Incapable de confirmer son récent succès, le MC Oran boucle la phase hivernale par une cuisante défaite qu'il a concédée, en accueillant vendredi dernier, à Zabana le doyen du football algérien, le MC Alger. Ce dernier s'est imposé, de par sa notoriété devant une équipe en premières phases de sa reconstruction. Dans cette rencontre entrant dans le cadre de la 15e journée du Championnat national, faible a donc été le rendement des Hamraoua. En affrontant cette «bête noire» algéroise, les poulains de Bouzidi ont, certes, résisté tout le long de la première phase de la rencontre et fait face tant bien que mal à la velléité des Algérois avant de finir par lâcher du lest dès le retour des joueurs des vestiaires et s'effondrer totalement durant le second half de cette rencontre terne, saumâtre et sans aucun goût. Celle-ci a, en revanche profité aux invités d'Oran. En effet, les joueurs du MC Alger ont, contre toute attente, pris en compte, et de surcroît à la lettre, les orientations et les instructions de leur coach. Sinon comment interpréter le fait que leurs efforts soient couronnés par le premier but qui a été signé à la 18e minute par le joueur algérois Bayazid ? Ce dernier, qui est arrivé à balancer le reste du match au profit de son équipe, a réussi à exploiter un espace libre pour ouvrir la porte de la victoire arrachée par le Doyen à l'extérieur. N'ayant d'ailleurs pas raté cette occasion, ce but qu'il a signé a ouvert grands les appétits à ses coéquipiers pour doubler d'efforts. Ce fut fait. À la 85e minute, soit 5 minutes avant le coup de sifflet final, l'attaquant Abdelkader Belharrane creuse l'écart en inscrivant le second but, alors que les joueurs du MC Oran sont restés statiques et figés ne sachant plus à quel saint se vouer, hormis d'accepter le fait accompli. Tenu, encore une fois, en échec at home, le club hamraoui est enfoncé davantage, occupant les premières places du bas du tableau. Va-t-on réussir à redresser la situation ? Il est vrai que le coach Bouzidi est fraîchement installé à la tête de la barre technique. Appelé à sauver le club, il est archi-certain que le nouvel entraîneur se retrouve contraint de faire face à un «monticule» de carences à corriger, en plus des lacunes à combler ne serait-ce que pour sauver la face et assurer le maintien, vaille que vaille, du club oranais dans les rangs d'élite. Le défi à relever s'impose d'autant plus que la mission s'annonce rude. Par où va-t-on commencer ? se demande t-on. Connu pour jouer le rôle de sapeur-pompier, le coach Bouzidi est d'autant plus acculé en acceptant cette tâche herculéenne qu'il se retrouve dans l'obligation de faire valoir, outre son savoir-faire, sa notoriété, en plus de se faire entendre par la direction du club, notamment dans le volet lié aux recrutements. La situation, qui se corse, urge. Sauver, coûte que coûte, cette équipe de la chute libre constitue l'une des premières priorités. C'est ainsi que l'on songe d'ores et déjà à garnir les effectifs du MC Oran, du compartiment défensif jusqu'au front d'attaque, en passant par le milieu de terrain. Est-on en mesure de faire valoir cet objectif légitimement revendiqué par les supporters qui tolèrent en toute sportivité une ou deux défaites à domicile. Toutefois, les échecs répétés, et toujours à Oran, sont plus que révélatrices du mal béant qui continue à ronger ce club ! Pour l'heure, les Oranais sont plus convaincus du grand retour de leur équipe sur les devants de la scène footbalistique nationale. «Pour peu que le coach soit «écouté» et satisfait dans ses choix des joueurs à recruter», aspire-t-on toujours.