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Pourquoi spécialement le tennis?
LE MJS S'ATTAQUE À CETTE DISCIPLINE
Publié dans L'Expression le 27 - 03 - 2006

Il s'agit de l'un des sports dont les résultats, sur le terrain, n'ont absolument rien de ridicule.
Un communiqué de presse émanant des services du ministère de la Jeunesse et des Sports adressé à notre rédaction samedi matin, nous apprend que le premier responsable du secteur, M.Yahia Guidoum, allait procéder en fin d'après-midi à l'installation d'un comité d'experts qui sera «chargé d'établir le diagnostic de l'état du tennis algérien». Il ajoute que «ce comité aura, également, pour mission de préparer la refondation de cette discipline et de proposer les mesures à prendre dans le cadre de la relance et du développement du tennis». Convenons que le sport algérien est à la croisée des chemins et qu'il a besoin d'une sacrée dose d'énergie pour se relancer après les durs moments vécus par notre pays. Convenons, également, que cela passe par des études et des analyses qui feront, certainement, ressortir que sans moyens, il est inutile de parler de refonte (le mot refondation n'existant pas dans le dictionnaire). Il est beau de dire que de l'argent est investi dans la formation et dans la préparation (et encore il faut prouver que l'argent débloqué en la circonstance est suffisant), mais sans moyens infrastructurels on ne fera que se battre contre des moulins à vent. Salim Iles, qui passe pour être le plus grand nageur algérien de tous les temps, nous disait récemment que sans piscines il n'y a rien à attendre de la natation algérienne à un haut niveau. Et il faut reconnaître que si Salim a atteint le niveau mondial qui est le sien c'est pour s'être entraîné en France.
S'agissant du tennis, on notera que la décision du ministère est intervenue au moment où le président de la fédération algérienne qui gère ce sport, le Dr Mohamed Bouabdallah, est sur un lit d'hôpital en France en train de se remettre d'une délicate intervention chirurgicale. La question que l'on peut se poser est de se demander: pourquoi, spécialement, le tennis? Oui, pourquoi cette discipline, qui n'est pas l'une des plus médiatisées du sport algérien, subit-elle un traitement particulier de la part du MJS alors que le pays fait état de l'existence d'une quarantaine de fédérations sportives? Il faut croire que le milieu du tennis a atteint un tel stade de décrépitude pour que le ministère des Sports se sente obligé de se lancer dans une opération de refonte à son niveau.
Le paradoxe est qu'il s'agit de l'un des sports dont les résultats, sur le terrain, n'ont absolument rien de ridicule. Il est vrai qu'il existe dans le tennis mondial de tels phénomènes des courts qu'on n'aura pas la prétention d'imposer à nos joueurs d'atteindre leur niveau avec le peu de moyens dont ils disposent. Ils représentent, alors, leur pays dans des compétitions de leur niveau dans lesquelles il se débrouillent pas mal pour être les champions d'Afrique en titre, une distinction remportée en Tunisie, pour avoir atteint le podium aux derniers Jeux méditerranéens et pour être parvenus à qualifier l'équipe nationale, pour la première fois de son histoire, au second tour de la Coupe Davis. Ce ne sont, vraiment, pas là des résultats qui supposent qu'il y a péril en la demeure au point de déranger un collège d'experts pour relancer la discipline.
Le MJS va-t-il, donc, entreprendre une opération au cas par cas et mobiliser une armée de spécialistes de la réflexion pour chacune des fédérations sportives du pays? Cela peut se faire mais irait à contre sens de la logique qui commande de préparer et de présenter un projet global de refonte du sport algérien sur la base d'une politique ayant bénéficié de suffisamment de réflexion et de débats, une politique qui mettrait en exergue le fait qu'il faut placer nos athlètes dans les meilleures conditions de préparation matérielles et psychologiques après avoir bénéficié d'une formation adéquate.
On remarque, d'autre part, que des fédérations sportives sont carrément marginalisées dans des opérations dans lesquelles elles devraient être partie prenante puisqu'elles concernent les disciplines dont elles assurent la gestion. On pense, essentiellement, à celle du sport scolaire qui avait, déjà, été mise de côté dans l'organisation des Jeux arabes scolaires que l'Algérie accueillera en septembre prochain. Ce mardi, Ghardaïa va abriter le premier championnat national scolaire. Ce n'est pas la FASS qui en est la cheville ouvrière mais le ministère de la Jeunesse et des Sports qui, l'été dernier, s'était lancé dans une opération de détection de jeunes talents en football comme si la fédération algérienne de football n'existait pas. C'est cette action, qui vise à se substituer aux fédérations sportives, qui pose problème. Si ces dernières ne travaillent pas dans le bon sens, autant les dissoudre toutes et reprendre à zéro.
Seulement, il faudra que le ministère des Sports sache assumer ses responsabilités car il serait impensable de croire que, durant toutes ces années, si le sport algérien en est arrivé à la piètre situation qui est la sienne, ce département est exempt de reproches. Lors de tout le processus, il a certainement commis des erreurs et il se doit de les reconnaître.
La relance du sport algérien ne peut venir que d'une action conjuguée MJS-COA-fédérations sportives. Rien ne peut se faire sans l'aide et l'appui des pouvoirs publics mais ceux-ci n'obtiendront aucune élite sportive s'ils ne travaillent pas avec le mouvement associatif sportif dont ils devront soutenir l'action tout en leur donnant les moyens de la mettre en application.
Nul n'a pour credo la culture de la défaite à moins d'avoir des tendances pour l'auto flagellation. L'Algérie est le pays de tous les Algériens de n'importe quelle condition, de n'importe quel statut, à n'importe quel niveau de la hiérarchie où il se situe et tous aspirent la voir réussir notamment dans le sport.
Les présidents des fédérations sportives en premier et tous ceux qui exercent au sein de celles-ci. Il serait, donc, nécessaire de cesser de leur faire un faux procès et de faire en sorte qu'ils bénéficient de cette confiance sans laquelle il ne peut y avoir de salut.


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