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L'autre histoire des Algériens avec De Gaulle
Ils étaient des résistants et militaient pour l'indépendance de l'Algérie
Publié dans L'Expression le 26 - 11 - 2020

On s'interroge sur ces destins singuliers de ces rares personnages pour lesquels le monde se passionne encore aujourd'hui. Ils avaient en commun avec De Gaulle cette vision de l'Histoire, et ce besoin de liberté qu'ils chérissaient avant tout.
Il y a 50 ans, le général Charles de Gaulle rendait l'âme dans son village natal à Colombey-les-Deux-Eglises, néanmoins son ombre ne cesse de hanter aussi bien l'Histoire de la République française, mais aussi celle des anciennes colonies. Son nom est indissociable de la Résistance française contre les nazis, mais également du processus de la décolonisation en Afrique.
Il est évident que le général de Gaulle appartient à tous, sa mémoire revêt désormais un caractère universel. Celle-ci se réfère tantôt à Clémenceau lorsqu'il s'agit de parfaire le projet de décolonisation et des indépendances des pays appartenant à l'Empire français, et tantôt à Napoléon lorsque le général de Gaulle évoque la nation et la France.
La liberté de penser
Au-delà des premiers résistants de diverses origines qui ont rejoint De Gaulle dès 1940 pendant la Seconde Guerre mondiale, il y a eu effectivement son armée de l'Empire, ces Français libres comme il aime tant les désigner, mais aussi d'autres aux parcours surprenants.
On s'interroge sur ces destins singuliers de ces rares personnages pour lesquels le monde se passionne encore aujourd'hui. Ils avaient en commun avec De Gaulle cette vision de l'Histoire, et ce besoin de liberté qu'ils chérissaient avant tout. Cette liberté de penser, d'être et de faire. Pour la plupart, ils sont issus de milieux modestes ruraux. Mais à force de travail et de ténacité, ils ont gravi les échelons dans la société.
Pour dire vrai, on ne peut se détourner d'inviter à nos souvenirs quelques personnalités algériennes ayant soutenu les visions du général de Gaulle. Ces hommes se sont engagés et ont adhéré au gaullisme dès les premières heures.
Si nous devons évoquer certains Algériens, il est difficile de faire l'impasse sur au moins trois d'entre eux.
Jean Amrouche, cet homme qui avait l'oreille du général dit-on, encore aujourd'hui, dans certains milieux sérieux et avertis. Il rencontra De Gaulle à plusieurs reprises, pendant lesquelles il relatait la condition intenable de ces Algériens indigènes.
Le fils de jean Amrouche
Jean Mouhoub Amrouche est né le 7 février 1906 à Ighil Ali à Béjaïa, et meurt le 16 avril 1962 à Paris. D'expression française, il était tout à la fois écrivain, journaliste littéraire et homme de radio, poète, militant engagé. Jean Lacouture, le biographe de De Gaulle, dans un article (1) d'hommage à Jean Amrouche pour ses dix ans de sa mort, certifie que ce dernier avait eu un entretien avec le général en 1957; «Dès après le 13 mai 1958, il (Jean Amrouche) avait proclamé dans un article du Monde: De Gaulle, c'est l'émancipation de l'Algérie». Et d'ajouter: Jean Amrouche «voudra croire jusqu'au bout à une victoire commune des Français et des Algériens luttant au nom des principes universels face au colonialisme», aime à répéter Réjane Le Bault, sa biographe (2).
D'après Pierre Amrouche, le fils de Jean, le général de Gaulle informe son père de la signature des accords d'Evian en mars 1962. Il lui envoie une lettre en lui disant: «je sais que vous êtes très, très malade mais au moins la signature des accords d'Evian devraient vous apporter un peu de réconfort et un espoir.»
Nous évoquerons aussi Henri Hachemi Djouder, né en 1920 à Larbaâ Nath Irathen ((ex-Fort-National), à Tizi Ouzou.
L'attentat du petit-clamart
Celui-ci appartenait à la garde rapprochée du général de Gaulle, et tenez- vous bien, pendant la guerre d'Algérie. Ce natif de Kabylie, était également ancien combattant de la France libre. Je ne citerai que deux occasions parmi les nombreuses fois où sa présence fut déterminante, ce sont celles des tentatives d'assassinats du général au Petit-Clamart en France, et à Mostaganem en Algérie.
Enfin, je me rappelle de Tahar Ibtatene auquel j'ai consacré un livre (3). Il est surnommé Tintin par ses supérieurs militaires. Il est né en 1909 à Aïn El Hammam (ex-Michelet) en Haute-Kabylie. Il meurt à Paris en février 2000. Il fut un grand patriote face aux Allemands nazis et Résistant pendant la Seconde Guerre mondiale. Il avait rejoint les Services
secrets du général de Gaulle dès 1940. Il était officier du Bureau central du renseignement et Action (le BCRA). Ce service a été le bras armé du général pendant la Résistance. En 1954 au déclenchement de la guerre d'Algérie, le choix cornélien ne se posa pas pour lui, il prit à nouveau ses responsabilités en devenant Membre du FLN au sein de la Fédération de France. Gaulliste qu'il fut, il avait espéré le retour aux affaires du général de Gaulle. Il était convaincu que seul le général pouvait régler la question algérienne et mettre fin à la guerre.
Ces trois gaullistes militaient pour l'indépendance algérienne, mais chacun à sa manière. Il est avéré que Tahar Ibtatene et Henri Hachemi Djouder se connaissaient. Tous deux avaient également appartenu à la France libre.
Pour paraphraser Jean Mouhoub Amrouche, ces trois personnages pouvaient s'approprier cette citation: «La France est l'esprit de mon âme, l'Algérie l'âme de mon esprit.» Ils étaient amoureux à la fois de l'Algérie et de la France. Comme De Gaulle, le devoir et la liberté s'imposaient également à eux.
L.B.
* Auteur
(1) : Jean Lacouture, article du 21 avril 1972.
(2) : Jean El Mouhoub Amrouche, mythe et réalité de Réjane Le Bault
(3) : Tahar Ibtatene dit Tintin de Lyazid Benhami
Lyazid BENHAMI


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