L'année 2024 sera l'année politique de premier ordre, rythmée par un événement majeur. Il s'agit de l'élection présidentielle, une joute où toute la stratégie politique est engagée dans la perspective d'asseoir et de mettre en branle tout un paradigme de changements et d'alternatives. L'Algérie aura à se démarquer, lors de cette échéance électorale, au niveau de la qualité des candidats, mais aussi de celle des programmes pour ne pas dire des projets de société. Ce rendez-vous politique de premier plan doit bannir le procédé médiocre qui a impacté les élections présidentielles précédentes. Des élections qui ont été marquées par un simplisme effarant et une pauvreté programmatique drastique. Les partis politiques sont appelés à se démarquer de l'ancienne pratique qui faisait que l'élection présidentielle se préparait d'une manière peu consistante et peu intéressante au niveau programmatique, montrant ainsi des lacunes et des insuffisances flagrantes quant à une dynamique politique dont le changement est l'objectif central. L'élection présidentielle de 2024 intervient dans un contexte national, régional et international très particulier. L'enjeu de la souveraineté et du front interne constitue la pierre d'achoppement de toute action politique porteuse d'une démarche qui engage l'avenir du pays et ses intérêts immédiats. Cela entraîne aussi les forces politiques dans le sillage d'une approche coordonnée à même d'asseoir une forme d'organisation supra partisane en mesure de mobiliser des catégories sociales et des couches de société dans la perspective de créer une dynamique politique reflétant les attentes et les ambitions de la société et ses grandes tendances. Les réseaux sociaux et les nouvelles technologies de l'information et de la communication (TIC), sont des éléments, dont l'élection présidentielle de 2024, qui auront à impacter le long processus électoral et la campagne en soi. Donc pour ainsi dire, le candidat qui se portera à la joute de la prochaine présidentielle de 2024, doit tenir compte de tous ces changement qui ont façonné la société et les institutions de l'Etat à la fois. Les arguties en rapport avec le manque de moyens et l'environnement hostile ne peuvent plus constituer une raison valable pour justifier une défaite ou un échec prématuré. L'enjeu de la présidentielle de 2024 réside dans l'efficacité du staff politique et les moyens dont il dispose sur le plan technique et en ressources humaines afin de se déployer sur le terrain et exploiter tous les espaces possibles dans la perspective de se faire connaître davantage et dérouler son programme politique et social. La question du programme politique est posée avec acuité, surtout que les générations actuelles sont de plus en plus exigeantes et ne se contentent plus de discours simplistes et pétris de démagogie. La jeunesse algérienne veut un discours accrocheur en rapport avec leur quotidien et des solutions pragmatiques en mesure de répondre à leurs préoccupations de l'heure et loin de la phraséologie pompeuse. Il est temps que la classe politique arrive à se faire une vraie raison politique, en remettant en cause de fond en comble sa conception politique qui est devenue vieillotte et dépassée par le temps et les nouvelles exigences imposées par la conjoncture politique en cours. L'élection présidentielle de 2024 doit rompre avec toute pratique politique qui a marqué les annales politiques du pays depuis l'ouverture démocratique. La concurrence démocratique et électorale doit être la caractéristique de cette élection. La transparence sera conçue comme un viatique qui permettra au processus électoral d'être approfondi et consolidé comme outil de gestion des situations de grande envergure, à l'image de la présidentielle et ce qu'elle représente comme enjeu stratégique en politique, pour une nation. L'Algérie a souvent relevé les défis, elle est prête à réussir le challenge de l'élection présidentielle de 2024.