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Les islamophobes confortés au nom de la liberté de blasphème
L'AFFAIRE REDEKER
Publié dans L'Expression le 05 - 10 - 2006

«L'Islam m'apparaît ainsi comme une belle et noble religion qui demande à l'homme de pratiquer le bel agir.»
Jacques Berque
Robert Redeker, un professeur de philosophie exerçant dans un lycée près de Toulouse, a été menacé et placé sous protection après avoir publié mi-septembre une tribune dans Le Figaro. Il se trouve actuellement dans un endroit tenu secret et n'assure plus ses cours depuis une semaine. A 52 ans, Robert Redeker n'en est pas à son premier article polémique dans la presse. Il est, d'ailleurs, loin de faire l'unanimité au sein des 1500 élèves et 200 membres du personnel de ce lycée, où il exerçait depuis cinq ans. «Il a abordé à plusieurs reprises la question de l'Islam en France et aimait attirer l'attention sur lui», a souligné un enseignant, sous couvert d'anonymat, précisant que ses propos agaçaient souvent ses collègues, qui n'ont pas apprécié la mention du lycée dans l'article. A lire avec un regard latéral sur l'affaire Redeker: Le cas du professeur «fatwaïsé» largement évoqué dans deux JT de France2. Fait assez rare pour être signalé, la chaîne nationale l'a abordé, deux jours de suite-dans les journaux télévisés de 13h des 28 et 29 septembre.(1)
Que dit l'article de Rodeker? Voici quelques extraits parmi tant d'autres: «Le Coran est un livre d'inouïe violence. Maxime Rodinson énonce, dans l'Encyclopédia Universalis, quelques ´´vérités´´ aussi importantes que taboues en France. D'une part, Muhammad révéla à Médine des qualités insoupçonnées de dirigeant politique et de chef militaire (...) Il recourut à la guerre privée, institution courante en Arabie (...) Muhammad envoya bientôt des petits groupes de ses partisans attaquer les caravanes mekkoises, punissant ainsi ses incrédules compatriotes et, du même coup, acquérant un riche butin».
«Exaltation de la violence: chef de guerre impitoyable, pillard, massacreur de juifs et polygame, tel se révèle Mahomet à travers le Coran. De fait, l'Eglise catholique n'est pas exempte de reproches. Son histoire est jonchée de pages noires, sur lesquelles elle a fait repentance...Mais ce qui différencie le christianisme de l'islam apparaît: il est toujours possible de retourner les valeurs évangéliques, la douce personne de Jésus contre les dérives de l'Eglise. Aucune des fautes de l'Eglise ne plonge ses racines dans l'Evangile. Jésus est non-violent. Le retour à Jésus est un recours contre les excès de l'institution ecclésiale. Le recours à Mahomet, au contraire, renforce la haine et la violence. Jésus est un maître d'amour. Cette lapidation, s'accompagnant annuellement de la mort par piétinement de quelques fidèles, parfois de plusieurs centaines, est un rituel qui couve la violence archaïque. Au lieu d'éliminer cette violence archaïque, à l'imitation du judaïsme et du christianisme, en la neutralisant (le judaïsme commence par le refus du sacrifice humain, c'est-à-dire l'entrée dans la civilisation, le christianisme transforme le sacrifice en eucharistie), l'islam lui confectionne un nid, où elle croîtra au chaud.
Quand le judaïsme et le christianisme sont des religions dont les rites conjurent la violence, la délégitiment, l'islam est une religion qui, dans son texte sacré même, autant que dans certains de ses rites banals, exalte violence et haine. Haine et violence habitent le livre dans lequel tout musulman est éduqué, le Coran.»(2)
Le philosophe Pierre Tevanian a énuméré une dizaine de griefs. Ecoutons-le: «Il va de soi que de telles menaces sont injustifiables. Les propos racistes, pas plus que n'importe quel crime ou délit, ne justifient ni la mise à mort ni les menaces de mort. Ils se combattent judiciairement (en portant plainte), idéologiquement (en produisant et en diffusant un contre-discours argumenté) et politiquement (en organisant des actions collectives de protestation, de sensibilisation ou de boycott). Je parle à dessein de propos racistes: comme certaines des caricatures danoises, comme le pamphlet d'Oriana Fallacci intitulé La rage et l'orgueil, l'article de Robert Redeker qui semble avoir provoqué les menaces de mort, va bien au-delà du droit, à mes yeux inaliénable, à la «critique des religions» ou au «blasphème».(3).
