CHAN-2025: l'Algérie bat la Gambie (3-0) et file en phase finale    Plusieurs Palestiniens tombent en martyrs dans des frappes sionistes à Ghaza    Hand/Super Coupe d'Algérie 2024: le M Bordj Bou Arreridj bat la JSE Skikda et remporte le trophée    Le MSP appuie les efforts visant à criminaliser le colonialisme    Coupe d'Algérie de cyclisme sur route: Lagab et Hamzaoui vainqueurs du CLM à Oran    Pluies orageuses sur Tindouf et Beni Abbes à partir de samedi matin    Mali: les partis reportent leur rassemblement, dénoncent des menaces proférées par les putschistes    Constantine: présentation de la pièce de théâtre "Carnaval Romain"    Merad reçoit l'ambassadrice du Royaume des Pays-Bas en Algérie    Sonatrach: le pétrolier "In Ecker" effectue une opération de sauvetage au large des côtes italiennes    Finalisation prochaine des procédures de création d'une compagnie spécialisée dans le transport aérien domestique    Prix des Nations unies-Nelson Mandela: la candidature marocaine est une "insulte à l'héritage de cet illustre combattant contre l'oppression"    La feuille de route de Walid Sadi pour « un véritable modèle de professionnalisme dans le football algérien »    L'AAPI reçoit une délégation d'investisseurs omanais    Clôture à Alger du premier Symposium international algérien de la Sculpture    Des organisations françaises appellent à la reconnaissance des crimes coloniaux    La gestion totale des structures de la jeunesse tributaire d'une autorisation du ministère    Alger: coup d'envoi de la caravane de la Mémoire nationale    Le ministre de la Santé supervise à Djelfa le lancement de projets de réalisation de trois hôpitaux    La préservation de la dignité du citoyen est une priorité absolue dans le programme du président de la République    L'ancien ministre Hamid Sidi Saïd n'est plus    Les réfugiés victimes d'extorsion, de vol et de violence sexuelle    Mise à l'honneur des métiers artisanaux avec la première édition du concours « Sika Carreleur Compétition »    «On a besoin de nos supporters à Annaba»    L'Inter Milan en finale après un match légendaire face au Barça    Sit-in des travailleurs (CTA) de ''ERGR Aurès'' devant le siège de la wilaya    «La coopération Sud-Sud, axe central de la politique étrangère algérienne»    Entre barbouillage pictural et maquignonnage culturel    L'autre visage de la Libération    Le criminel Netanyahou se présente pour la 28e fois devant le tribunal pour corruption    La FAF averti, des supporters s'interrogent    Saadaoui s'engage à incarner une école moderne et des conditions de scolarisation décentes    La vente des moutons roumains et espagnols lancée    Une pratique démocratique à l'abri de toute forme de dérive    L'intérêt national, avant tout    Le projet de loi présenté à l'APN    La Fifa organise un séminaire à Alger    Khaled Ouennouf intègre le bureau exécutif    L'Algérie et la Somalie demandent la tenue d'une réunion d'urgence du Conseil de sécurité    30 martyrs dans une série de frappes à Shuja'iyya    Lancement imminent d'une plate-forme antifraude    Les grandes ambitions de Sonelgaz    La force et la détermination de l'armée    Tebboune présente ses condoléances    Lutte acharnée contre les narcotrafiquants    La Coquette se refait une beauté    Cheikh Aheddad ou l'insurrection jusqu'à la mort    Un historique qui avait l'Algérie au cœur    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



«Nous faisons toujours face à la bureaucratie»
Adléne Denni, startupeur, à L'Expression
Publié dans L'Expression le 25 - 01 - 2021

Adlène est le fondateur de plusieurs start-up. Il est aussi co-fondateur du site de mise en relation entre start-up (start-up Algérie). Actuellement directeur de recherche et développement au niveau d'une entreprise privée, il nous parle de l'écosystème numérique en Algérie. Il évoque les potentialités du pays dans le domaine de l'économie 2.0 et assène ses vérités sur les freins qui continuent de «brider» l'épanouissement de nos jeunes loups. Appréciez- plutôt...
