La nouvelle loi sur l'investissement et les avantages fiscaux qui l'accompagnent ne laissent pas insensible le constructeur automobile chinois Geely. Ce dernier casse sa tirelire pour construire son usine en Algérie. Il prévoit, rappelons-le, de placer 200 millions de dollars pour réaliser une unité de production de véhicules sur le sol algérien. Annonce en a été faite par Mohamed Gharbi, directeur général adjoint de Sodivem, partenaire local de Geely. Cet ambitieux projet industriel verra le jour en 2026, soit dans deux ans. « L'usine aura une capacité de production de 50 000 véhicules par an. Le premier modèle qui en sortira sera la GX3 », a indiqué le même responsable. C'est là un bel exemple d'investissement direct étranger qui ne peut que bénéficier de l'attention et de l'accompagnement des pouvoirs publics, surtout qu'il impactera positivement les recettes nationales hors hydrocarbures. Geely qui revient en force sur le marché algérien, où, il commercialise déjà ses meilleurs modèles depuis le début de cette année, ouvre finalement un nouveau chapitre de son développement sur le marché algérien. Rappelons que le directeur général de Sodivem, Sabri Brahimi, avait annoncé en décembre dernier, le lancement, fin 2024, de la réalisation de cette usine. Celle-ci est le fruit d'une joint-venture détenue à part égale par le constructeur chinois, Geely, et Sodivem, avait-on appris, en marge de la cérémonie de lancement de la marque. L'usine sera implantée dans la wilaya de Médéa, et sera entièrement robotisée, type 5.0. avait- on par ailleurs indiqué. Le groupe Geely figure dans le top 10 des plus grands fabricants automobiles mondiaux en termes de volume de ventes. Son portfolio présente une gamme variée et moderne de produits, allant des berlines aux SUV sophistiqués en passant par les modèles low cost. Geely détient en outre des marques renommées telles que Volvo et Lotus, réputées pour leurs normes de qualité élevées et leur engagement envers l'innovation. Il bénéficie d'une expertise, aujourd'hui, largement éprouvée. Geely renforcera les rangs d'acteurs déjà engagés dans la construction automobile dans notre pays. À savoir Fiat, du groupe Stellantis, dont l'usine implantée à Oran a livré ses premières fournées. Citons en outre Chery, un autre constructeur chinois, dont l'usine-en cours de réalisation- est implantée à Bordj Bou Arréridj. L'autre chinois, JAC, représenté par Emin Auto, prévoit également de lancer son usine à Ain Témouchent. Les besoins du marché automobile algérien sont estimés entre 250 000 et 350 000 véhicules par an, selon les données du ministère de l'Industrie. Le gouvernement algérien accorde plusieurs avantages aux constructeurs automobiles, dont des exonérations fiscales et douanières sur les importations des intrants et la mise à la disposition des investisseurs de terrains à prix réduits, pour développer une industrie automobile locale. Il exige en contrepartie un taux d'intégration locale qui doit atteindre un seuil minimum de 10% à la fin de la deuxième année suivant l'entrée en production de l'usine et de 30% à la fin de la cinquième année.