Cet article relève du pur et simple racisme. Il ne cesse d'essentialiser deux «blocs» homogènes qui ne correspondent à aucune réalité, «l'Occident» et «l'Islam», au mépris de la diversité des courants, des évolutions, des tensions, des conflits et contradictions internes qui traversent depuis toujours ces deux «entités». Il hiérarchise ces deux «essences», l'Occident incarnant ce que l'humanité a produit de meilleur, et l'Islam incarnant le pire. «Jésus est un maître d'amour, Mahomet un maître de haine» [sic!] D'un côté, une «ouverture à autrui, propre à l'Occident» [sic!] qui «se résume ainsi: l'autre doit toujours passer avant moi» [sic!] De l'autre, «l'Islam tient la générosité, l'ouverture d'esprit, la tolérance, la douceur, la liberté de la femme et des moeurs, les valeurs démocratiques, pour des marques de décadence.»![2]«Haine et violence habitent le livre dans lequel tout musulman est éduqué, le Coran». On ne saurait être plus clair: c'est bien tout musulman qui est sous-éduqué et donc sous-humanisé, ou, pire: éduqué et humanisé sur un mode pervers, dans un système de normes régi par la haine et la violence.(3)
Robert Redeker n'est pas, en matière de racisme anti-musulmans, à son coup d'essai. En novembre 2001, déjà dans Le Figaro, il essentialisait déjà «l'Islam», présentait cette «essence» comme fondamentalement mauvaise («l'idéologie la plus rétrograde», «une régression barbarisante») et soulignait déjà aussi le lien entre phobie de l'Islam et phobie des musulmans, en affirmant que l'Islam installe au plus intime de chaque musulman la paralysie de l'intelligence. Au regard de la violence raciste de ses écrits, on peut, à bon droit, s'étonner que M.Redeker n'ait pas été jusqu'à présent convoqué devant les tribunaux. Les écrits de ce monsieur sont, en effet, en tous points contraires aux principes de liberté, d'égalité et de fraternité censés animer l'école de la république.
Des propos équivalant à ceux de Robert Redeker sur les juifs («Le judaïsme installe la paralysie de l'intelligence au plus intime de chaque juif»; «Jésus est un maître d'amour, Moïse est un maître de haine», «Haine et violence habitent le livre dans lequel tout juif est éduqué, la Torah») vaudraient sans doute, et à juste titre, à leur auteur une suspension immédiate. On est en droit d'exiger de l'institution la même intransigeance avec le racisme anti-musulman. Il n'y a pas, en l'occurrence, rien de pareil quand on s'attaque à l'Islam.(3)
Redeker est pétri de certitude, il sait tout, il se dispense de toute interrogation, de tout doute et de toute nuance, et véhicule sans le moindre complexe les pires stéréotypes. Doublement ignorant, ignorant sur «l'Islam» et ses innombrables déclinaisons, et ignorant de sa propre ignorance, il nous gratifie du «Je les connais, moi» qui est le cri de ralliement de tous les racistes. S'il fallait résumer «l'affaire Redeker» en deux mots, ce serait: injures et menaces. Les menaces de la personne n'engagent qu'elle-même, par contre, la punition est collective, ce sont des méthodes à la IIIe Reich
«Or, écrit, Pierre Tévanian, ce qui est remarquable, c'est que si la seconde partie de l'histoire a été largement médiatisée, commentée et condamnée, aussi bien par les journalistes que par la classe politique et la ´´société civile´´, une lourde chape de silence s'est abattue sur son premier versant...Tout se passe donc comme si on nous sommait de choisir entre la non-violence et l'antiracisme, entre la réprobation des menaces de mort et celle de l'incitation à la haine anti-musulmane» (4).
Du côté du gouvernement, le Premier ministre, Dominique de Villepin, a dénoncé «l'intolérance» des auteurs des menaces, sans jamais mentionner l'intolérance du texte de Robert Redeker. «Nous sommes dans une démocratie, chacun doit pouvoir s'exprimer librement dans le respect, bien sûr, des autres, c'est la seule limite qui doit être acceptée à cette liberté». Ce minuscule reproche, qui est loin d'être à la mesure de la gravité des propos de Robert Redeker. Face à ces réactions outrancières et biaisées, tant des médias que de la société civile, à l'heure où des activistes irresponsables ne cessent de provoquer au «choc des civilisations», le plus urgent est que chaque citoyen responsable balaye devant sa porte, se démarque de ses «faux amis» et dénonce prioritairement les méfaits commis en son nom. Et que ces invectives qui, de Redeker à Fallacci, Dantec, Imbert et mille autres, sont toujours proférées au nom de la démocratie, du progrès et du féminisme, soient dénoncées avec la même fermeté par tous les démocrates, les progressistes et les féministes. Ce que très peu ont su faire «tout le problème est là.» La machine islamophobe s'emballe, déjà des comités de soutien se forment pour défendre la liberté d'expression, dans une tribune publiée le 3 octobre par le journal Le Monde, des intellectuels pour la plupart communautaristes dénoncés à l'époque par Tariq Ramadan, ne font même pas preuve de modération en prenant parti pour l'enseignant sans donner leur avis sur ce qu'il a écrit en termes de blasphème et surtout de jugements faux et à l'emporte-pièce.
A de rares exceptions près, l'attitude des musulmans de ces pays consiste à endurer en silence la critique et la stigmatisation, ou à protester par les moyens non violents (paroles, écrits, manifestations ou actions en justice) qui sont ceux de l'Etat de droit démocratique. Une poignée de fanatiques ou de plaisantins irresponsables sont l'infime exception. C'est pourtant cette infime exception qui est présentée comme la règle.
