C'est l'échappée. Loin du vacarme et du brouhaha de la cité, se dégagent les belles senteurs de l'iode marin que se partagent les Oranais et leurs invités, des touristes et des estivants venus de toutes les régions du pays, en plus des ressortissants algériens résidents à l'étranger. Ces derniers sont revenus en force cette année, saisissant cette accalmie sanitaire pour se réconcilier avec les anciennes traditions et faire, par la même, les adieux au lot d'aléas fâcheux des deux longues années passées sous les restrictions ayant été imposées par la Covid-19 ayant endeuillé et bloqué la planète entière. En attendant l'arrivée, en force, des aoûtiens, l'été, la mer et les flâneries battent leur plein dans ce havre de paix qui ouvre grandes ses portes à ses enfants et ses hôtes, El Bahia-Wahrane. Tel est le premier constat qui s'offre au premier visiteur qui foule, pour la première fois, ses pieds dans cette ville qui bouge en permanence, à longueur de journée et tout le long des nuits. Une telle image est de visu perceptible dés qu'on franchit le pas en empruntant la rue du 20 Août (ex- Vieille mosquée) pour se rendre au célèbre boulevard de l'ALN, ex-Front de mer, situé dans le contrebas de la ville. Celui-ci fermé à la circulation automobile, ne désempli pas. Des familles entières, frôlant tous les seuils de leur relâchement, fuient la chaleur des murs de leurs habitations pour profiter de la belle vue maritime et de l'air frais s'offrant à partir des bancs dressés dans le somptueux balcon du Front de mer. La vague de chaleur qui sévit sur l'ensemble du pays ces jours-ci ne contraint pas ces familles à se retrancher curieusement dans leurs domiciles pour sortir en masse dès le début de la soirée ou encore lors des journées du congé hebdomadaire, la fin de la semaine. Dans leur «insolence», elles continuent à contredire, de bout en bout, le célèbre écrivain Albert Camus les ayant «accusées d' «avoir tourné le dos à la mer». D'autant plus que la conjoncture oblige, marquant, comme chaque année, la «démission totale et la désertion du collectif du foyer familial» pour profiter des bienfaits de la nature et de la mer choyant ses adeptes en leur offrant l'air et l'iode frais. Fascinés par les ressacs de la mer, nombreuses sont ces familles, touristes locales et celles venues d'outre-mer, qui opèrent à longueur de journées, des descentes», pour joindre l'utile à l'agréable en se livrant, comme dans une compétition nationale, à leur jeu: s'amarrer, barda et paquetages, au bord de la mer. Toutes les destinations, est et ouest, sont prises d'assaut. La plus grande station balnéaire de la partie ouest de la wilaya d'Oran se taille la part du lion. Qu'il s'agissede la nuit ou encore durant la partie diurne, d'importants raz de marrée humains élisent leurs lieux de prédilection dans les somptueuses plages de Bouisville, Trouiville, Claire fontaine dans le chef- lieu d'Aïn El Türck jusqu'aux fins sables des Andalouses en passant par les sables dorés de cap Falcon, plages des Dunes, La Madrague, Corales, Bomo-Plage, la Grande Plage, Bousfer-Plage avant de prendre la ligne droite menant vers le cite punique des Andalouses pour prendre ensuite les hauteurs menant vers le site vierge de Madagh. En fait, la baie d'Oran surprend, à longueur d'année, ses hôtes en leur accordant le temps nécessaire pour enrichir encore plus leur savoir en s'imprégnant des nouvelles découvertes. Pieds dans l'eau, le site du Cabestan, situé dans le très pudique Penika à Bousfer- Plage, offre les pitances poissonnières toutes fraîches à en raffoler, sur place, sous les couleurs du coucher de soleil qui se reflètent à partir des îles Habibas et de Paloma. Si l'ensemble des résidences touristiques sont pavoisées aux couleurs bariolées, leurs propriétaires sont très souvent peinés, embarrassés, voire attristés en prononçant leur verdict dés que le touriste franchit la porte d'entrée sollicitant un séjour de quelques jours. «Complet», rétorque t-on tristement.