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La tension reste vive
Le Liban enterre les victimes des violents affrontements
Publié dans L'Expression le 17 - 10 - 2021

Le Hezbollah pro-iranien et son allié, le mouvement Amal, ont enterré, vendredi, leurs membres tués la veille dans les plus violents affrontements depuis des années au Liban, qui ont secoué le centre de Beyrouth et ravivé le spectre de la guerre civile. Six des sept personnes tuées étaient des membres des deux partis chiites qui avaient organisé jeudi une manifestation devant le Palais de justice de la capitale pour exiger le remplacement du juge chargé de l'enquête sur la gigantesque explosion au port de Beyrouth le 4 août 2020 (plus de 200 morts). Ces violences viennent accroître la tension politique dans le pays où le Hezbollah et ses alliés exigent le départ du juge Tareq Bitar. Malgré les pressions, le magistrat veut poursuivre plusieurs responsables dans le cadre de son enquête sur le «séisme qui a frappé le pays», selon les mots de l'ex-Premier ministre Hassan Diab. Mais les responsables politiques refusent d'être interrogés même si les autorités ont reconnu que les énormes quantités de nitrate d'ammonium qui ont explosé avaient été stockées pendant des années sans précaution. Vendredi, dans un prêche au cours des funérailles de deux membres du Hezbollah dans la banlieue sud de Beyrouth, Hachem Safieddine, haut responsable de la formation, a accusé le parti chrétien des Forces Libanaises d'avoir «délibérément provoqué un massacre», la veille, afin d'entraîner «une nouvelle guerre civile». Des centaines de personnes ont participé aux funérailles des deux membres du Hezbollah, dont les cercueils étaient enveloppés du drapeau jaune du parti et encadrés par des combattants en treillis. Un troisième membre du Hezbollah a été inhumé au nord de Beyrouth. Le mouvement Amal a de son côté enterré trois de ses membres, dont l'un, âgé de 26 ans, au milieu de tirs nourris lors de funérailles dans un village du Liban, alors que les femmes jetaient des fleurs sur le cercueil.
La septième victime est une mère de cinq enfants, tuée d'une balle perdue alors qu'elle se trouvait chez elle et comptabilisée parmi les «martyrs» du Hezbollah. Les deux formations chiites accusent les Forces Libanaises d'avoir déployé des francs-tireurs sur les toits des immeubles environnants et d'avoir visé leurs partisans qui s'approchaient des quartiers chrétiens jouxtant le secteur. Les Forces Libanaises ont démenti et réclamé une enquête officielle, accusant le Hezbollah d'avoir «envahi» les quartiers chrétiens. Vendredi, le journal Al-Akhbar, proche du Hezbollah, a publié en première page un portrait du chef des Forces Libanaises, Samir Geagea, en uniforme nazi, avec une moustache à la Hitler, l'accusant d'avoir «planifié, préparé et exécuté un grand crime». La tension restait vive vendredi, décrété jour de deuil national. L'armée libanaise s'est déployée en force dans le quartier de Tayouné, théâtre des affrontements, érigeant des barrages pour contrôler les voitures, selon des correspondants. Les propriétaires des commerces et les habitants inspectaient les dégâts et nettoyaient les débris de verre. «Nous sommes revenus comme en 1975», date de début de la guerre civile, a déploré Fawzi Saghir, un concessionnaire de voitures à Tayouné. Jeudi, des centaines de miliciens d'Amal et du Hezbollah se sont déployés dans ce secteur proche du Palais de justice, près de l'ancienne ligne de démarcation lors de la guerre civile (1975-1990). Les circonstances exactes des violences restent confuses. L'armée a fait état «d'échanges de tirs» «au moment où les manifestants étaient en route pour protester». Le ministre de l'Intérieur Bassam Mawlawi a lui affirmé que des «francs-tireurs» avaient tiré sur les manifestants. Ces tirs ont terrorisé les habitants, ravivant le spectre de la guerre civile qu'ils croyaient avoir oubliée.
Moscou a appelé, vendredi, les acteurs de la crise à «faire preuve de retenue» et Riyadh a appelé les dirigeants libanais à «de vrais et sérieux changements». Jeudi, la France avait appelé à «l'apaisement» et les Etats-Unis à la «désescalade».Le porte-parole de l'ONU, Stéphane Dujarric, a pour sa part plaidé pour une «enquête impartiale» sur l'explosion. La manifestation jeudi a eu lieu après le rejet par la Cour de cassation des recours de députés et ex-ministres, permettant au juge Bitar de reprendre son enquête. Il ne pourra cependant pas le faire avant mardi, alors que s'ouvre une nouvelle session parlementaire pendant laquelle les députés jouissent de l'immunité. Les familles des victimes de l'explosion doivent «serrer les rangs (...) car tout ce qui a lieu est une tentative de nous diviser et de saper notre cause», a déclaré William Noun, qui a perdu son frère le 4 août 2020.


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