Les Canaris reprennent goût à l'effort. Et cela se voit aisément lors des séances d'entraînement conduites avec patience et fermeté par coach Almeida. Il est visible qu'ils ont meilleure mine non seulement car c'est le début de saison, mais aussi à la même période de la saison passée. Les camarades de Boukhanchouche sortent la tête de l'eau grâce à des efforts consentis par toutes les parties, direction, sponsor et entraîneur. La précédente saison, faut-il le rappeler, la JSK caracolait dans les dernières places du championnat. Elle avait d'ailleurs terminé la première phase dans des conditions lamentables. Mornes, blêmes et effacés, les Canaris peinaient à atteindre le mercato sans défaite. La JSK de cette saison prend une toute autre direction avec, enfin, d'autres objectifs que le maintien. Cette année, le club kabyle reprend sa place parmi le super quatuor de leaders grâce aux bons résultats obtenus, ces dernières semaines. Se renforcer en hiver, une nécessité À l'exception de la période où la JSK naviguait à vue suite au changement injustifié d'entraîneur, la saison actuelle est plutôt bonne dans ses deux parties. Elle a d'abord bien débuté avec Bouzidi, qui avait enregistré une victoire et deux matchs nuls avant de concéder une défaite, lui qui avait globalement bien conduit cette période. Son départ injustifié ouvrira la porte à un passage à vide où le club naviguait à vue. L'arrivée du Portugais Rui Almeida a été accueillie avec enthousiasme. Mais, lui, choisira d'aller doucement mais sûrement. En fin stratège, il se met à découvrir ses joueurs avec une petite prise de risque en retardant la composition du noyau de son groupe. Ce qui a fait que l'effectif donnait des signes d'un manque d'assurance sur le terrain. Dans la foulée, le club concèdera deux défaites face à l'ES Sétif et au CR Belouizdad. Deux défaites somme toute logiques au vu de la force de ces deux équipes qui recevaient sur leurs terrains, faut-il le rappeler. Ce qui ouvrira le bal des critiques envers Almeida et le départ d'une polémique entre des membres du staff technique à l'instar de Djamel Menad et de Brahim Zafour. Heureusement que la direction n'a pas mis beaucoup de temps pour intervenir et mettre un terme à ce spectacle désolant. Finalement, le travail d'Almeida commencera à donner ses fruits. Un semblant de cohérence se laisse entrevoir dans l'effectif. Les bons résultats reviennent. Deux victoires avec un match nul avec sept précieux points qui propulsent la JSK à la quatrième place. Un classement qui remet le club dans le giron de l'élite. La JSK passe désormais des lamentables objectifs de maintien à la perspective de la course aux titres. C'est toute une différence. Désormais, Almeida passe à la vitesse supérieure. Il faudra que les joueurs se mettent dans la peau de vainqueurs et de challengers. Un état d'esprit indispensable mais qui nécessite, selon Almeida, un renforcement des postes avec, notamment un attaquant axial finisseur. Le test de Constantine La présence d'un finisseur donnera en effet à l'attaque déjà forte de Mouaki, Msuva et Boualia une grande efficacité. Enfin, Almeida travaille actuellement sur plusieurs axes de son équipe car, malgré le retour, il n'en demeure pas moins que des points faibles restent encore visibles. Le groupe peine toujours à maintenir le rythme jusqu'à la fin de la rencontre comme on l'a observé face à l'ES Ben Aknoun ainsi que les deux rencontres qui l'ont précédé. Ce vendredi à Constantine face au CSC, la mission sera difficile mais pas impossible. Les Canaris veulent enchaîner avec un bon résultat, mais l'adversaire n'est pas facile à manier surtout sur son terrain et devant ses supporters. La rencontre sera éminemment tactique. C'est à partir de cette explication constantinoise que l'on pourra réellement juger des capacités d'Almeida.