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Première romancière en langue amazighe
Lynda Koudache
Publié dans L'Expression le 10 - 02 - 2021

Selon les observateurs et les universitaires, ses deux romans en langue amazighe figurent parmi les meilleurs livres écrits dans cette langue jusque-là. L'histoire de Lynda Koudache, originaire de la région de Ouacif (dans la wilaya de Tizi Ouzou) avec l'écriture littéraire, remonte à ses années d'adolescence. Ses premiers écrits étaient des poèmes en langue française. Elle en choisit les meilleurs et les publia dans son premier livre intitulé «L'aube vierge», paru en 2003.
Après ce premier livre, dont on ne trouve plus aucune trace aujourd'hui, car épuisé et non réédité, Lynda Koudache a changé complètement de cap. Elle décida d'écrire en langue amazighe comme pas mal d'autres auteurs qui ont la possibilité de produire leurs oeuvres en langue française ou en arabe, mais ayant préféré contribuer à leur manière à l'épanouissement de leur langue maternelle qui sort à peine de plusieurs décennies d'ostracisme et d'exclusion.
La cabane du feu
C'est le cas, entre autres, de Amar Mezdad, Aomar Oulamara, Tahar Ould Amar, Djamel Arezki, etc. Lynda Koudache se mit alors à écrire son premier roman en langue amazighe dès 2005. Après quatre années de solitude qu'exige l'écriture romanesque mais aussi de patience et de persévérance, son roman voit le jour. Il est sorti en 2009 et porte le titre de «Aâchiw n tmes» ou La Cabane du feu. Le succès est également au rendez-vous et son roman s'est vite arraché dans les librairies jusqu'à ne plus être disponible tout comme son premier livre.
Une réalité qui remet en cause l'idée selon laquelle le livre ne se vend guère bien dans notre pays. S'il s'agit certes, d'un constat objectif, il n'en demeure pas moins qu'il ne faudrait en aucun cas le généraliser. Lynda Koudache et ses livres en sont la parfaite illustration. Lynda Koudache a toujours été convaincue que le temps de passer de l'oralité à l'écriture est arrivé pour la langue amazighe. C'est pourquoi, elle contribue à sa manière à ce grand chantier entamé par ses ainées que sont Fadhma Ath Mansour Amrouche et Taos Amrouche, pour ne citer que les auteurs femmes, comme elle. C'est donc avec cette conviction ferme et inébranlable qu'elle s'est attaquée à ce qui s'apparente au roman le plus important qu'elle a écrit et sur lequel elle a misé.
Le dernier conte
Il s'agit de «Tamachahouts tanegarouth» ou Le dernier conte. Ce roman, un pavé, a été édité en 2016. Et juste après sa parution, il a été couronné par le grand prix littéraire Assia Djebar, qui était décerné en marge de la tenue du Salon international du livre d'Alger.
Lynda Koudache, devint ainsi la seconde à obtenir ce prix après Rachid Boukherroub. Elle sera suivie de Mustapha Zarouri puis de Djamel Laceb.
Grâce à l'obtention du prix Assia Djebar, Lynda Koudache est sortie complètement de l'anonymat et depuis, elle ne cesse d'être sollicitée pour l'animation de rencontres littéraires autour de l'écriture et de la culture amazighes. Elle répond toujours positivement aux sollicitations du mouvement associatif avec la même disponibilité car elle est convaincue que la promotion de la langue amazighe a certes, besoin de livres, mais aussi de rencontres de proximité pour promouvoir ce dernier.
Lynda Koudache est en outre auteure de nombreux autres textes littéraires à l'instar de «Lligh u qbel ad-iligh» ou encore «Anadi n tudert» et «Témoin d'une vie», une nouvelle qui a été primée, en 2006, au concours des nouvelles pour les femmes méditerranéennes. Avant Lynda Koudache, aucune femme n'avait encore écrit de roman en langue amazighe. Mais depuis qu'elle a mis le pied à l'étrier, le nombre de femmes ayant édité des romans en langue amazighe ne cesse de croitre.
Lynda Koudache a ainsi ouvert la voie à Lynda Hantour, Kaissa Khalifi, Dihia Louiz, Chabha Ben Gana, Dalila Keddache-Chikh, Zohra Aoudia, Rachida Ben Sidhoum, Naima Benazouz, Zohra Lagha, etc.


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