Les Etats-Unis ont mené vendredi de nouvelles frappes contre les Houthis au Yémen, disant agir en «légitime défense» face aux attaques yéménites visant les navires marchands proches de l'entité sioniste, dans une zone maritime cruciale pour le commerce mondial. Washington cherche à réduire les capacités militaires des Houthis, mais après une semaine de frappes intensives ceux-ci représentent toujours une menace, et ils ont juré de continuer à cibler les navires marchands en mer Rouge et dans le golfe d'Aden à destination des ports israéliens. Les Houthis visent des navires «liés à Israël», en signe de solidarité avec les Palestiniens à Ghaza. Ils ont de leur côté revendiqué plus tôt des frappes contre un navire marchand américain circulant dans le golfe d'Aden. Cette dernière attaque en date du mouvement n'a toutefois pas fait de dommage, selon Washington. L'armée américaine dit avoir «mené avec succès trois frappes défensives» vendredi visant des lanceurs de missiles prêts à frapper dans la mer Rouge, selon un porte-parole de la Maison Blanche, John Kirby.»Ces actions ont été menées dans le cadre de la légitime défense, mais elles contribuent également à rendre les eaux internationales plus sûres pour les navires de guerre et les navires marchands», a-t-il fait valoir. Américains et Britanniques, soutenus par un petit groupe de pays, avaient pour la première fois attaqué plusieurs villes du Yémen le 12 janvier, disant avoir visé des radars et des infrastructures de missiles et de drones, soit plus d'une trentaine de sites au total. Depuis lors, les Etats-Unis ont mené une série d'autres frappes. Les attaques en mer Rouge et dans le golfe d'Aden ont contraint de nombreux armateurs à suspendre le passage sur cette voie de transit essentielle représentant jusqu'à 12% du commerce mondial. Dans le même temps, les Etats-Unis cherchent à exercer une pression diplomatique et financière sur les Houthis, après les avoir de nouveau qualifiés d'entité «terroriste». Cette sanction doit prendre effet le 16 février. Le groupe avait été placé sur cette liste par Donald Trump, vers la fin de son mandat, ainsi que sur celle des «organisations terroristes étrangères», qui interdit tout échange avec les entités concernées. Mais l'administration Biden les en avaient retiré en 2021, au tout début de son mandat, dans le but de faciliter l'acheminement de l'aide humanitaire. Le Yémen est le pays le plus pauvre de la péninsule arabique, dévasté par près d'une décennie de conflit ayant provoqué l'une des pires crises humanitaires dans le monde. Le Yémen n'est qu'un élément d'une crise plus large au Moyen-Orient, faisant craindre un embrasement régional au quatrième mois de l'agression criminelle d'Israël contre la population civile palestinienne de Ghaza. L'agression barbare, qui a provoqué une catastrophe humanitaire à Ghaza, exacerbe les tensions entre Israël, appuyé militairement par les Etats-Unis, et l'»axe de la résistance» rassemblant plusieurs mouvements comme le Hamas, les Houthis et le Hezbollah libanais. w