C'est sans doute un événement trs particulier qui marque la vie d'un écrivain: la première fois qu'il se met face à ses lecteurs pour leur dédicacer son livre. Said Boucetta a vécu cet événement jeudi passé au stand des éditions Haya, qui est pour rappel, la plus jeune maison d'édition à prendre part à cette 26ème édition du Salon international du livre d'Alger. Une occasion pour Said Boucetta pour s'adonner à cet exercice consistant à la fois à signer son roman à ses lecteurs, mais aussi à échanger avec les visiteurs du Sila ainsi qu'avec d'autres auteurs qui étaient présents sur place au moment où il était programmé. Avec son humilité habituelle, Said Boucetta était là, disponible à parler longuement de la trame de son roman, «Les sept fantômes de Hassina», d'évoquer les autres personnages, sa passion pour l'écriture et le lien qu'il y a entre l'écriture journalistique et celle du roman. Il découvre ainsi non sans joie, que parmi les lecteurs de son roman, il y a ceux qui lisaient ses articles dans la presse depuis quelque temps, voire longtemps. Parmi les présents à cette séance littéraire, on peut citer le moudjahid et auteur Mohamed Ghafir dit Moh Clichy qui, après s'être fait dédicacer son exemplaire par l'auteur, a également échangé aussi bien avec ce dernier qu'avec les autres présents dans le stand de Haya éditions. D'autres écrivains ont pris part à l'échange comme Jamila Rahal, auteure chez Casbah éditions. Yasmine Benbekhti, la responsable de la maison d'édition Haya était au four et au moulin. Elle a bien campé son rôle et assumé sa mission en dépit de la pression et du stress qui pèsent sur les éditeurs pendant toute la période du Sila. Mais la passion que nourrit Yasmine Benbekhti pour son métier et le livre de manière générale semble représenter une parade à tout aléa. Des confrères et des collègues de Said Boucetta étaient également de la partie car comment rater un tel rendez-vous avec un auteur qu'on a appris à lire et à apprécier au fil des années dans la presse plus particulièrement dans L'Expression où il signe et dirige la rédaction. Said Boucetta a choisi de convier sa famille à partager ce moment exceptionnel. Un geste que l'on retrouve très rarement chez d'autres écrivains préférant ne pas mêler leurs proches de leurs sorties littéraires. L'écrivaine Salima Mimoune, qui vient également de publier un livre chez le même éditeur, était présente dans cette ambiance familiale et conviviale où parfois les débats, ont débordé du cadre littéraire montrant ainsi qu'un climat de libre- échange s'était installé spontanément. La séance s'est poursuivie avec l'arrivée d'un autre auteur Ahmed Lagraâ. Said Boucetta poursuivait calmement ses signatures tout en gardant son sourire sous ses lunettes qui lui permirent cette fois-ci, sans doute, de voir un nouvel horizon se dessiner devant lui. Celui d'une carrière d'écrivain qui ne peut qu'être aussi florissante que celle du journalisme qu'il a menée jusque-là. Pour peu qu'il trouve le temps et la patience qu'il faut pour attaquer et terminer un deuxième roman. Et pourquoi pas un troisième!