Un candidat c'est un programme politique, économique et sociétal Les approches programmatiques des candidats qui sont soutenus par leurs appareils politiques ne se distinguent pas d'une manière manifeste sur les questions phares à l'image du volet économique et social. L'ambiance de l'élection présidentielle semble s'installer, même si le rythme n'a pas encore pris une dynamique remarquable comme cela était le cas lors de l'élection de 2014. Au-delà du processus lui-même de l'opération électorale et les préparatifs techniques du rendez-vous, il est plus qu'important d'aborder l'événement politique par excellence dans son volet programmatique. La coutume fait ressortir que l'élection présidentielle a de tout temps été confondue avec la personne candidate qui l'incarne. Quelle est la place de la démarche programmatique dans ce processus inhérent à la candidature à cette magistrature suprême? Peut-on dissocier le candidat à la présidentielle de son programme? Ces questions s'imbriquent, mais la nuance ne peut apparaître vertement quant à l'essentiel, à savoir la vision programmatique du candidat à cette échéance majeure et éminemment politique. Qu'en est-il des programmes des candidats à la candidature de l'élection présidentielle? A première vue, les approches programmatiques des candidats qui sont soutenus par leurs appareils politiques ne se distinguent pas d'une manière manifeste sur les questions phares, à l'image du volet économique et social qui est la quintessence de tout programme politique d'un candidat à un rendez-vous majeur comme celui de l'élection présidentielle. A présent les candidats à la candidature de la présidentielle en lice, n'ont pas des programmes qui se font démarquer par rapport à ce qui se fait exprimer de facto sur la scène politique nationale officielle. Surtout si on se réfère aux grandes lignes des propositions visant a résoudre les questions économiques et financières du pays. La démarche est presque identique par rapport a ce qu'il y a comme «produit» et programme qui est mis en place par les officiels du pays. Les candidats qui portent l'étendard d'un parti politique comme c'est le cas pour le président du Mouvement de la société pour la paix (MSP), Abderrezak Makri ou Ali Benflis qui avancent une espèce d'approche programmatique, il n'y a pas trop de différence entre lesdits candidats qui sont portés par leurs structures politiques. Les aspects économiques versent dans la démarche libérale tous azimuts. L'économie de marché et les privatisations constituent leurs piliers en matière d' «alternative» économique. La présidentielle a été de tout temps un enjeu qui exprime les objectifs stratégiques dans la perspective de changer la situation dans sa globalité et répondre aux exigences des citoyens sur des questions qui les concernent directement. Les programmes du point de vue économique se ressemblent presque tous, ce qui change, ce sont les aspects politiques et des questions liées à la notion des libertés et la justice sociale. Les programmes politiques s'identifient beaucoup plus à des situations qui prennent en compte l'enjeu comme celui de la magistrature suprême au-delà des aspects concrets et qui reflètent les exigences d'un changement tel qu'il est dicté par la situation économique et sociale. Le cas du MSP et de son candidat montre on ne peut mieux le fossé qui existe entre la démarche globale en termes de discours destiné à la consommation locale et le contenu programmatique qui s'inscrit en porte-à faux par rapport aux besoins des couches larges de la société. Le programme économique de cette variante de la mouvance islamiste repose sur le libéralisme sauvage et débridé. L'économie de bazar constitue l'âme de son programme, c'est pour dire que l'islamisme fait de discours religieux sur le plan politique, pour dissimuler le contenu antipopulaire voire l'ennemi des intérêts de pans entiers des travailleurs et salariés en général. Cette ouverture tous azimuts sur un libéralisme sans scrupules est adossée aussi à des mesures politiques qui s'inscrivent foncièrement dans une démarche quasiment conservatrice sur les questions de l'école, la culture et les libertés individuelles et collectives, pour ainsi dire, les sujets relevant des débats de la société. Un candidat c'est un programme politique, économique et sociétal d'une manière générale. La personne portera l'étendard de par ce qui représente comme charisme et aura, mais cela ne suffit pas quand le programme fait défaut.