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L'investissement tarde à venir
BEJAIA
Publié dans L'Expression le 30 - 09 - 2006

Le citoyen attend toujours que sa région soit réhabilitée tant sur le plan politiqu que sur le plan économique.
La visite du président de la République prévue au mois d'août dernier était attendue pour décrisper la situation et lancer de nouveaux projets dont le besoin se fait sentir. Relancer de nouvelles infrastructures routières, le chemin de fer et le transport maritime, pour donner un coup de fouet à l'industrie locale qui, après avoir traversé bien des étapes, est aujourd'hui dominée par le privé; un privé qui fait face au déficit en matière de foncier mais aussi à une administration lente et peu prolixe à un développement durable. Parler de l'industrie à Béjaïa c'est remonter jusqu'aux années 60, cette époque était limitée, au début à une briqueterie, une huilerie- savonnerie et quelques unités artisanales de conditionnement de câpres, olives et anchois. Le secteur industriel n'a pris véritablement son envol qu'au début des années 70. C'était alors l'époque de l'économie orientée durant laquelle la priorité était donnée aux industries manufacturières.
C'est aussi à cette époque que nos décideurs ont créé une zone industrielle qui sera par la suite entourée d'habitations. L'unité Grues, celle de jute avec une production de plus de 850.000 mètres linéaires, Alcovel avec 4.500.000 ml de velours, la GMS pour la menuiserie, tout en favorisant l'emploi ont été créateurs de valeur ajoutée.
La filière textile, à elle seule, employait plus de 5000 ouvriers. Un deuxième complexe huilerie a vu le jour. Autant d'unités qui feront l'essentiel de l'embellie de l'économie de l'époque; par la suite, chaque année, des milliards y sont injectés sans pour autant parvenir à redresser la barre. Le déficit s'est aggravé se transformant en gouffre. De ces joyaux éphémères, aujourd'hui, il ne subsiste que quelques unités textiles dont le géant Alfaditex, Alcost, quelques unités agroalimentaires... des unités qui passeront forcément sous le compresseur de la privatisation dans très peu de temps.
Durant les années 90, soit la période noire de notre histoire récente, une grande vitalité économique est à relever. La stabilité de la région aidant, l'amorce du passage vers l'économie de marché a permis aux privés de se placer.
Des zones industrielles, très actives, agissant essentiellement dans le secteur de l'agroalimentaire, verront le jour pour connaître par la suite un essor des plus enviables.
Taharacht à Akbou et celle d'El Kseur et à un degré moindre celle de Béjaïa, sont à présent des exemples parfaits dans l'envol qu'à connu l'économie locale. C'est là qu'est implanté le groupe Batouche, patron de Danone Djurdjura (240t/j), de CK Fleisch (transformation de viandes), Général Emballage de plaques en cartons ondulés, Sarl Ifri roi de l'eau minérale. A Béjaïa, on distingue Tchin Lait (Candia) du groupe Toudja, champion des jus et des dizaines de minoteries. Béjaïa est devenue très rapidement le numéro un de l'agroalimentaire. Pendant ce temps, le secteur public cède le pas et voit ses unités fermer les unes après les autres. La SMA Kherrata, spécialisée dans le cuir, la GMS, en menuiserie, l'Encg, l'Enmtp sont pour certaines fermées et pour d'autres en voie de l'être. Aujourd'hui la pérennité de l'emploi et de la prospérité de la région, et partant du pays, ne dépend que d'un privé fort qui doit être débarrassé des entraves d'une administration lourde qui n'arrive plus à se détacher des réflexes trop dépassés pour être efficaces. Béjaïa, région sensible, politiquement parlant, doit avoir un encadrement efficace, or c'est tout à fait là que réside la lacune. Bien des observateurs vous diront que cette wilaya souffre d'un sous-encadrement criant, allant jusqu'à lui imputer toute la responsabilité du recul qui s'amorce depuis notamment, la longue période de crise qu'avait vécue depuis 2001 la région, à la suite des événements sanglants qui l'ont secouée. Des événements qui donnent l'impression de n'avoir servi à rien. Les mêmes pratiques sont reconduites dans la gestion des affaires de l'Etat. L'administration avec toute sa lourdeur, les banques, et bien d'autres acteurs de l'ombre, empêchent une volonté réelle chez les jeunes et les investisseurs d'aller de l'avant.
Sur les 11.000 dossiers traités et avalisés par l'Ansej, 4000 seulement sont opérationnels. Un exemple qui montre combien il est difficile d'investir à Béjaïa. L'Etat, qui a injecté des milliards pour le renforcement des infrastructures de base, se voit dans l'incapacité de changer la situation. Les routes, les gros ouvrages avancent mal. L'évitement de Mellala est là pour rappeler la réalité. Entamé en 2000, cet ouvrage d'art n'est pas encore achevé. Le barrage de Tichy Haff ne sera en service que l'an prochain, et là encore, rien n'est sûr. Ce n'est ni la faute de la nature et ni celle des moyens financiers, mais celle des hommes. Ceux qui sont chargés d'exécuter les différents programmes. C'est à ce niveau que réside le blocage et c'est là aussi que l'Etat doit intervenir. L'histoire de l'aéroport Abane-Ramdane qui a défrayé la chronique locale, durant le mois de juillet à Béjaïa, est là pour illustrer la situation combien fragile et toute l'urgence de reconfigurer la situation pour éviter d'autres crises dont nul ne peut imaginer les conséquences.


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