L'élection présidentielle anticipée du 7 septembre prochain apportera sa touche quant à de nouvelles pratiques politiques pour le pays. Les formes traditionnelles de l'application électorale vont connaître un net recul durant cette échéance qui va se dérouler dans un contexte régional et international particulier à l'Algérie. La prochaine joute est en train de s'esquisser d'une manière quasiment différente des précédentes, que ce soit dans le fond et dans la forme. La classe politique est en train de rompre avec les anciennes méthodes qui faisaient que chaque parti se distinguait par sa propre démarche politique en faisant cavalier seul du début jusqu'à la fin du processus électoral. Le consensus commence à pénétrer dans le monde politique des partis comme nouveau mode opératoire. Même le candidat à la candidature de la présidentielle anticipée est concerné par cette nouvelle démarche qui s'emploie comme un nouveau jargon politique sur la scène nationale. Plusieurs partis politiques ont opté pour une alliance et des accords consensuels sur des questions cruciales qui impactent la scène politique nationale. Cette association est en train de se transformer en un consensus autour d'un candidat qui sera son «cheval de bataille» lors de la prochaine élection. Les partis de la majorité ont exprimé leur conviction quant à l'adoption d'une démarche consensuelle dans le choix du candidat qui les représentera durant cette «lutte». Cette nouvelle méthode va signer le début d'une nouvelle pratique dans le pays, une méthode qui aura à gérer les enjeux politiques sur la base d'une approche d'alliance et non pas une manière strictement partisane et l'oeuvre d'un seul parti politique. Le large consensus va toucher l'ensemble des espaces en rapport avec la classe politique et la dynamique de la société civile. Cette nouvelle culture va participer à l'ancrage de la démocratie participative et est pleinement engagée dans un processus national de construction et de développement du pays. L'élection présidentielle anticipée du 7 septembre prochain produira une dynamique nouvelle qui va rompre avec les programmes et les contenus classiques qui émaillaient les conjonctures politiques du pays. Cette fois, l'enjeu diffère de loin de ceux des précédents dont le contexte est foncièrement différent. Le consensus dans un cadre électoral est une nouvelle tradition qui va mettre en avant la question de la souveraineté nationale, sa consolidation et le renforcement de la cohésion nationale étant le leitmotiv de cette nouvelle étape où l'Algérie est confrontée à plusieurs défis qu'elle se doit de relever. Cette nouvelle donne, qui est caractérisée par des menaces et des risques qui portent un caractère régional et international, impose au pays une nouvelle forme d'organisation, y compris lors de la préparation de la joute électorale de la présidentielle anticipée. Le candidat consensuel est devenu une nécessité imposée par la conjoncture politique que traverse le pays à l'aune de la reconfiguration et des mutations qui impactent la géopolitique internationale. C'est pourquoi l'enjeu de ce scrutin s'exprime à travers cette nouvelle approche visant à développer une forme d'alliance dont l'accord est l'expression manifeste en tant que mode opératoire par excellence. L'élection présidentielle de 2024 sera un grand test pour la classe politique dans la perspective d'«inventer» de nouvelles méthodes pratiques en rupture totale avec la précédente expérience. La classe politique est face à une épreuve qui va lui permettre de s'arrimer aux nouvelles exigences imposées par l'étape cruciale et sensible que traverse l'Algérie au plan de sa géopolitique régionale et internationale. L'enjeu, tel qu'il se présente, impose cette nouvelle forme d'alliance et de regroupement. Le rassemblement patriotique autour d'un candidat favori sera la meilleure forme à même de mobiliser l'ensemble des Algériens sur la question de la sauvegarde de la nation, la défense de la souveraineté nationale et la consolidation du front interne.