L'Expression: Bonjour Adlène, depuis l'arrivée du président Tebboune à la tête du pays, les start-up sont devenues une des priorités du gouvernement. Pensez-vous que ce modèle d'entreprise puisse réussir en Algérie?
Adlène Denni: D'abord, il faut comprendre la définition d'une start-up. Il faut savoir que cela désigne initialement une entreprise naissante. Les grandes entreprises d'hier, sont les start-up
d'aujourd'hui. À titre d'exemple, Samsung, Microsoft, Apple, Toyota,...étaient des start-up à leur création. Aujourd'hui, ce terme s'est un peu plus «rétréci» en désignant particulièrement les entreprises naissantes ayant pour intention l'innovation à la croissance rapide. Donc dans l'absolu, c'est un grand oui! Surtout que ce type d'entreprises a pour faculté de s'adapter rapidement aux embûches qu'il peut rencontrer durant sa croissance. L'arsenal d'une bonne start-up est composé d'une aptitude particulière à l'adaptation, d'une croissance rapide et en dernier recours au basculement. En théorie, oui. Un bon startupeur peut réussir partout, mais en pratique, c'est autre chose. D'autres éléments entrent en jeu. Ils poussent souvent à l'abandon. D'où le fait que la moyenne de vie d'une start-up soit de 1 à 18 mois alors que 90% d'entre elles échouent dans les
4 premiers mois. Mais dans les 10% restants, on peut avoir le Facebook ou le Tesla de demain...
Avons-nous les compétences qui peuvent relever ce défi?
Voyez-vous, les plus aguerris des archers ne peuvent devenir champions sans leurs flèches. Certes, il est indéniable que l'Algérie dispose de jeunes talents très compétents dans le domaine du digital. Beaucoup d'informaticiens sont devenus des références mondiales dans leurs domaines, ce qui montre que les talents ne manquent pas. Mais les diamants restent des pierres si elles ne sont pas façonnées. Comme je l'ai déjà dit, il y a des éléments externes qui entrent en compte. Pour moi, cette question ne peut ainsi avoir de réponses tant que nous n'avons pas les moyens d'exprimer ses compétences... Néanmoins, ces dernières années, il y a de beaux exemples de réussite qui sont en train de montrer la voie aux jeunes loups. La plus marquante est bien évidemment YATechnologie qui a réussi à disrupter les transports avec son application VTC Yassir. Il y a aussi Freehali.com ou encore Batolis, qui à mon avis sont des exemples à suivre.
Comment jugez-vous les mesures prises jusqu'ici par le gouvernement?
Il s'agit presque exclusivement de mesures d'allègement économique rendant la création d'entreprise moins chère et sa fructification rapide. C'est bien! Mais ce sont des solutions à des problèmes auxiliaires. Nous devons toujours faire face à la même bureaucratie approximative, l'imitatrice est à l'affût de la moindre incompréhension pour un refus de dossier. L'économie numérique en est toujours au même stade. L'exemple le plus frappant est l'exagérée procédure afin de bénéficier du paiement électronique et ses coûts qui ne sont pas à la portée de ces jeunes entreprises. Il y a certes, le fonds de financement des start-up qui est une avancée notable, mais la crainte est de voir répéter le modèle de l'Ansej ou l'Angem. Sur papier, ils sont parfaits, mais la mauvaise gestion les a déviés de leur objectif et a bridé leur potentiel. Cependant, si le nouvel organisme arbore une meilleure gestion, toutes les chances sont de notre côté pour voir de grandes start-up émerger!
Quels sont, selon vous, les vrais blocages de l'émancipation de ce type d'entreprises?
Comme je ne cesserai de le répéter, il y a le problème de la bureaucratie dans la gestion de ce dossier. Il y a également l'absence d'une économie électronique et d'un e-paiement globalisé. Ce qui fait que très peu de domaines du digital peuvent se développer en dépit d'un moyen de bénéfice très simple et efficace. De plus, nous manquons considérablement d'expérience dans le domaine. Jusqu'à aujourd'hui on ne connaît pas de vrais experts, donc, pour l'instant, les problèmes rencontrés sont naturellement en place à cause d'un marché atypique et pas encore mature.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.