Les efforts des médiateurs s'intensifiaient hier pour parvenir à une trêve après plus de cinq mois d'agression barbare sioniste qui ont dévasté la bande de Ghaza où Israël mène une attaque contre le plus grand complexe hospitalier du territoire palestinien au bord de la famine. Le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, a déploré hier que «100% de la population de Gaza» était «dans une situation d'insécurité alimentaire grave», à la veille d'une sixième tournée régionale dans le cadre des efforts pour parvenir à un cessez-le-feu et y augmenter l'aide humanitaire, selon le porte-parole du département d'Etat. Plus de cinq mois après le début de l'agression barbare, ONG et agences de l'ONU ne cessent de tirer la sonnette d'alarme sur le risque de famine dans le territoire assiégé, devenu un «cimetière à ciel ouvert» selon le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell. L'armée sioniste poursuivait hier matin l'attaque lancée la veille contre le complexe hospitalier Al-Chifa de Gaza-Ville qui abrite selon elle «des terroristes haut gradés du Hamas». Elle prétend avoir «éliminé» plus de 40 «terroristes» dans et autour ducomplexe hospitalier et arrêté «plus de 200 terroristes présumés». Des combats accompagnés de bombardements aériens ont eu lieu lundi autour et dans le complexe, que l'armée avait déjà pris d'assaut et gravement saccagé le 15 novembre avant de s'en retirer. Le ministère de la Santé du Hamas a fait état de «dizaines de martyrs et blessés» aux abords de l'hôpital et ailleurs dans le quartier Al-Rimal et celui d'Al-Nasr, sans donner de chiffres précis. Depuis le 7 octobre, les hôpitaux de Ghaza sont systématiquement pris pour cible par l'armée sioniste dont l'agression génocidaire n'épargne rien. Les agressions militaires israéliennes au nord comme au sud de la bande de Ghaza ont fait jusqu'à présent 31.819 martyrs, en majorité des enfants et des femmes,selon le ministère de la Santé du Hamas. Après des mois d'efforts infructueux des médiateurs - Etats-Unis, Qatar et Egypte - pour parvenir à une trêve, le chef des services de renseignement israélien David Barnea a quitté hier Doha mais les pourparlers continuent, selon un médiateur qatari. Selon le site américain Axios, des discussions «positives» ont eu lieu. Le Hamas, qui s'est dit prêt à une trêve de six semaines, «attend maintenant une réponse de l'ennemi à ses propositions», a indiqué une source au sein du mouvement. Le ministère de la santé du Hamas a fait état hier de 78 morts dans la soirée et la nuit dans les attaques sionistes à travers la bande de Ghaza, parmi lesquels 15 personnes incluant des femmes et des enfants, à Rafah, dans l'extrême sud du territoire.e. Le président Biden a demandé l'envoi à Washington d'une délégation israélienne pour discuter «des façons de cibler le Hamas sans mener une vaste offensive terrestre à Rafah», en disant souhaiter une pause de «plusieurs semaines dans les combats» dans le cadre d'un accord permettant de libérer les otages et d'accroître «l'aide» à Ghaza où l'entité sioniste impose un siège total, avec un blocus qui dure depuis plus de 16 ans. Il contrôle l'entrée de l'aide humanitaire qui reste très insuffisante face aux besoins immenses de la population. Elle parvient très difficilement dans le nord. Un habitant sur deux à Ghaza, soit plus de 1,1 million de personnes, connaît une situation alimentaire «catastrophique», en particulier dans le nord, ont prévenu lundi des agences de l'ONU, le patron de l'Organisation mondiale de la Santé, Tedros Adhanom Ghebreyesus, évoquant une «famine imminente».