Réagissant à une déclaration mensongère de la députée européenne, Sara Knafo, qui a affirmé sur le réseau social «X» que la France accordait une aide au développement à l'Algérie d'un montant de 800 millions d'euros, l'Etat algérien a introduit une plainte auprès du parquet de Paris contre la parlementaire de nationalité française, pour diffusion de fausses informations. Il y a quelques jours, cette responsable d'un parti de l'extrême droite française, fondé par Eric Zemmour, a écrit sur son compte «X». «Nous donnons 800 millions d'euros à l'Algérie», sous forme «d'aide au développement». Le «nous» de Mme Knafo renvoie bien entendu à l'Etat français. Cette déclaration n'est pas la première du genre dans la bouche de cette politicienne, venue à la politique après un compagnonnage avec l'Essayiste, candidat malheureux à la présidentielle française et fondateur du parti Reconquête. Le couple Zemmour-Knafo, trahi lors des dernières élections européennes par la nièce de Marine Le Pen, surfe sur la vague identitaire et dirige ses attaques de manière quasi exclusive contre l'Algérie et les Algériens. Les 800 millions d'euros prétendument versés annuellement par la France à l'Algérie est, en réalité, une vieille rengaine qu'Eric Zemmour, Marine Le Pen et Jordan Bardella, sortent, lorsqu'ils sont en mal d'arguments. Le trio raciste et foncièrement pro-sioniste n'est pas à un mensonge près concernant l'Algérie. Mais force est de constater que pour cette fausse information, précisément, ce sont deux cibles qui sont visées, la France d'Emmanuel Macron et l'Algérie d'Abdelmadjid Tebboune. Le silence de l'Elysée arrange leurs affaires et c'est pour cela qu'ils persistent dans la diffusion de cette ineptie. Mais si Paris n'est visiblement pas à quelques centaines de millions d'euros près, Alger entend, une bonne fois pour toutes, mettre un terme à une propagande honteuse de la part d'un microcosme parisien qui se croit tout permis. Le dépôt de cette plainte est déjà un défi lancé à tous les racistes de France, à travers la députée européenne Sara Knafo. Laquelle, il faut bien en convenir, n'a de compétence, à proprement parler, que dans la déclamation. Cette politicienne française ne potasse visiblement pas son sujet avant de se hasarder à faire des déclarations qu'elle prend à la légère. Ce n'est pas étonnant, puisqu'elle doit sa formation politique à Eric Zemmour, un polémiste fainéant dont le succès en librairie résulte d'une vision nostalgique de la colonisation, mais surtout d'une superficialité désarmante. Grisé par un succès acquis auprès d'un auditoire frustré d'un passé crasseux, qu'il enjolive à souhait, Zemmour a donc pris sous son aile, une étudiante de Sciences Po, en a fait sa compagne dans la vie et bombardé députée européenne sur la liste de Reconquête. Une fois le pied à l'étrier, Knafo s'est mise à réciter comme une bonne élève toute la rhétorique de son maître, sans prendre le soin d'en vérifier la véracité. Pourquoi donc le ferait-elle? Il n'y a pas de risque à calomnier un pays étranger. Et puis son fainéant de mentor l'y encourage et dit à qui veut l'entendre qu'elle est formidable. Ce couple, en vogue au sein de l'extrême droite française, s'est longuement amusé à travestir l'Histoire de son pays, jusqu'à réhabiliter le général Pétain, traître devant L'Eternel et la France, pour avoir aidé les nazis dans leur entreprise génocidaire. Pour un pseudo intellectuel fainéant qui joue le polémiste, c'est un joli coup. Mais là est un débat franco-français. Knafo qui a rejoint son maître dans ses délires, l'accompagne dans sa croisade contre l'Algérie et a ainsi osé pour la énième fois un propos mensonger. Il aurait été temps pour ce couple, et plus généralement toute la famille raciste de France, d'être confrontés à leur vomi verbal contre l'Algérie. La plainte déposée au nom de l'Etat algérien est de nature, si la justice française fait correctement son travail, à poser les véritables éléments du débat algéro-français. On se souvient des avocats qui avaient plaidé la cause des moudjahidine dans des prétoires parisiens tout au long de la guerre de Libération nationale. À travers cette démarche, c'est l'Algérie qui attaque, cette fois. Et l'on peut compter sur ses avocats pour aller au- delà du mensonge à 800 millions d'euros. Sara Knafo devra se défendre. Saura-t-elle le faire face aux arguments en béton de l'Algérie? Sûr que non. Son fainéant de compagnon n'a aucune compétence, ni profondeur intellectuelle pour tirer sa copine du guêpier où il l'a lui-même mise. On voit d'ici la tête que font déjà Marine Le Pen, sa nièce et leur boy de service, l'inculte Bardella. Ils seront tous démasqués.
