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Le dépouillement pourrait durer des jours
Le duel Trump-Biden sans vainqueur
Publié dans L'Expression le 05 - 11 - 2020

Pour la première fois depuis 2000, les Américains ne connaissaient pas hier le nom de leur prochain président après un vote à la participation record et dont le dépouillement se poursuivait dans la majorité des Etats-clés, une situation rendue encore plus tendue par la revendication de victoire de Donald Trump contre le démocrate Joe Biden. Au terme d'une longue campagne d'une virulence exceptionnelle, perturbée par la pandémie, les résultats partiels montrent que le président républicain n'a pas subi la répudiation électorale que les sondages présageaient, prouvant que, même battu, sa base d'électeurs lui reste largement fidèle. Jamais autant d'Américains n'avaient participé à l'élection présidentielle depuis que les femmes ont le droit de vote: 160 millions d'électeurs ont voté, soit une participation estimée à 66,9%, contre 59,2% en 2016, selon le US Elections Project, plus encore qu'en 2008 quand Barack Obama avait été élu. Nombre d'Etats ont été débordés par le déluge de bulletins envoyés par correspondance, en raison de la crise sanitaire. Ouvrir les enveloppes et scanner ces bulletins pourrait dans certaines villes prendre plusieurs jours. «Si tout continue à ce rythme, nous aurons les résultats totaux dans les deux prochains jours», a dit Al Schmidt, responsable de la ville de Philadelphie, grand réservoir de voix démocrates dans l'Etat-clé de Pennsylvanie, sur CNN. Et si la justice s'en mêlait, comme en 2000, «cela pourrait durer des semaines», a dit Ed Foley, spécialiste du droit électoral à l'Ohio State University. Selon lui, l'expérience a montré que la majorité des bulletins envoyés par courrier devrait porter le nom de Joe Biden. Le président sortant a accentué l'atmosphère de crise en affirmant avoir remporté le scrutin, depuis la Maison-Blanche. «Honnêtement, nous avons gagné l'élection», a déclaré Donald Trump, évoquant ensuite une «fraude» sans livrer d'élément concret. «Nous allons aller devant la Cour suprême, nous voulons que tous les votes cessent», a-t-il ajouté.
Le camp Biden a dénoncé des propos présidentiels «scandaleux» et «sans précédent». «C'est une tentative délibérée de priver les citoyens américains de leurs droits démocratiques», a réagi l'équipe de campagne du démocrate, assurant être prête à «combattre» en justice si Donald Trump saisissait la Cour suprême. Même chez les républicains, la menace du président de tenter de faire invalider des bulletins simplement parce qu'ils n'ont pas été comptés le jour de l'élection choquait. «Cet argument n'a aucun fondement, aucun», a lâché le républicain Chris Christie, ancien procureur fédéral et gouverneur, qui a conseillé Donald Trump pour la préparation des débats présidentiels. Joe Biden, 77 ans, s'est dit lui-même «optimiste» sur l'issue, appelant les Américains à faire preuve de patience. «Gardez la foi, nous allons gagner!», a lancé l'ancien vice-président de Barack Obama devant des sympathisants dans son fief de Wilmington, dans le Delaware. Le nom du président qui prêtera serment le 20 janvier prochain est suspendu aux résultats de plusieurs Etats-clés. Un scénario potentiellement plus chaotique qu'en 2000, quand l'élection dépendait de la seule Floride. A l'époque, c'est la Cour suprême qui avait fini, plus d'un mois après le scrutin, par intervenir pour mettre fin aux procédures de recomptage. En 2004, la réélection de Bush avait été confirmée un mercredi matin. Une certitude: la vague démocrate «bleue», espérée par certains dans le camp Biden, qui se prenaient à rêver de victoires historiques par exemple au Texas, n'a pas eu lieu. Le président sortant a conservé la Floride, faisant mentir de nombreux sondages, ainsi que le Texas, bastion conservateur qui avait un temps semblé menacé, et l'Ohio, remporté depuis 1964 par tous les candidats qui ont aussi accédé à la présidence. Il doit remporter l'essentiel des autres Etats-clés qui avaient contribué à sa victoire surprise de 2016. Hier matin, le président sortant (213) était en léger retard face au démocrate (238 sur les 270 exigés). A la différence du président, Joe Biden disposait de plusieurs scénarios pour décrocher la victoire. Il était donné vainqueur par certains médias dans l'Etat crucial de l'Arizona, remporté par Donald Trump en 2016, bien que le dépouillement n'y soit pas encore terminé. Il semblait en bonne posture dans le Nevada. Si cela se confirme, il devra gagner au moins deux ou trois des Etats disputés du Nord industriel (Pennsylvanie, Michigan, Wisconsin) et de l'Est (Géorgie, Caroline du Nord), tous ayant été remportés par Donald Trump il y a quatre ans.
Dans le Wisconsin et le Michigan, Joe Biden a pris hier matin un très léger avantage sur Donald Trump, au fur et à mesure que les machines comptaient les bulletins arrivés par courrier. En Pennsylvanie, Donald Trump avait près de 700.000 voix d'avance au total, mais il restait 1,4 million de bulletins envoyés par courrier à compter. Or Joe Biden a remporté 78% des bulletins par courrier dépouillés à ce stade. Comme cela était largement anticipé, les démocrates ont gardé le contrôle de la Chambre des représentants. Mais leurs espoirs de faire basculer dans leur camp le Sénat, aujourd'hui contrôlé par les républicains, s'éloignaient. Les démocrates ont repris deux sièges aux républicains (Colorado, Arizona), mais en ont perdu un dans l'Alabama. La majorité précédente était de 53 républicains contre 47 démocrates et affiliés. Dans tout le pays, le vote s'est déroulé sans incident majeur ni épisodes d'intimidations, comme cela était craint depuis plusieurs jours. Les commerces de plusieurs grandes villes, dont Washington, Los Angeles ou New York, s'étaient barricadés en prévision de possibles violences post-électorales. A Portland, des manifestants armés de fusils d'assaut ont brûlé des drapeaux américains et défilé sans violence.


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