La peine capitale. Tel est le verdict rendu par le tribunal criminel près la cour d'Oran à l'encontre de quatre individus accusés de terrorisme. La même sentence a été prononcée contre quatre autres complices en fuite. Les mis en cause sont accusés d'appartenance à un groupe terroriste armé sévissant dans les monts de Tlemcen et de Sidi Bel Abbès, meurtre avec préméditation et assassinat de l'imam de la mosquée de Oued Sbaâ tout en exhibant sa tête décapitée à l'entrée principale de la même mosquée. Cette affaire remonte à l'année 2018 lorsque ces huit terroristes ont, à l'aube de la journée de leur crime odieux, attaqué deux personnes, dont l'imam, alors qu'ils s'apprêtaient à accomplir la prière de la matinée (Sobh). Ils ont agi en représailles à l'encontre de deux victimes soupçonnées de collaborer avec les services de sécurité en leur fournissant des informations sur les mouvements des terroristes. Les éléments de l'Armée nationale populaire ont, sur le champ, lancé une grande opération, de ratissage ayant abouti à l'arrestation de quatre terroristes alors que quatre autres sont toujours en cavale. Tout récemment, le tribunal criminel près la cour d'Oran a condamné deux individus, «Z.A» et «H.M» à 5 années de prison ferme, ces deux derniers sont poursuivis pour des chefs d'inculpation liés aux activités terroristes, en l'occurrence apologie au terrorisme et appartenance à groupe terroriste, à savoir la sinistre organisation de Daesh. Cette affaire a été minutieusement menée par les éléments de la police judiciaire ayant axé leurs investigations sur des contacts, par le biais des réseaux sociaux, liant des terroristes étrangers avec leurs compères algériens, ces derniers ayant eu auparavant à rallier les effectifs de la sinistre organisation terroriste de Daesh en se rendant en Syrie et en Irak avant de rentrer par la suite en Algérie. Au fil de leurs investigations, les enquêteurs ont, durant la journée du 20 avril 2018, localisé le dénommé H.M rôdant dans son lieu de résidence, le quartier populaire d'El Hamri. Lancés à sa poursuite, les enquêteurs ont procédé à son arrestation dans la partie est de la ville d'Oran, très précisément à El Menzah, ex- Canastel. Conduit dans les locaux policiers, le mis en cause n'a pas tardé à avouer ses faits en avouant avoir «rallié la Syrie à partir de la Turquie», ajoutant «avoir prêté allégeance au groupe armé de Daesh et combattu dans les rangs de terroristes guidés par la branche portant la sinistre appellation de «Ahrar Echam». Et ce n'est pas tout. En faisant l'objet des auditions, le mis en cause, ayant avoué fait l'objet d'un entraînement militaire, a reconnu «avoir suivi des cours axés sur les organisations djihadistes prônant le djihad ‘'décrétées'' contre le système syrien». Dans le sillage de son déballage, il a par la même indiqué «être rentré en contact, grâce à la plateforme Facebook, avec un membre de l'organisation Daesh, le dénommé «Abou Kotada». Celui-ci, a ajouté l'accusé, l'ayant «aidé à rejoindre la Syrie», avant de prendre la fuite en ralliant la Turquie, où il a été arrêté par les services de sécurité turcs, l'ayant placé par la suite dans un centre d'immigration, d'où sa rencontre, dans le même camp, avec le dénommé «Z.A». Ce dernier, a révélé l'accusé, ayant activé, lui aussi, dans les rangs de l'organisation armée de Daesh avant de rallier le sol turc. En plus des déclarations du mis en cause, les enquêteurs sont passés à la perquisition du domicile du second mis en cause, «Z.A.». Celle-ci, a, de prime abord abouti à la saisie de la pièce maîtresse ayant permis d'élucider et de cerner toute l'affaire. Il s'agit d'un micro-ordinateur. Poussant leurs investigations, les enquêteurs ont tiré l'affaire au clair en concluant que le mis en cause «exploitait habituellement la plateforme internet portant le nom de «Télégram». Cette dernière est, dans la majeure partie des cas, utilisée par les terroristes, en particulier les terroristes de Daesh, dans leurs communications et dans laquelle le mis en cause s'est inscrit au sinistre sobriquet de «Mokdad Mohamed». Cette même application permet, en plus de l'apologie du terrorisme, la diffusion des vidéos terroristes ainsi que des fatwas. La même perquisition a permis la saisie de plusieurs pièces à conviction dont, notamment des livres et autres documents djihadiste, en plus d'un passeport appartenant à l'accusé répondant aux initiales de «Z.A.». Ayant été soumis à l'examen digital, les enquêteurs ont relevé que ledit document est connu sous une autre identité, «Moussa Amar», celui-ci a, en 2008, fait l'objet des poursuites judiciaires pour vol et destruction de documents administratifs.