Le ministère de la Santé du Hamas a annoncé dimanche un nouveau bilan de 31.645 martyrs dans la bande de Ghaza depuis le début de l'agression barbare sioniste, le 7 octobre dernier. 92 ont été tués au cours des dernières 24 heures, a précisé le ministère dans un communiqué, en faisant état d'un total de 73.676 blessés. Plus de 60 Palestiniens dont douze d'une même famille ont péri dans des frappes nocturnes sionistes sur la bande de Ghaza, quelques heures avant une réunion hier du cabinet de sécurité sioniste, axée sur les négociations en vue d'une éventuelle trêve. Malgré les pressions internationales pour un cessez-le-feu, le Premier ministre sioniste Benjamin Netanyahu, est déterminé à poursuivre le génocide et l'armée ne cesse de bombarder le territoire palestinien exigu qu'elle assiège. Hier, le ministère de la Santé a fait état d'au moins 61 martyrs dont des femmes et des enfants dans des dizaines de frappes nocturnes contre la bande de Ghaza. Parmi eux, 12 membres de la famille Thabet dont l'habitation a été touchée à l'aube par les bombes dans le quartier de Bichara à Deir al-Balah (centre). Les raids ont été intenses à Deir al-Balah, à Ghaza-Ville dans le nord et dans les villes de Khan Younès et Rafah dans le sud, d'après des témoins. Des combats acharnés ont opposé les combattants palestiniens aux militaires sionistes à Khan Younès et à Ghaza-Ville. Face à l'agression dévastatrice, les médiateurs internationaux -Etats-Unis, Qatar, Egypte- tentent d'arracher un nouvel accord de trêve humanitaire, après celle de fin novembre. En vain jusqu'à présent. Le cabinet de sécurité israélien devait se réunir en fin de journée afin de déterminer le «mandat» de la délégation qui doit se rendre à Doha pour de nouvelles discussions. Mais le ministre des Finances Bezalel Smotrich, un ténor de l'extrême droite, s'oppose à l'envoi de cette délégation. «Netanyahu doit ordonner à (...) l'armée d'entrer immédiatement à Rafah et d'intensifier la pression militaire», dit-il. Dans cette ville proche de la frontière fermée de l'Egypte et quotidiennement bombardée par l'armée de l'air sioniste, alimentée par les arsenaux des Etats-Unis et de plusieurs pays européens, s'entassent plus de 1,5 million de Palestiniens, déplacés du nord au sud. Netanyahu a approuvé «les plans d'action» d'une agression majeure à Rafah, impliquant une «évacuation de la population». Il a encore balayé les pressions internationales qui «n'empêcheront pas l'offensive prévue durant plusieurs semaines». «Au nom de l'humanité, nous appelons Israël à ne pas aller de l'avant» dans son opération contre Rafah, a déclaré Tedros Adhanom Ghebreyesus, le chef de l'Organisation mondiale de la santé. Le Hamas s'est dit prêt, dans une nouvelle proposition, à une trêve de six semaines, pendant laquelle 42 otages -femmes, enfants, personnes âgées et malades- pourraient être libérés en échange de 20 à 50 prisonniers palestiniens contre chaque otage libéré. Le mouvement demande également le «retrait de l'armée de toutes les villes et zones peuplées», le «retour des déplacés» et l'entrée d'au moins 500 camions d'aide par jour à Ghaza. L'armée sioniste contrôle l'entrée des aides terrestres qui restent très insuffisantes au regard des besoins des 2,4 millions d'habitants dont la grande majorité son menacés de famine, selon l'ONU. Parti de Chypre, un bateau de l'ONG espagnole Open Arms transportant 200 tonnes de vivres de l'organisation World Kitchen Central a déchargé sa cargaison à Ghaza. L'ONG Human Rights Watch (HRW) a appelé hier la communauté internationale à imposer des sanctions envers Israël afin de prévenir un génocide à Ghaza et décider un embargo sur les armes. Les Etats doivent imposer des sanctions et un embargo sur les armes à destination de l'entité sioniste, afin de l'amener à se conformer à l'ordonnance émise par la CIJ le 26 janvier dernier, a écrit l'organisation sur la plate-forme X, notant qu'elle «ne s'est pas conformée aux ordonnances de la CIJ et n'a pas travaillé pour fournir de l'aide et des services de base aux Palestiniens dans la bande de Ghaza». Dans un premier verdict rendu le 26 janvier dans l'affaire opposant l'Afrique du Sud à Israël pour génocide à Ghaza, la CIJ a ordonné à l'occupant sioniste de prendre des mesures pour prévenir les actes de génocide contre les Palestiniens, dont le ciblage des civils. La CIJ lui a, également, demandé de prendre des mesures immédiates et effectives pour permettre la fourniture des services de base et de l'aide humanitaire dont l'enclave palestinienne a besoin. C'est la première fois, depuis son occupation des territoires palestiniens en 1948, que l'entité sioniste comparait devant la CIJ, plus haute instance judiciaire des Nations unies.