Diplômé de l'Ecole des beaux-arts d'Alger, mais surtout artiste dans l'âme et jusqu'au bout des doigts, Hichem Turqui, même pas 30 ans, a le sens du devoir et la sagesse des grands. Hichem n'a pas hésité à venir en aide ces dernières semaines aux gens dévastés par le feu dans la région de Tizi Ouzou. Artiste performeur, Hichem Turqui brossera le portrait du jeune Djamel Bensmail, parti injustement, en lui rendant honneur et commémorant sa mémoire, via une performance dans laquelle il incarnera toute la grâce angélique qu'il pouvait inspirer. Hichem Turqui nous en parle ici... L'Expression: Vous n'avez pas hésité récemment à lancer une campagne de solidarité en faveur de zones sinistrées de Tizi Ouzou. Un mot là -dessus... Hichem Turqui: La campagne solidaire à été lancée dès que le restaurant turc, Keyf-i mangal nous a ouvert ses portes pour organiser une collecte pour les habitants des villages ravagés par le feu. Plusieurs familles ont perdu leurs foyer, d'autres on perdu des proches. Je me suis senti obligé de participer à une collecte pour leur apporter au moins les premiers secours. Grâce à beaucoup de bénévoles, nous avons pu réorganiser le stock d'alimentation générale, de médicaments, couvertures, matelas, vêtements pour les petits et les grands, pour les hommes et les femmes. Les gens d'Oran nous ont envahis avec beaucoup de générosité et d'amour. Tous pour une Algérie sans feu. «Vive l'Algérie!» (parole d'une donatrice). J'ai connu des moments Inoubliables dans plusieurs de ces villages accrochés aux montagnes. l'info m'avais effondré, je m'étais mis à la place de tout ceux qui avaient perdu leurs souvenirs, leur histoire. Vous avez rendu hommage aussi à feu Djamel Bensmaïl à travers une performance artistique. Pourriez-vous nous en parler? La perte de l'artiste Djamel Bensmaïl m'a bouleversée personnellement et je ne suis pas le seul. Sa mort restera dans nos mémoires à jamais. Mon ami Illès Guedil (photographe artistique) et moi avions une petite idée de comment rendre hommage à cet artiste que l'Algérie à perdu jeune. L'idée était de mémoriser son image, mais d'une manière angélique. Sans trace de violence ni de haine car on voulait préserver son innocence et sa pureté. Djamel nous a peu être physiquement quittés, mais son âme et son amour sont toujours dans nos coeurs et à jamais car les bonnes énergies ne disparaissent jamais. Comptez-vous entreprendre d'autres actions artistiques et avez-vous d'autres projets à venir? Après tout les drames qui nous entourent depuis des mois, l'Algérie doit rester debout, doit se défendre. Qu'y a-t-il de mieux qu'une oeuvre d'art pour l'exprimer? Mes projets à venir parlent toujours aux jeunes, comme un moyen de prévention social afin de surpasser tout obstacle moral ou immoral. Àpart le feu qui nous entoure, n'oublions surtout pas l'existence du Covid-19 qui, à chaque fois se développe. Nous devons être très vigilants et conscients de la situation sanitaire. Nous devons respecter les mesures dé sécurité, ainsi que la distanciation sociale. Le rôle de l'artiste en cette période difficile, reste important afin de faire passer le message.
