L'entité sioniste a intensifié ses frappes meurtrières hier sur la bande de Ghaza après que le Premier ministre extrémiste Benjamin Netanyahu a annoncé son intention «d'augmenter la pression» sur le Hamas, au dixième mois d'une agression barbare qui a provoqué un désastre humanitaire dans le territoire palestinien. Les négociations indirectes en vue d'un cessez-le-feu restent ainsi bloquées. Dimanche, un dirigeant du Hamas a dit que le mouvement islamiste suspendait sa participation aux pourparlers après les «massacres de l'ennemi», mais souligné être «prêt» à y revenir si l'entité sioniste montrait une «volonté sérieuse» d'aboutir. Malgré le lourd bilan humain et l'aggravation de la catastrophe humanitaire dans la bande de Ghaza où quelque 2,4 millions d'habitants sont assiégés par l'armée sioniste depuis plus de neuf mois, l'agression militaire menée depuis le 7 octobre ne connaît pas de répit. Hier, deux Palestiniens ont été tués dans des bombardements sionistes à Rafah (sud), a indiqué une source médicale au lendemain de la mort de 57 personnes dans cinq frappes qui ont notamment ciblé une école administrée par l'ONU et abritant des déplacés ainsi qu'un camp à Nousseirat (centre), selon la Défense civile dépendant du Hamas. L'armée a encore prétendu avoir visé «des terroristes se servant d'une école à Nousseirat». Devant l'hôpital des martyrs d'al-Aqsa de Deir el-Balah (centre), Meqdad, un déplacé, pleure la mort de son fils de 18 mois dans une frappe sur Nousseirat.»Je lui ai donné à manger et dès qu'il s'est endormi, j'ai fermé la porte de la chambre. Et il y a eu la frappe. Nous ne sommes que des déplacés, nous n'avons rien à voir avec quoi que ce soit», lance-t-il le corps de son fils dans ses bras. Plusieurs enfants blessés dans une autre frappe à Nousseirat ont été transportés dans cet hôpital. Devant l'établissement, des corps gisent au sol enveloppés dans des couvertures. Des proches pleurent ou récitent la prière des morts. Alors que l'ONU affirme qu'aucun lieu n'est sûr à Ghaza, des centaines de milliers de Palestiniens ont été déplacés plusieurs fois depuis le début de l'agression sioniste. Beaucoup s'abritent dans des écoles, dans des cours de dispensaires ou d'hôpitaux. L'armée barbare a mené 25 frappes ces dernières 24 heures à Ghaza. Elle a fait état de trois roquettes tirées du nord de Ghaza vers Sderot dans le sud d'Israël et de bombardements de représailles sur l'origine des tirs. Son agression criminelle aérienne et terrestre terrestre dans la bande de Ghaza dévastée et menacée de famine, a fait jusqu'à présent 38.713 morts, en majorité des civils, d'après des données du ministère de la Santé palestinien. Mardi, les familles de cinq soldates sionistes retenues prisonnières à Ghaza ont plaidé en faveur d'un accord pour leur libération.»Monsieur le Premier ministre (sioniste), nous vous en supplions, nous vous le demandons, s'il vous plaît, faites aboutir cet accord», a déclaré Sasha Ariev, soeur de la soldate Karina. Avant d'assiéger totalement la bande de Ghaza, l'entité sioniste imposait depuis 2007 un blocus terrestre et aérien aux habitants de ce petit territoire pauvre et surpeuplé. Alertant quasi quotidiennement sur la catastrophe humanitaire à Ghaza, plusieurs ONG imputent l'arrêt de l'entrée de l'aide à l'agression de l'armée sioniste qui a bloqué le passage de Rafah. D'après elles, 50% des foyers sont classés en situation «urgente» pour risque de famine dans le nord du territoire.