Le président Tebboune a pris, depuis hier, la présidence du Forum des chefs d'Etat et de gouvernement du Mécanisme africain d'évaluation par les pairs (Maep). Le président de la République succède ainsi au président de Sierra Leone, Julius Maada Bio. Très au fait des réalités du continent, le chef de l'Etat a prononcé, en visioconférence, une allocution dans laquelle il a mis en relief les valeurs, les principes et les objectifs de ce mécanisme africain. Ce dernier représente un espace de dialogue et d'échanges de vues, d'idées et d'analyses pour trouver des solutions aux défis qui se posent aux Africains. Dans son allocution, le chef de l'Etat a réitéré ses engagements en faveur du continent, son développement et ses prospérités. Il a mis aussi en avant les priorités des pays africains dont l'Algérie prend davantage la responsabilité de défendre au sein du Conseil de sécurité de l'ONU. Abdelmadjid Tebboune a indiqué, à l'adresse de ses pairs, que cette rencontre intervient moins de deux mois après la célébration de l'anniversaire de la création du Mécanisme. L'histoire nous impose de rendre hommage aux fondateurs du mécanisme du Nouveau partenariat pour le développement de l'Afrique (Nepad), a-t-il dit. Il a souligné que l'Afrique du Sud, le Sénégal, le Nigeria et l'Algérie ont joué un rôle pionnier dans la conception et la mise en oeuvre de l'initiative du Nepad, à partir de laquelle est ensuite né le Mécanisme africain d'évaluation par les pairs. Abdelmadjid Tebboune a exposé l'approche que l'Algérie a toujours privilégiée. Celle de défendre les principes de ce mécanisme dont la particularité est qu'il favorise des discussions ouvertes sur les défis de gouvernance et en facilitant le partage des meilleures pratiques à travers le continent. Le président Tebboune a exprimé sa conviction que « ce Mécanisme, né des entrailles de l'Afrique, contribuera à nous aider à trouver des solutions efficaces à nos défis communs et à partager les meilleures pratiques, expériences et expertises dans le domaine de la bonne gouvernance au niveau mondial». Pour mener à bien sa mission, le président Tebboune a soutenu qu'il comptait sur ses homologues de Sierra Leone et de l'Ouganda dans le cadre de la Troïka, pour réaliser les aspirations et les espoirs de nos pays et de nos peuples en matière de sécurité, de prospérité et de stabilité à l'abri des crises économiques et politiques, en particulier celles résultant de changements anticonstitutionnels. À cet effet, le chef de l'Etat s'est engagé à «faire avancer, avec autant de force et d'engagement, les réalisations et les acquis enregistrés à même d'atteindre les objectifs de l'Agenda africain 2063 et du Plan de développement durable 2030». En outre, l'Algérie, aux côtés de ses pairs, s'efforcera, au cours de sa présidence, avec le plus grand esprit de responsabilité, de sacrifice et d'engagement, de faire en sorte que «le Mécanisme africain d'évaluation par les pairs puisse contribuer efficacement à l'action continentale africaine, initiée par les pères fondateurs de l'Organisation de l'unité africaine/Union africaine, afin de parvenir à la paix, à la stabilité, à la prospérité et d'achever le processus de décolonisation à travers notre cher continent». À l'adresse de ses pairs, le chef de l'Etat a affirmé «poursuivre tous les processus de renouveau qui stimuleraient la transformation positive de nos mécanismes à travers le continent pour en faire un moyen de renforcer l'unité, l'autodétermination, la liberté, le progrès et la prospérité collective pour tous les enfants de l'Afrique». Une posture qui ne fait que conforter l'engagement de l'Algérie en faveur de l'Afrique. Elle réaffirme aussi que l'Algérie fait des luttes de l'Afrique une priorité, notamment le défi de la sécurité et de la stabilité, en cette période marquée par la multiplication des zones d'insécurité dans la région.