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«La relève est assurée pour la littérature algérienne»
Djawad Rostom Touati (Ecrivain)
Publié dans L'Expression le 02 - 06 - 2022

L'Expression: Vous avez publié votre premier roman très jeune, pouvez-vous nous en parler, vous aviez quel âge et comment est né ce premier livre?
Djawad Rostom Touati: Pas si jeune que cela, puisque j'avais 31 ans. Néanmoins, sa genèse remonte à mes années de fac, mais je l'ai gardé «dans le tiroir» jusqu'à ce que la tarentule de l'expression me reprenne de plus belle.
Votre roman «Un empereur nommé désir» a obtenu le prix Ali Maâchi en 2016, pouvez-vous nous dire que représente pour vous cette récompense alors que vous étiez au tout début de votre parcours d'écrivain?
Ce fut une belle consécration, et un tremplin important pour le reste de ma carrière d'écrivain. Cela m'a beaucoup encouragé à poursuivre dans la voie de l'écriture.
Recevoir un prix littéraire est une arme à double tranchant, on peut se croire arrivé et ne plus avoir cette force qui nous pousse à aller encore de l'avant. Comment avez-vous géré la période qui a suivi l'obtention de ce prix?
Je ne pouvais me croire «arrivé» car, d'une part, le roman s'inscrit dans une trilogie et n'en est, conceptuellement parlant, qu'un préambule. D'autre part, arrivé où? À la notoriété? Elle est un moyen pour être lu, non une fin en soi. Se considérer comme «arrivé» relève d'une logique culturo-mondaine que je critique dans le volet final de ma trilogie; c'est dire que d'emblée, je ne pouvais tomber dans ce travers
Revenons plus en arrière, à la naissance de votre passion pour la littérature. Comment ont surgi cet amour et le talent que vous avez?
L'amour est né des romans que j'ai trouvés dans la bibliothèque familiale, et certains de mes coups de coeur de jeunesse m'ont été suggérés par mon père. Je relis, d'ailleurs, ces romans régulièrement («Samedi soir, dimanche matin», «Cent ans de solitude», «Un amour de Swann», etc.). Quant au talent que vous avez la gracieuse amabilité de me prêter, je suppose qu'il en est de même pour tous les écrivains: cela vient en noircissant beaucoup de papier.
Quels sont les écrivains qui vous ont nourri dans vos premières lectures?
Allan Sillitoe, Gabriel Garcia Marquez, Proust, Flaubert, Montherlant, Mammeri, Dib...
Au fur et à mesure, vos lectures se sont affinées, peut-on savoir quels sont les romanciers qui vous subjuguent aujourd'hui? Pourquoi?
Mohammed Dib pour la dialectique en oeuvre dans ses romans, Balzac et Zola pour le génie avec lequel ils peignent les transformations sociales de leur époque.
Pour vous, quel est le meilleur roman algérien?
«La colline sacrifiée», de Abderrahmane Arab. Je ne lui trouve d'égal dans mes lectures que la trilogie «Algérie» de Dib. Le souffle épique qui soutient les 440 pages de ce roman époustouflant m'a enchanté.
Quel est le meilleur roman que vous ayez lu?
«Germinal», de Zola, pour des raisons bien trop longues à énumérer. Le réalisme de la description, la finesse psychologique des personnages (sauf pour Souvarine, peut-être), la puissance évocatrice des images, et j'en passe...
Parlez-nous de votre émission littéraire sur Canal Algérie, comment s'effectuent les choix des écrivains à inviter? Comment parvenez-vous à gérer les choses compte tenu du nombre sans cesse croissant de nouveautés littéraires qui paraissent dans notre pays?
Je me concentre essentiellement sur cette question: l'auteur a-t-il produit une réalité esthétique? Si oui, alors je l'invite. Par ailleurs, j'essaye de balancer entre auteurs connus ou publiés par des maisons d'édition connues et auteurs moins connus, à qui j'essaye de donner de la visibilité.
Que vous apporte l'acte d'écrire?
Une passerelle vers mes compatriotes, pour nous raconter et débattre de notre devenir commun.
Parlez-nous un peu de votre dernier roman, «La scène et l'histoire»?
Il s'agit d'un roman hors trilogie qui retrace le vécu d'une troupe de théâtre prise dans les événements historiques qu'a connus l'Algérie récemment. Le roman est axé sur deux principes de la dialectique: le mouvement perpétuel et la contradiction interne. Il permet en outre d'explorer l'impact de ce que Christopher Lasch a intitulé «La culture du narcissisme» sur notre société contemporaine.
Quel regard portez-vous sur la littérature algérienne d'aujourd'hui, surtout sur les jeunes qui publient des romans? Peut-on dire qu'il y a une relève?
C'est une littérature riche et extrêmement variée, qui souffre seulement du manque de structuration du secteur du livre. Le talent est foisonnant, notamment parmi les jeunes. La relève est assurée. Reste à la doter d'un minimum de moyens pour s'exprimer, car en période de crise, ce sont les «inconnus au bataillon» - et donc surtout les jeunes - qui font les frais du manque de moyens éditoriaux.


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