Pourquoi cet appel au meurtre et au lynchage de toute une communauté à cause de la position de certains? Pourquoi y a-t-il deux poids, deux mesures? Olivier Roy, directeur de recherche au CNRS, pense qu'il y a d'abord une question de perception. Ecoutons-le relativiser sereinement les différents événements qui ont provoqué l'ire des musulmans. Quand on évoque les réactions des musulmans, de quoi parle-t-on exactement? A Berlin, l'opéra de Mozart a été annulé après seulement un coup de téléphone d'avertissement, et il y a eu quelques dizaines de menaces, notamment sur Internet, contre l'article de Robert Redeker dans Le Figaro. L'affaire de la publication des caricatures de Mahomet dans un quotidien danois en septembre 2005 a mis plus de trois mois à démarrer, à l'initiative de deux imams de Copenhague. A chaque fois, il s'agit de quelques individus qui jettent de l'huile sur le feu, et, du moins en Europe, les organisations musulmanes s'efforcent plutôt de calmer le jeu avec de grandes déclarations emberlificotées sur le respect mutuel et contre le blasphème. Si l'on s'en tient aux seuls pays occidentaux, il faut bien admettre qu'il s'agit de tempêtes dans un verre d'eau.(5).
«En évoquant la réaction des musulmans, personne n'essaie donc de déconstruire une certaine image de l'Islam et des musulmans vivant en Occident. On parle d'une communauté de millions de personnes prêts à descendre dans les rues alors que cette communauté n'existe pas. Il y a, en revanche, une population musulmane largement apathique. Les problèmes pour la liberté de critique de l'Islam sont créés par un certain nombre d'extrémistes. C'est un danger, mais il ne faut pas en exagérer les proportions. Le groupe qui a assassiné le cinéaste néerlandais, Theo Van Gogh, était tout au plus composé d'une quinzaine de membres....S'il y a bien un risque sécuritaire, il reste limité et se réduit à un problème de police. Je ne suis pas convaincu quant au danger d'une autocensure croissante. On voit, au contraire, se multiplier des attaques polémiques contre l'Islam, souvent ignorantes et qui frisent parfois l'imbécilité. Certains jouent délibérément à chatouiller la fatwa. La provocation est certes, une vieille tradition française depuis les anars jusqu'aux situationnistes en passant par les surréalistes; mais il ne faut pas, ensuite, s'étonner des réactions qu'elles peuvent déchaîner. Des organisations musulmanes réagissent en tentant de faire reconnaître le blasphème par la loi, mais cela est sans espoir dans un pays laïque comme la France. Mais d'autres groupes religieux sont engagés dans un combat similaire.»(5).
Enfin, pour Claude Lanzmann, directeur de la revue Les Temps Modernes, il suffit qu'une personne, musulmane ou non, profère des menaces de mort pour que la preuve soit apportée que tous les musulmans sont éduqués dans la haine et la violence. On se souvient avec tristesse que la revue que dirige Lanzmann,- qui est de tous les combats pour Israël- et dont Redeker est l'un des piliers, a été fondée par Jean-Paul Sartre qui est l'auteur de textes analysant et combattant le racisme avec une grande force, que ce soit le racisme colonial ou l'antisémitisme. Le passage d'un cas particulier de menace de mort à une conclusion sur tous les musulmans est très exactement l'opération intellectuelle que Sartre démonte magistralement dans le premier chapitre de ses Réflexions sur la question juive, avec l'exemple d'une femme qui, «roulée» par un commerçant juif peu scrupuleux, tire de cette expérience particulière une conclusion générale sur «les Juifs», les islamophobes préparent des nuits de cristal pour le musulmansBR Dans cette opinion que l'on veut chauffer à blanc, cette affaire rappelle une autre, celle provoquée par le pape et qui est en voie d'être «classée» après à peine trois semaines. C'est toujours le même scénario: le feu de paille arabe et musulman, jusqu'aux prochaines provocations qui seront de plus en plus fréquentes.
«En fait, écrit Jean Chelini, les mouvements cesseront lorsque les responsables jugeront qu'ils ont assez défendu l'honneur de leur religion, aux yeux de leur opinion publique et que leur démonstration a témoigné de la vigueur de leur foi!»(6).
L'Islam a besoin de personnes éclairées, de penseurs capables d'affronter un débat et de rendre l'argumentaire. Où sont-ils? Si la liberté d'expression est indiscutable en France, il serait juste qu les religions soient jugées à la même aune. On en est encore loin.
1.Menahem Macina: L'intimidation islamique: combattre ou se soumettre, M.Macina www.Upjf/org 28/09/2006
2.Robert Redeker: Face aux intimidations islamistes, que doit faire le monde
libre? Le Figaro le 19 septembre 2006
3.Pierre Tévanien: Dix remarques sur un «collègue» Réflexions sur «l'affaire Redeker» 30 septembre 2006
4.Pierre Tévanien: Injures et menaces: pas en notre nom! Site Oumma.com. dimanche 1er octobre 2006.
5.Olivier Roy: Interview Libération. 30 septembre 2006
6.Jean Chelini: Un pape professeur, un islam aux aguets, lundi 25 septembre 2006.


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