Le Maroc vit au rythme d'une «révolution» de palais. La guerre de succession fait rage, les Forces armées royales sont divisées, surtout que le roi Mohamed VI n'est pas dans une posture de timonier à cause de son état de santé gravissime. Les enjeux au niveau du Makhzen prennent une tournure, le moins que l'on puisse dire d'impasse, et de crise sur fond de batailles rangées au sein de la famille royale et ses retombées sur l'avenir du Maroc et de son peuple qui subit les fatras d'une crise économique et sociale des plus désastreuses et catastrophiques. La crise est telle que le palais royal s'est transformé en un espace de manoeuvres et d'intrigues des plus folles, à telle enseigne que les rumeurs se répandent comme une traînée de poudre, à propos des luttes de clans, y compris au sein des Forces armées royales via «les services de renseignements de Hammouchi et Mansouri et les hauts responsables militaires de l'état-major des Forces armées royales, FAR». Selon des sources qui se font exprimer d'une manière parcimonieuse, à propos de cette guerre de succession, le Makhzen fait face à de véritables tiraillements à propos du choix du successeur du roi Mohammed VI. L'accès au trône, selon les critères du palais royal est derrière ces divisions. Hammouchi, et une partie des hauts gradés de l'état-major des Forces armées royales sont pour l'accession au trône de Moulay Rachid. Les explications qui «justifieraient» cette option sont en rapport avec le protocole royal qui exige que l'accès au trône exige de «remplir une des conditions d'accès au trône à savoir d'avoir un héritier». Le cas du prince héritier Hassan III n'est pas conforme à cette règle exigée afin de prétendre au trône. C'est ce «problème» qui a suscité des désaccords au sein des FAR et les services de renseignements marocains. Ils n'arrivent pas à obtenir le consensus autour du prince héritier Hassan III, qui vient d'avoir récemment 18 ans. C'est la raison pour laquelle Moulay Rachid est pressenti afin d'accéder au trône et il arrive à avoir l'unanimité de Hammouchi, le patron des services de renseignements et une partie de l'état-major des Forces armées royales. Moulay Rachid est vu comme le successeur potentiel de son frère le roi Mohamed VI, pour une raison qui est en accord avec le protocole de l'accession au trône. La naissance d'un «second fils Moulay Abdesslem le 1er juin dernier fait de Moulay Rachid le candidat de Hammouchi et des hauts gradés de l'état major. La célébration douteuse, à partir de la France, de l'Aïd El Adha exprime une crise au sein du palais royal. Le protocole de la célébration de la fête de l'Aïd El Adha, «présidé traditionnellement par le monarque via la retransmission d'images du sacrifice du mouton», a été tronqué par des images douteuses montrées à la télévision. La mise en scène n'a trompé personne. Les rumeurs qui circulaient, il y a de cela quelques jours, à propos de la vidéo du roi Mohammed VI avec un sportif marocain en train de marcher dans les rues du Paris, ont vite fait de remettre en cause la véracité de cette ancienne vidéo qui a subi un montage afin de dire aux marocains que le roi est en bonne santé et que les choses s'améliorent. Le peuple marocain ne décolère pas, surtout qu'il est prévu une grande manifestation, le 17 juillet pour dénoncer le gouvernement du Makhzen et sa gestion catastrophique du volet économique et social. Les Marocains subissent les conséquences de la politique suicidaire du Makhzen, qui a mené le pays au bord de la faillite et des alliances contre nature, en opérant une normalisation avec l'entité sioniste.