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Le déni de la Covid-19
Par peur du virus et de ses conséquences socioprofessionnelles
Publié dans L'Expression le 16 - 01 - 2022

Après «l'excuse» de la clim, place à celle de la douche! En effet, de plus en plus de patients présentant les symptômes de la Covid-19 refusent d'admettre la réalité. «J'ai pris une douche et je suis sortie», «j'ai dormi les cheveux mouillés... Ce sont là les excuse qu'ils sortent, sans avoir au préalable consulté un médecin. «Certains ont effectivement un léger rhume mais c'est la Covid-19 pour beaucoup», assure Lamine, médecin généraliste dans un cabinet privé, au niveau d'un quartier populaire de la capitale.
«Souvent, ils finissent par consulter dans un état grave ou après avoir contaminé leurs familles et leurs amis», ajoute-t-il. «C'est souvent trop tard...», soutient-il. Ce médecin n'est pas le seul à rapporter ces tristes anecdotes. Lamia travaille dans une entreprise publique. L'un de ses collègues a contaminé presque tout son département, car elle refusait d'admettre la réalité. «Elle a fait un test antigénique qui s'est avéré positif, avec cela elle continuait à dire que ce n'était pas le coronavirus, mais une grippe, prétextant le fait que le virus de la grippe était détecté par ces tests rapides», fait-elle savoir. Un véritable déni de la réalité. Quelles sont ses causes? «Il y a la peur du virus. C'est un réflexe psychique très fort et inconscient de la part de certains malades», fait savoir le docteur Kamel. R, médecin spécialisé en psychiatrie. «Il agit comme un mécanisme de défense en refusant d'admettre la réalité, croyant que cela les protégerait», poursuit-il. Toutefois, pour ce spécialiste comme pour bon nombre de ses collègues, ce n'est pas la peur de la maladie qui les pousse à ce déni. «Ce sont les conséquences qui viennent après. On assiste alors à des dénis conscients et inconscients», souligne-t-il. Quelles sont donc ces conséquences? «Elles sont essentiellement socioprofessionnelles. La Covid-19 veut automatiquement dire une longue absence du travail et des frais conséquents», met-il en avant. En effet, avec un pouvoir d'achat de plus en plus faible, beaucoup de chefs de familles n'ont pas le «luxe» de pouvoir être mis en arrêt de maladie. Ils ne percevront qu'une infime partie de leurs salaires (50% pour les arrêts de travail de moins d'une semaine. De plus, la sécurité sociale met souvent beaucoup de temps à les rembourser. Entre-temps, ce sont des familles entières qui ne trouvent presque rien pour se nourrir. Il faut ajouter à cela la pression de certains employeurs, que ce soit dans le privé ou dans le public, qui poussent leurs travailleurs, à éviter au maximum ce type de congé de maladie, sous peine de leur faire «payer» par un moyen ou par un autre. La cherté des tests de dépistage est aussi une autre raison de ce déni. Les prix des tests antigéniques varient entre 2 300 et 4 000 dinars, alors que ceux de la PCR tournent autour de 8 000 dinars. Pour une petite famille de 4 personnes, il faut compter au moins 10 000 dinars. Une fortune pour la majorité des Algériens! Certes, ils sont faits gratuitement dans les hôpitaux mais leur nombre est insuffisant. Il faut être à l'article de la «mort» pour être dépisté. En plus des gens pistonnés, seules les personnes hospitalisées peuvent espérer avoir accès gratuitement à ce test. Pour les autres, il faut se tourner vers les laboratoires privés. Pourtant, l'an dernier, le gouvernement avait annoncé en grande pompe qu'à partir de janvier 2021, les dépistages seront couverts par la «sécu». «Il s'agit du remboursement des prestations suivantes: 5 000 DA au titre des frais engagés pour l'examen du scanner thoracique, 3 500 DA comme frais engagés pour le test RT-PCR, 1 500 DA en tant que frais engagés pour le test rapide antigénique», avait annoncé le ministère du Travail et celui de la Santé. Un an après, au niveau de la Cnas, on assure que cette instruction n'est pas en vigueur. Pourquoi? Il s'agit pourtant là d'une décision du président de la République, Abdelmajid Tebboune. Qui est derrière ce blocage? Il s'agit là autant de points noirs qui risquent d'empirer la situation d'une 4e vague qui s'annonce des plus désastreuses. Le déni, la faiblesse du dépistage ainsi que le manque de mesures concrètes, notamment au niveau des lieux de travail, font craindre le pire. L'Omicron, qui vient s'ajouter au Delta, risque très vite de saturer nos établissements hospitaliers, déjà dans le rouge. Vite, il faut corriger ces erreurs avant qu'il ne soit trop tard! C'est une question de vie ou de mort...

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