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Rien n'est interdit entre Alger et Rome
Publié dans L'Expression le 26 - 05 - 2022

Premier client, seul soutien européen de l'Algérie durant la décennie noire, des rapports de bon voisinage exemplaires, l'Italie coche toutes les cases d'un partenaire fiable. À aucun moment dans l'histoire de l'Algérie indépendante, l'on a enregistré le moindre couac dans les relations entre les deux pays. Même si culturellement, les peuples algérien et italien sont différents, ils ont en partage un même tempérament méditerranéen typique. Il est, certes, vrai que la barrière de la langue a empêché un brassage culturel, mais il est communément admis que les deux pays ont plusieurs millénaires d'histoire commune. Il n'est, d'ailleurs jamais trop tard pour rappeler que l'Algérie est la partie du monde où l'on compte plus de ruines romaines après l'Italie. C'est dire que les deux sociétés ont commercé. Elles se sont fait la guerre, signé des traités de paix. Elles ont connu l'une et l'autre une apogée de leur civilisation, se sont battues pour défendre leur terre et leur culture. Italiens, comme Algériens ont perdu des batailles, ont connu des invasions et aussi des victoires. Tout au long de leurs millénaires d'histoire, chaque pays a édifié des dynasties qui s'étaient éteintes pour laisser place à d'autres royaumes, jusqu'à parvenir à constituer deux Républiques souveraines qui se respectent et s'apprécient mutuellement.
Aujourd'hui, les deux pays entretiennent des relations soutenues et peuvent être considérées comme un modèle du genre. L'Algérie vend son gaz à l'Italie et celle-ci y exporte beaucoup de produits. Même s'il est permis d'afficher une certaine insatisfaction quant au volume des échanges, le partenariat entre Alger et Rome ne souffre d'aucune arrière-pensée politicienne d'un côté comme de l'autre. Pourtant, les deux pays ont été des rivaux dans l'Antiquité. Le tombeau du roi numide, Jugurtha, témoigne de ses rapports tumultueux. Et Lamamra en a apporté son témoignage contemporain, l'année dernière, en rendant visite au lieu de détention du roi numide. «Une pièce de l'histoire de l'Algérie viscéralement ancrée dans le coeur de Rome», avait twitté le ministre.
De cet épisode antique, il y a plusieurs enseignements à tirer. D'abord, qu'il y a un temps pour la guerre et un autre pour la paix entre les nations. Ensuite, que la guerre ne doit pas signifier l'occultation de la vérité historique, à savoir que face à Rome, il y avait en Afrique du Nord en lieu et place de l'Algérie actuelle, un royaume, celui de Numidie qui était gouverné par les ancêtres des Algériens. Cette reconnaissance mutuelle suffit à construire des relations inter-Etats solides et stables. Et c'est justement cette approche rationnelle et décomplexée de l'Histoire qui permet, aujourd'hui, à Alger et à Rome d'envisager l'édification d'un futur commun prospère. La rationalité dans la conduite de sa politique étrangère amène l'Algérie à s'appuyer sur l'économie, le bon voisinage et le respect de la souveraineté des pays, pour construire des rapports apaisés avec un pays comme l'Italie. Ces préalables réunis dans le partenariat algéro-italien, il n'existe objectivement aucune entrave susceptible de gripper une coopération appelée à être exemplaire dans le pourtour méditerranéen.
Il reste à l'Algérie d'accéder aux standards internationaux en matière de gestion économique. Le Code des investissements, bientôt promulgué par le Parlement, est un pas dans le bon sens. Il faudra aller plus loin pour hisser le pays et en faire un pôle d'attractivité économique. l'Italie est un partenaire de choix pour réaliser cet objectif. Il est tout à fait envisageable de créer un véritable axe économique Alger-Rome pour permettre aux opérateurs algériens de mettre les deux pieds sur le marché européen et ouvrir les portes de l'Afrique aux hommes d'affaires italiens. Rien ne l'interdit.


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