Il aimait écrire, mais aussi lire et s'imprégner de tout ce qui a trait aux Lettres. Boukhalfa Bittam naquit le 21 juin 1920 à Taourirt Mimoun à Ath Yanni. Avant de s'engager dans l'écriture de romans, de récits et de nouvelles, Boukhalfa Bittam s'est longuement consacré à l'enseignement. Il a été instituteur puis directeur d'école avant que ses compétences avérées dans le domaine de la pédagogie, ne le propulsent comme directeur de l'Ecole normale supérieure de Tizi Ouzou qui a formé des centaines d'enseignants, toutes générations confondues. Tous les élèves de cette école ont gardé une image idéale du regretté Boukhalfa Bittam. Même après son départ en retraite puis après son décès, son ombre n'a pas cessé de hanter l'ITE de Tizi Ouzou. Tout comme il a longuement occupé les espaces dédiés à la culture dans la wilaya de Tizi Ouzou avec sa présence constante à presque toutes les activités, surtout celles ayant trait au livre et à la littérature. Non seulement il était présent mais son érudition ainsi que sa grande culture livresque enrichissaient énormément ces rencontres où souvent, des écrivains étaient conviés à parler de leurs livres, de la littérature algérienne, etc. Boukhalfa Bittam n'a jamais cessé de fréquenter la Maison de la culture Mouloud-Mammeri. Même quand il a dépassé les 90 ans, sa fidélité aux activités culturelles n'a point baissé. Quand sa santé commençait à péricliter, Boukhalfa Bittam a commencé à se faire rare laissant ainsi un vide impossible à remplir dans toutes les activités culturelles, notamment les conférences débats dédiées à la lecture et à l'écriture. Lors d'un déplacement ensemble à l'une des éditions du Salon international du livre d'Alger, au début des années 2000, et après avoir sillonné presque tous les stands du Sila, Boukhalfa Bittam a acheté un seul livre: Le prophète de Gibran Khalil Gibran. C'était peut-être le seul chef-d'oeuvre qui manquait à sa bibliothèque personnelle riche de plusieurs milliers de titres. Lorsqu'il avait occupé le poste de directeur aux éditions «Aurassi» de Draâ Ben Khedda, nous lui avons rendu visite en compagnie du romancier et poète Youcef Merahi. Malheureusement, l'expérience de la maison d'édition «Aurassi» que dirigeait Boukhalfa Bittam avait fait long feu car à l'époque le contexte et les conditions n'étaient point favorables au lancement d'une maison d'édition de livres. Boukhakfa Bittam n'a pas cessé pour autant de fréquenter assidument les lieux abritant les activités culturelles tout en poursuivant l'écriture de livres. C'est d'ailleurs durant cette période qu'il avait écrit la biographie romancée de Fadhma Nsoumer, épuisée rapidement et n'ayant jamais fait l'objet de réédition. Malheureusement. Boukhalfa Bittam nous a quittés en juillet 2013 à l'âge de 93 ans après avoir écrit et édité plusieurs livres dont des romans, des récits et un roman biographique. Il s'agit de Taddart Oufella (paru en 1980), Rue de la liberté, Fadhma N Soumer, Youyou dans les lauriers roses et Les justes.
