Devant la complexité de la conjoncture actuelle du pays, marquée par les effets de la crise sanitaire et ses répercussions sur la vie politique, économique et sociale et face au ralentissement du processus constitutionnel, le président du Conseil de la nation par intérim, Salah Goudjil a souhaité «un retour imminent du président de la République Abdelmadjid Tebboune, pour poursuivre l'édification de la Nouvelle République et s'acquitter de ses missions nobles et historiques». Il faut dire que l'heure est cruciale, et que la fin de l'année implique la prise de grandes décisions pour clôturer l'exercice 2020 entamer les bilans et fixer les prévisions pour 2021. Les retards occasionnés par la double crise, ont généré une situation d'accumulation de dossiers urgents. Les pouvoirs publics se trouvent dans la contrainte de lancer et de gérer plusieurs chantiers, tant sur le plan politique, qu'économique où l'officialisation de la Nouvelle constitution, l'amendement de la loi électorale et la promulgation de la loi de finances 2021, seront les bases des actions et des rendez-vous futurs et permettront d'aiguiller les réformes programmées. Dans ce sens, Goudjil a souligné l'importance de «prendre conscience des défis et enjeux de la phase future, et de se tenir prêt à poursuivre la construction institutionnelle, verticale et horizontale, de l'Etat. Il nous est impératif de relever les défis et aplanir les difficultés qui se profilent, ce qui sous-entend davantage d'efforts, de sacrifices et de patience». Insistant sur l'impératif de rompre définitivement avec les pratiques du passé, et sur le renforcement de la lutte contre la corruption et la bureaucratie, Goudjil est revenu sur leurs effets néfastes, précisant que«l'argent sale et l'économie parallèle ont sévi dans le régime depuis des années et toujours immaîtrisables, auxquels il faudra faire face par le biais des futures lois et du choix de vrais représentants qui auraient gagné la confiance du peuple et qui contribuent à élever la conscience politique chez les citoyens». Notamment lorsqu'il s'agit de rendez-vous politiques, où le sort du pays est en jeu, telles que les élections qui sont en cours de préparation, et les plates-formes de concertation qui vont être lancées pour ouvrir le dialogue avec tous les acteurs de la scène politique et de la société civile. Evoquant l'importance de rétablir les ponts de la communication, entre les gouvernants et les gouvernés, en vue d'atteindre un consensus sur la gestion des affaires du pays, le président du Conseil de la nation, a mis en avant l'indispensable orientation vers une pratique saine de la politique, soulignant que «l'Algérie s'achemine, lors de cette phase, vers la préparation des prochaines élections législatives et locales, d'où l'intérêt de bien assimiler l'importance de cette étape dans le processus d'édification du pays, à travers le parachèvement de la construction, verticale et horizontale, des institutions de l'Etat, et de donner une véritable signification à la pratique politique probe et propre en la prévenant de tous les aspects négatifs vécus par le passé».