Des bombardements aériens et des tirs d'artillerie ont visé mardi la bande de Ghaza du nord au sud, Israël redoublant de férocité après l'annonce de la mort de quatre otages tués dans le territoire palestinien. Malgré les appels au cessez-le-feu venus du monde entier, les exigences contradictoires américano-sionistes semblent vouées à l'échec un plan présenté vendredi par le président Joe Biden, après bientôt huit mois de génocide. Le bilan de cette agression génocidaire sioniste contre la bande de Ghaza s'est alourdi à 36.550 martyrs et 82.959 blessés, en majorité des enfants et des femmes, depuis le 7 octobre dernier, ont indiqué mardi les autorités palestiniennes de la santé. Selon la même source, l'armée d'occupation sioniste a commis 7 massacres au cours des dernières 24 heures dans la bande de Ghaza, faisant 71 martyrs et 182 blessés. Les autorités palestiniennes de la santé ont indiqué qu'un certain nombre de victimes palestiniennes se trouvaient encore sous les décombres et sur les routes, et que les forces de l'occupation empêchaient les ambulances et les équipes de la Protection civile de leur porter secours. Des équipes de la Défense civile ont récupéré mardi les corps de 14 martyrs palestiniens après le retrait des véhicules militaires sionistes des zones sud-est de la ville de Ghaza, rapportent des médias. Elles les ont récupéré sur les routes et sous les décombres des maisons détruites dans le quartier de Tal al-Hawa, dans la ville de Ghaza, selon des médias. Les tirs et les bombardements sionistes ont empêché les équipes de récupérer davantage de corps, selon des sources citées par des médias. Par ailleurs, la Défense civile a également déclaré que ses équipes avaient récupéré trois corps sous les décombres d'une maison détruite dans le quartier d'Al-Daraj, à l'est de la ville de Ghaza, à la suite d'une frappe aérienne sioniste. Près d'un mois après le début d'une offensive terrestre sur Rafah, ville frontalière avec l'Egypte dans le sud du territoire, les bombardements et les tirs d'artillerie sionistes continuent dans tous les secteurs. Mardi, des frappes aériennes ont visé l'est et le centre de Rafah, selon des témoins et un responsable local. Un témoin a signalé des tirs d'artillerie à Khan Younès, une ville en ruines à quelques kilomètres de Rafah. Les bombardements ont fait au moins trois morts dans la ville de Gaza, dans le nord, selon la défense civile, et quatre morts dans le camp palestinien de Bureij, dans le centre du territoire. Les pays du G7 ont dit appuyer «pleinement» le plan présenté par Joe Biden, proposé selon lui par Israël, prévoyant un cessez-le-feu de six semaines accompagné d'un retrait israélien des zones habitées de Ghaza, de la libération de certains otages, notamment des femmes et des malades, et de prisonniers palestiniens détenus par l'occupation sioniste. Ce plan viserait à préparer un cessez-le-feu «permanent» dans une phase ultérieure, à condition que le Hamas «respecte ses engagements», selon Biden. Les Etats-Unis ont annoncé un projet de résolution du Conseil de sécurité de l'ONU pour le soutenir. Mais Israël a jugé lundi «incomplète» cette proposition.»Les allégations selon lesquelles nous avons accepté un cessez-le-feu sans que nos conditions soient respectées sont incorrectes», a déclaré le Premier ministre, Benjamin Netanyahu. Sous une très forte pression de son opinion publique et de ses alliés d'extrême droite, Benjamin Netanyahu a encore dévoilé son ambition de «détruire» le Hamas et d'obtenir la libération de «tous les otages» capturés le 7 octobre.»J'exhorte toutes les parties à aboutir immédiatement à un accord pour parvenir à un cessez-le-feu et libérer les otages. Il n'y a pas d'alternative: tout retard coûte chaque jour des vies», a déclaré mardi l'émissaire de l'ONU pour le Proche-Orient, Tor Wennesland. Après plusieurs mois d'agressions barbares à la fois aériennes et terrestres, les forces israéliennes sont entrées le 7 mai dans la ville de Rafah où elles avaient contraint au déplacement 1,4 million de Palestiniens. Son agression à Rafah qui a poussé un million de personnes à fuir à nouveau, a permis à l'armée sioniste de prendre le contrôle de secteurs stratégiques, comme le passage frontalier de Rafah avec l'Egypte et le couloir de Philadelphie, une route qui borde la frontière du côté palestinien. Mais au fil des semaines, des combats ont repris dans plusieurs secteurs du nord et du centre de la bande de Ghaza, que l'armée sioniste avait prétendu contrôler, témoignant d'un «échec» de sa stratégie, souligne Michael Milshtein, spécialiste des questions palestiniennes à l'Université de Tel-Aviv. Aggravant la crise humanitaire dans le territoire assiégé, l'offensive sur Rafah a entraîné la fermeture du passage avec l'Egypte, crucial pour l'entrée de l'aide internationale. Les organisations humanitaires dénoncent l'absence cruelle de l'aide et les immenses difficultés de la population. Dans les ruines de Khan Younès, le sort s'acharne sur les déplacés dont les tentes se sont retrouvées inondées par les eaux usées après la rupture d'une canalisation. «Il n'y a pas d'eau potable. Il n'y a même pas de vendeur d'eau dans les rues. Il n'y a même pas d'eau de mer», disent-ils.