La communauté internationale a réclamé un cessez-le-feu à Ghaza et une enquête après des tirs sionistes pendant une distribution d'aide humanitaire qui a tourné à la tragédie jeudi. Une distribution d'aide humanitaire a tourné à la tragédie à la suite de tirs sionistes et d'une bousculade. Des témoins ont affirmé que des soldats sionistes avaient tiré sur une foule affamée qui se précipitait vers des camions d'aide humanitaire dans la ville de Ghaza, dans le nord du territoire. Le bilan est de 115 morts et environ 760 blessés, selon le ministère de la Santé. La communauté internationale a réclamé vendredi une enquête et un cessez-le-feu à Ghaza, près de cinq mois après le début de l'agression sioniste le 7 octobre. Selon l'ONU, 2,2 millions de personnes, soit l'immense majorité de la population, sont menacées de famine, en particulier dans le nord où les destructions rendent impossible l'acheminement de l'aide. Les cargaisons, soumises au feu vert de l'entité sioniste qui impose un blocus à la bande de Ghaza n'arrivent qu'en quantité très limitée, principalement depuis l'Egypte via Rafah. Une famine «est quasiment inévitable, si rien ne change», a de nouveau averti le porte-parole du Bureau de coordination des affaires humanitaires de l'ONU (Ocha), Jens Laerke. Plusieurs pays ont déjà largué des cargaisons d'aide, dont la Jordanie avec le soutien de plusieurs pays, ainsi que l'Egypte qui a fait décoller plusieurs avions. La guerre et les pénuries ont notamment mis à genoux le système de santé. Le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a demandé «une enquête indépendante efficace». Une équipe de l'ONU, qui a rendu visite à des blessés vendredi à l'hôpital al-Chifa, a constaté «un grand nombre de blessures par balles», a déclaré le porte-parole de M. Guterres, Stéphane Dujarric. Il a ajouté que 200 blessés se trouvaient toujours dans cet hôpital sur plus de 700 qui y ont été transportés. La tragédie de jeudi porte un coup aux efforts des pays médiateurs, qui avaient espéré une trêve pendant le Ramadhan. Le Qatar, les Etats-Unis et l'Egypte tentent depuis des semaines d'arracher une trêve associée à de nouvelles libérations d'otages, mais aucune avancée concrète n'a été annoncée jusqu'à présent. La résistance palestinienne réclame un cessez-le-feu définitif avant tout accord sur la libération des otages, ainsi que la levée du blocus israélien et l'entrée d'une aide humanitaire accrue. De son côté, le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu a annoncé une prochaine offensive terrestre sur Rafah, à l'extrême sud du territoire, où sont massés près d'un million et demi de Palestiniens, selon l'ONU. Le criminel sioniste a affirmé qu'une éventuelle trêve ne ferait que «retarder» une telle offensive sur la ville, bombardée quotidiennement par l'entité sioniste.