L'équipe de la Kabylie a été trahie par ses attaquants notamment par Berguigua d'un ratage en règle. Berguiga n'oubliera pas de sitôt ses ratages à Bordj Bou Arréridj, avec pas moins d'une dizaine de tentatives dont deux en face à face avec Kial, la première à la 45' et l'autre à la 75'. Lorsqu'on se permet de tels ratages, c'est qu'on ne méritait pas de gagner. Dès l'entame du jeu, ce sont les Kheddara, Mir, Mani, Boudjelid et Nicolas qui ont mis à rude épreuve la défense de la JSK. Une bataille où l'on assista à un duel entre Driouèche et Kheddara, toujours gagné par le défenseur kabyle, alors que de l'autre côté, Yacef était étroitement surveillé par Houari Ali. L'on devina clairement que toutes les énergies des deux équipes allaient être engageés pour le contrôle du milieu de terrain. A la 5', Kheddara, isolé, après avoir devancé Driouèche, décocha un tir tendu qui passa hors du cadre. Dans la foulée, Raho profita d'un long dégagement de Gaouaoui pour percer la défense bordjienne mais son retrait fut mal intercepté par Berguiga. A la 15', une offensive fut déclenchée par Mani sur le côté gauche avec Mir qui remit sur un Boudjelid qui ne trouva pas mieux que de rater son tir. A la 17', Berguiga déborda sur la gauche et servit un Yacef lequel, gêné par son ange-gardien, rata son coup. Pendant plus de 10 minutes, les Bordjiens mirent la pression sur le but de Gaouaoui, notamment par Boudjelid, Kheddara, Mir. La meilleure occasion des Bordjiens en cette première mi-temps se situa à la 20' lorsque, sur un débordement de Mani et après une belle combinaison avec Kheddara, Loucif, peut-être surpris par la rapidité du jeu, tira en puissance sans résultat alors que Gaouaoui était gêné par sa défense. La JSK, sentant le danger, opéra par les ailes avec un Raho qui démontra des qualités incontestables de pourvoyeur de ballons, mais toutes ses percées furent ratées soit par Berguiga soit par Yacef. Alors que l'on s'acheminait vers la pause la JSK bénéficia d'une occasion en or. En effet , sur un contre, Yacef servit sur un plateau Berguigua lequel ne sut pas exploiter cette balle en or alors qu'il s'était retrouvé seul face à Kial. Le centre-avant des Canaris envoya , comme un débutant, alors qu'il avait le but grand ouvert devant lui. La fin de la première mi-temps fut, d'ailleurs marquée par une forte pression de la JSK mais Berguigua, encore lui, ne retrouva pas son instinct de buteur en cette circonstance notamment sur les deux corners que son équipe obtint coup sur coup. En deuxième mi-temps, malgré l'expulsion de Benchadi, auteur d'une agression sur Yacef (50') la JSK ne sut pas mettre à profit sa supériorité numérique. Il est vrai que ses attaquants restèrent muets notamment Berguigua lequel à la 86' rata une autre balle de match. L'action prit naissance sur le côté gauche avec un débordement de Oussalah dont le centre parvint sur Yacef isolé au second poteau du but bordjien. Ce dernier s'éleva et remit, de la tête, le ballon dans les pieds d'un Berguigua démarqué aux six mètres mais par manque de concentration il ne sut pas contrôler ce ballon et laissa Kial s'en emparer (87'). On ajoutera que l'arbitre du match, M.Benouza y est allé de son grain de sel en refusant d'accorder un penalty «gros comme ça» à la JSK à la 85', Yacef se faisant retenir par le maillot avant d'être «descendu» par un défenseur bordjien en pleine surface. Au bout du compte ce fut Yacef qui fut sanctionné pour simulation. Les remplacements opérés par les deux entraîneurs n'apportèrent rien au scénario qui semblait être dessiné pour le match nul même si en fin de match la JSK essaya de forcer le destin. Mais il aurait fallu être animé d'un surplus de volonté pour atteindre son objectif.
