Au lendemain de l'assassinat du chef du Hamas palestinien, Ismaïl Haniyeh, dans une attaque sioniste, la menace d'un embrasement de la région moyen-orientale est dans tous les esprits. Aussi bien l'Iran, premier pays visé par cette agression sioniste qui viole sa souveraineté territoriale quelques mois à peine après avoir assassiné plusieurs de ses hauts gradés militaires à Damas, lors de l'attaque contre son consulat, que les autres mouvements de résistance au Liban, en Irak, au Yémen, notamment, sont résolus à riposter de manière ferme aux agressions d'une entité sioniste qui foule sans cesse aux pieds toutes les règles du droit international. Hier, le Hamas a appelé à «une journée de colère» pour honorer le sacrifice de son chef tombé en martyr de la cause palestinienne. «Israël ne sait pas quelles lignes rouges il a franchies», a de son côté averti, jeudi, le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, après l'attaque sioniste qui a tué la veille, près de la capitale libanaise, le chef militaire du mouvement, Fouad Chokr, presque au même moment où l'entité sioniste assassinait Ismaïl Haniyeh. Celle-ci doit s'attendre, a prévenu Nasrallah, à une «riposte inéluctable» lors des funérailles de Fouad Chokr. Dans la soirée, le Hezbollah a confirmé avoir procédé aux tirs de dizaines de roquettes sur le nord d'Israël, en réaction à une attaque sioniste ayant fait plusieurs martyrs civils le long de la frontière. Depuis le 7 octobre, date du début de l'agression barbare sioniste contre la population civile palestinienne de Ghaza, le Hezbollah n'a pas cessé de lancer quasi quotidiennement des roquettes contre l'armée occupante sioniste le long de la frontière. Mais le double assassinat commis mardi dernier est de nature à aggraver la dimension du conflit même si, dans son arrogance coutumière, le gouvernement extrémiste sioniste prétend qu'il est désormais à un «niveau très élevé de préparation pour n'importe quel scénario, tant défensif qu'offensif». Dans un entretien téléphonique entre le président américain Joe Biden et le Premier ministre sioniste Benjamin Netanyahu, Washington «a réaffirmé son engagement pour la sécurité d'Israël contre toutes les menaces de l'Iran, y compris de groupes terroristes qui agissent par procuration comme le Hamas, le Hezbollah et les Houthis» du Yémen, selon la présidence américaine. On ne peut pas être plus clair pour dire que le terrorisme sioniste bénéficie du soutien inconditionnel de l'administration Biden, y compris dans le carnage que l'armée sioniste continue de mener dans l'enclave martyre de Ghaza. Tout en armant de manière soutenue et sans aucune réserve l'armée sioniste qui poursuit un génocide déclaré contre le peuple palestinien, la diplomatie américaine s'acharne à convaincre de sa volonté de parvenir à un cessez-le-feu à Ghaza en contrepartie de la libération des prisonniers du Hamas, cessez-le-feu qu'elle a bloqué à trois reprises au Conseil de sécurité de l'ONU. Cette volonté qui, si tant est qu'elle soit réelle, se heurte clairement à celle de Netanyahu qui veut parachever son génocide, au mépris du droit international et des mesures provisoires de la Cour Internationale de Justice (CIJ). En outre, Netanyahu et les ministres extrémistes de son cabinet de guerre ont pour programme affiché d'étendre la guerre à l'ensemble du Moyen-Orient, afin d'entraîner avec eux les Etats-Unis contre l'Iran et les groupes de résistance au Liban, en Syrie, en Irak et au Yémen. Il semblerait que Washington refuse cet aventurisme forcené, par crainte de compromettre des situations acquises dans la région (bases militaires, accords secrets de nature économique et stratégique avec des Etats arabes et la Turquie), auquel cas le secrétaire d'Etat Antony Blinken persiste à affirmer qu'un accord entre les négociateurs d' un cessez-le-feu à Ghaza est encore possible. Mais l'Iran n'a pas d'autre choix que celui de répliquer à l'agression sioniste et, comme lui, les Houthis ont promis une «réponse à la dangereuse escalade» de l'entité sioniste, tout comme le Hamas et le Hezbollah. Dans cette attente, le président américain Joe Biden a assuré à Netanyahu que les Etats-Unis sont «impliqués dans des efforts intenses» pour éviter un conflit à grande échelle au Proche-Orient, convaincus que la riposte doit rester «mesurée».