Le pétrole a connu une semaine, achevée le 22 octobre, moins agitée que la précédente. Deux faux pas en cinq séances de cotation. Ce qui n'a pas empêché les cours de l'or noir qui avaient clôturé en léger repli d'engranger plus de deux dollars de gain. 2,52 dollars pour le Brent et 2,13 dollars pour son équivalent américain, le WTI. Le baril a débuté la semaine sur les chapeaux de roue affichant trois séances de hausse consécutive (lundi, mardi et mercredi) qui ont propulsé le Brent à quelque 30 cents de la barre des 80 dollars. La référence européenne pour livraison en février a, en effet, terminé le 20 octobre en progrès de 0,59% à 79,70 dollars. Son équivalent américain, le West Texas Intermediate (WTI) pour livraison en février également, dont c'était le premier jour de cotation, concernant cette échéance, a grappillé pour sa part 0,37% à 74,22 dollars. Les cours du pétrole sont restés dans le vert ce jour-là, marginalement soutenus par les tensions en mer Rouge, alors qu'un gonflement des stocks américains de brut et d'essence a tempéré la montée des prix du baril. La hausse des prix est toujours «alimentée par les perturbations en mer Rouge et l'augmentation du risque géopolitique au Moyen-Orient», notaient les analystes de DNB Markets. Des tensions susceptibles de perturber l'approvisionnement et de rehausser les coûts de transport des hydrocarbures. Les rebelles Houthis du Yémen, soutenus par l'Iran, ont annoncé qu'ils allaient poursuivre leurs attaques sur les navires commerciaux liés à l'entité sioniste, en guerre avec le mouvement de résistance palestinien Hamas, à la suite de son attaque inédite du 7 octobre dernier. Il faut savoir que ces attaques se concentrent, notamment près du détroit stratégique de Bab al-Mandeb, qui sépare la péninsule Arabique de l'Afrique, et constitue une route commerciale cruciale dans le transport d'hydrocarbures. L'impact des risques géopolitiques sur les cours a toutefois été amoindri par la publication hebdomadaire des chiffres des réserves américaines. Les stocks de brut US ont en effet augmenté la semaine dernière aux Etats-Unis, contrairement aux attentes des analystes, selon des chiffres publiés par l'Agence américaine d'information sur l'énergie (EIA). Les stocks ont gonflé de 2,9 millions de barils, alors que les analystes prévoyaient une baisse de quasiment autant. Les stocks d'essence également ont progressé de 2,7 millions de barils, bien plus que l'augmentation de 1,35 million de barils attendues. L'arrêt de la marche en avant allait toutefois être acté le lendemain. Le pétrole a creusé ses pertes jeudi après l'annonce de l'Angola de son retrait de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), alors que les cours étaient déjà plombés par les anticipations de certains investisseurs qui craignent de voir la demande en or noir sapée en 2024 par une récession économique. Le baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en février, a reculé de 0,39%, à 79,39 dollars. Son équivalent américain, le WTI, pour la même échéance a cédé de son côté 0,44%, à 73,89 dollars. L'Angola a annoncé jeudi se retirer de l'Opep, sur fond de désaccord sur les quotas de production pétrolière, jugeant qu'il était temps de se concentrer davantage sur ses propres objectifs, avait déclaré son ministre des Ressources naturelles, Diamantino de Azevedo. «C'est probablement une séparation mutuellement bénéfique» a estimé Phil Flynn, analyste de Price Future Group soulignant l'importance relative de cette défection de l'Angola, «un des plus petits producteurs de l'Opep» avec un peu plus d'un million de barils de brut par mois. Les prix du pétrole termineront la semaine qui s'est achevée le 22 décembre en léger repli, au lendemain de l'annonce de la sortie de l'Angola de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep). Le baril de Brent lâchera 0,40% à 79,07 dollars. Le West Texas Intermediate cédera 0,44% à 73,56 dollars. Il n'est toutefois pas exclu que l'or noir reprenne des couleurs. Tension en mer Rouge, repli des taux d'intérêts de la Banque centrale américaine (Fed), faible taux d'inflation aux Etats- Unis...Le baril ne manque pas de cartouches pour rebondir. Réponse demain.