Tout doit être fin prêt avant la fin du mois de mai pour la réussite de la saison estivale dans les communes du littoral de la wilaya de Tizi-Ouzou. L'objectif a été tracé avant-hier lors de la visite dans ces circonscriptions du secrétaire général de la wilaya de Tizi-Ouzou. Les responsables locaux ont eu à traiter de tous les volets relatifs à la préparation de la saison afin de permettre un séjour des plus agréables aux visiteurs dont le nombre est évalué à plusieurs millions chaque été. Aussi, parmi ces volets qui constituent le point d'achoppement de ce travail figure la question de la disponibilité de l'eau potable, le transport, les parkings. Trois points qui montrent des failles chaque saison estivale et également des améliorations année après année grâce justement à cette préparation. Toutefois, le point important, mais qui ne semble pas attirer l'attention depuis quelques années, est incontestablement l'animation culturelle et artistique. Depuis le début des années 90, les nuits de la ville de Tigzirt et d'Azeffoun sont monotones et insipides malgré la présence des estivants. Ce point risque de rester sans changement cette saison qui débute dans quelques semaines car il n'y aucun indice montrant l'intérêt des autorités pour ce volet. Le programme artistique et culturel à même d'agrémenter les nuits des villes en question n'est pas à l'ordre du jour malgré son importance dans l'image et surtout l'attrait de ces deux destinations. Pourtant, ce ne sont pas les infrastructures ni les initiatives qui manquent. À Tigzirt, à titre d'exemple, la salle de cinéma qui reste fermée alors qu'elle peut étaler un programme très riche aux touristes cinéphiles et leurs familles. Elle peut même accueillir des soirées artistiques et théâtrales. Outre la salle de cinéma, la ville possède d'autres infrastructures comme le centre culturel, les esplanades du port et de l'antique ville romaine qui était, jadis, animées sous un ciel garni d'étoiles. Toutes ces infrastructures n'attendent qu'une volonté des autorités concernées pour s'animer et agrémenter les soirées des visiteurs qui choisissent par milliers la ville grâce à ses capacités d'accueil novatrices à l'instar notamment, de la formule de location par l'habitant.Ces espaces et ces infrastructures ne demandent pas de grands moyens car les jeunes de ces villes et les artistes n'ont pas attendu cette année pour afficher et exprimer leur volonté d'assurer l'organisation de ce volet. En effet, L'Expression a déjà ouvert ses colonnes à des jeunes artistes qui réclament d'être impliqués dans l'organisation des galas artistiques et des soirées pour peu que la sécurité soit assurée lors des galas et autres manifestations. Enfin, la préparation pèche aussi par le manque de volonté d'organiser l'activité touristique à même de permettre aux visiteurs de découvrir le potentiel existant en dehors des villes de Tigzirt et Azeffoun. Une découverte qui appelle, de l'avis des citoyens, l'implication des transporteurs privés et des agences de voyages dans l'organisation de circuits touristiques et des visites guidées pouvant s'étendre sur des dizaines de kilomètres aux alentours de Tigzirt et Azeffoun où existent des sites antiques et naturels à visiter. La saison touristique ne se résume pas aux plages, à la ville romaine, les parkings et l'eau. C'est beaucoup plus que ça.