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Une démarche floue
Publié dans L'Expression le 16 - 11 - 2021

La mesure portant sur «la réconciliation» économique, introduite dans le Plan d'action du gouvernement, avait suscité une multitude d'interrogations de la part des députés, lors de la présentation dudit plan, en septembre dernier. L'on se demandait alors si le gouvernement prévoyait d'offrir aux hommes d'affaires emprisonnés une occasion de monnayer leur liberté? Récupérer l'argent, relancer les entreprises et sauver les milliers d'emplois, ces trois actions suffiront-elles à compenser la pénitence? Mais le suspense n'a pas trop duré et le Premier ministre, ministre des Finances a expliqué qu'il ne s'agissait nullement d'une négociation à l'amiable avec les oligarques, mais plutôt avec les personnes morales, notamment les entreprises étrangères. Le but étant bien évidemment d'accélérer la récupération de l'argent détourné vers l'étranger et de s'éviter les interminables et lourdes procédures judiciaires dans des Etats qui risquent de montrer une certaine réticence. Surtout que l'Algérie a déjà eu l'expérience en la matière. Il suffit de rappeler l'affaire Khalifa et les tentatives judiciaires vaines de Badsi, le liquidateur du groupe, dans plusieurs pays étrangers. La récupération de l'argent détourné par la «Issaba» étant une promesse électorale du président Tebboune, les choses doivent s'accélérer. Surtout qu'il s'agit de «centaines de milliards de dollars» comme l'a déclaré le chef de l'Etat, dans un entretien accordé à la chaîne de télévision qatarie Al-Jazeera. Il avait affirmé que «des centaines de milliards de dollars ont été volés et transférés vers l'étranger par la «Issaba» (...) L'ampleur de la corruption au cours de la période précédente était importante et jusqu'à aujourd'hui nous découvrons encore ses extensions visibles et non visibles». Lors de l'entretien, le président Tebboune avait, de nouveau, rappelé son engagement à récupérer les biens détournés et a commencé par citer les dernières décisions de justice qui ont permis la saisie de tous les biens apparents des hommes d'affaires et autres hauts fonctionnaires condamnés définitivement. Il avait ensuite fait état d'une démarche en cours avec «les pays amis d'Europe et du monde pour aider l'Algérie à découvrir et récupérer l'argent volé». L'argent volé n'est plus en Algérie, mais a été transféré dans les paradis fiscaux à travers, notamment le subterfuge des surfacturations. Selon Abdelmadjid Tebboune, elles étaient d'au moins 30%. Mais l'argent de la surfacturation ne reste pas dans les comptes des entreprises étrangères, il est transféré via des circuits compliqués des sociétés écrans avant de revenir vers le bénéficiaire sous la forme d'un bien immobilier ou d'une entreprise implantée sous d'autres cieux. En quoi va donc consister la négociation à l'amiable avec les sociétés étrangères? Prenons l'exemple de l'affaire Sonatrach-Saipem. La filiale d'ingénierie et d'exploitation du géant pétrolier italien ENI a versé, selon la justice italienne, environ 198 millions d'euros de pots-de-vin pour remporter près de 8 milliards d'euros de contrats auprès de la compagnie des hydrocarbures Sonatrach. Les juges italiens ont ordonné la saisie des 198 millions d'euros versés à Farid Bedjaoui (également recherché par la justice algérienne) via Pearl Partners, sa société écran domiciliée à Hong Kong. Mais il sera difficile de récupérer ce magot, car la somme est ventilée sur de nombreux comptes de Bedjaoui ou de ses proches collaborateurs au Liban, en Suisse, aux Emirats, au Panama, à Singapour... Et c'est le cas de tous les oligarques qui ont réussi à transférer les milliards de dollars vers l'étranger. En fait, la seule solution qui s'offre à la justice algérienne est de voir les commissions rogatoires adressées aux pays étrangers, appuyées par des négociations à un haut niveau politique. Il faut donc penser à une démarche avec les Etats pour les amener à aider l'Algérie à, en premier, découvrir les nids de l'argent volé et en second, à le récupérer.
Sinon, il ne restera à l'Etat que de suivre le procédé du prince héritier Mohammed Ben Salmane (MBS). En 2017, ce dernier a arrêté plus de 200 personnalités influentes dont des princes, des membres de la famille royale, des ministres et des hommes d'affaires. Ceux qui voulaient retrouver la liberté devaient payer le prix. Pas moins de 100 milliards de dollars ont été récupérés. Certes, trouver le moyen de renflouer les caisses de l'Etat, en cette période de crise, serait l'idéal, mais cela pourrait-il se faire au détriment de la justice?

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