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Une autre victime silencieuse de la canicule
Les fruits du terroir
Publié dans L'Expression le 10 - 08 - 2021

1Après l'impact de la pandémie de Covid-19, c'est au tour de la grande chaleur de frapper l'oliveraie locale. Le mal est pernicieux, avance dans le silence, mais les plus expérimentés avertissaient, il y a déjà quelques années. Les figuiers, les grenadiers, tous les arbres fruitiers qui mûrissent en été, souffrent de l'impact de la grande et répétitives canicules. Même le fruit rustique le plus résistant, la figue de Barbarie, commence à supporter le poids des grandes périodes caniculaires. Devant cette situation, qui s'aggrave d'année en année, les producteurs cherchent des solutions pour s'adapter, d'abord, à ce changement climatique et réclamer, ensuite, des débouchés plus lucratifs pour leur production.
Il convient de relever quelques points saillants sur les signes de cette souffrance des arbres sous le soleil ardent. D'anciens producteurs et des vieux ont vite remarqué le phénomène. Ils nous expliquent: «Vous l'aurez sans doute remarqué, les figues tombent avant de mûrir. Elles ne prennent plus la forme de figues sèches car elles moisissent», explique un vieux de la région de Mizrana, qui possède un verger de plusieurs hectares de figuiers. Notre interlocuteur explique aussi que la chaleur intense de ces dernières années est la raison principale de cette situation. «Si ça continue comme ça, dans quelques années, nous n'aurons plus de figues et encore moins de figues sèches», regrette-t-il.
D'autres citoyens interrogés, affirment que la canicule, de plus en plus accentuée de ces dernières années, ont un impact plus important sur les fruits fragiles, comme les grenades. «Aujourd'hui, les grenades ne mûrissent plus. Une plus grande partie des fruits éclatent, avec le mûrissement, à cause du manque d'eau, mais aussi de la grande chaleur», affirme Saïd, propriétaire d'un grand verger dans la région d'Iflissen. Les vieux sont unanimes à dire qu'ils ne se souviennent pas d'avoir connu un phénomène pareil. «C'est vrai que notre pays connaît régulièrement des périodes de sécheresse, mais jamais avec autant d'intensité. De nos jours, les arbres ne résistent plus à ce phénomène. Pis encore, ils tendent de plus en plus à disparaître», regrette un autre vieil homme de Larbaâ Nath Irathen, qui raconte les années où il cultivait des cerisiers. «Où sont mes cerises? Plus rien. Les champs sont désertiques», se lamente-t-il.
Devant cette situation, les solutions privilégiées par les services concernés n'ont pas un impact visible. La sécheresse et la grande canicule finissent par anéantir des vergers, même sur les terres disposant d'eau à flot. «Le problème n'est pas dans l'arrosage. La chaleur ne tue pas l'arbre par les racines, mais plutôt par en haut. Les produits phytosanitaires, non plus, ne donnent pas autant de résultats», affirme un autre vieux cultivateur de figues sèches de la région d'Ihesnaouen, connue jadis comme la région de la figue.
Résultat des courses: on a de moins en moins de ces fruits. Les oliviers donnent de moins en moins d'olives. Les grenadiers donnent de moins en moins de grenades. Et le constat est similaire pour tous les arbres fruitiers au mûrissement estival. «La chaleur ne laisse pas les fruits mûrir. Elle les fait moisir. Alors, quand tu arraches une figue, par exemple, elle est d'apparence mûre, mais à l'intérieur, elle a déjà précocement moisi»,explique Arezki, un vendeur de figues sèches sur les marchés.
Comme solution, nous avons privilégié la piste de l'expérience. Les vieux pourraient en détenir quelques-unes. «Franchement, je ne vois pas de solutions. Il faut d'abord prier Dieu, comme nos ancêtres, puis, à mon avis, travailler nos arbres pour les adapter au nouveau climat. Il va nous falloir ressusciter le savoir-faire des anciens, même s'il ne reste pas beaucoup de personnes qui le possèdent encore», répond un vieil homme de Makouda.


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