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Les étapes historiques
Processus du déclenchement de l'insurrection armée
Publié dans L'Expression le 02 - 11 - 2024


1912/1954: Naissance du nationalisme
L'histoire du processus historique de la lutte libératrice, est abordée par la naissance du nationalisme qui court à partir de 1912, affirment les historiens algériens. La date la plus probable est le 26/06/12. Elle donne le coup d'envoi à l'action de l'assimilation, par la présentation d'une communication au président Poincaré, intitulé «Le manifeste du jeune Algérien», geste à caractère politique, assumé par Ferhat Abbas par opposition au mouvement indépendantiste, soutenu par Messali Hadj.
La naissance de l'Etoile nord-africaine
Mouvement indépendantiste créé en 1926 à Paris, son existence est effective dès 1936. Ses militants sont recrutés parmi les travailleurs émigrés. Sa revendication fondamentale: «L'indépendance totale de l'Algérie». Elle traversera une crise en 1927 entre communistes et indépendantistes. En 1928, Messali Hadj prend la direction de l'ENA, interdite en 1929. Le 28/05/33, l'ENA se sépare du Parti communiste français. Sa dissolution prononcée en 1937, entraîne la création par Messali El Hadj du Parti du Peuple Algérien, le 11/03/37 et son arrestation. Le PPA est interdit le 26/09/39, le leader condamné en 1941 à 16 ans de prison et entraine le PPA dans la clandestinité. Le 1er Ccongrès du PPA-MTLD, tenu du 15 au 16/02/47, maintient l'activité clandestine du PPA et la création d'un appareil légal, le Mouvement pour le Triomphe des Libertés Démocratiques, (le MTLD) et celle d'une Organisation Secrète, noyau de la future Armée de Libération Nationale, (ALN). Après la décision coloniale d'organiser des élections, le PPA entre dans la compétition électorale avec le MTLD, en novembre 1946. Pendant ce temps- là, les colons quant à eux célèbrent le centenaire de la colonisation en 1930.
Sur la scène politique face au pouvoir colonial, des Jeunes Algériens partisans et adversaires de la naturalisation avec l'Emir Khaled qui soumet son programme à la gauche en 1924.
Le 20/06/30, un premier pas politique des assimilationnistes voit le jour par la formation de la Fédération des élus musulmans du Constantinois, (Ferhat Abbas et Bendjelloul). Le 5/03/31, la fondation de l'association des Oulémas réformistes voit le jour avec pour but la reconnaissance de la personnalité algérienne, suivie le 7/06/36 par le 1erCongrès musulman, (élus oulémas en collaboration avec les communistes), objectif: le rattachement de l'Algérie à la France comme province française, 22/07/1834, la Bretagne (1491), l'Alsace (1645), la Corse (1709) la Savoie (1860). L'Algérie reste le seul pays à travers l'histoire de la planète Terre où les colonies de peuplement ont échoué Devant le refus des colons en Algérie, l'égalité des droits aux autochtones, ce mouvement assimilationniste d'intellectuels algériens, tels que Ferhat Abbas et Bendjelloul, se dirige droit vers le mur.
La montée du nationalisme 1938/1945
La politique de l'assimilation vouée à un échec irréversible va tenter de se relever en saisissant des opportunités d'évènements de conjonctures historiques afin de donner un nouvel élan de concrétisation au projet assimilationniste. En 1938, l'éclatement du congrès des Oulémas, le renoncement du programme politique de ce congrès, les indépendantistes saisissent cette opportunité pour proposer aux Oulémas, un rassemblement musulman. En juillet, une division des assimilationnistes s'opère, Ferhat Abbas se sépare de Bendjelloul et s'associe en janvier 1939 au PCF pour défendre le projet Léon Bloum. L'Union Démocratique du Manifeste Algérien, créé par Ahmed Francis et Ferhat Abbas se sépare en 1938 de la fédération des élus musulmans animée par le docteur Bendjelloun regroupant la bourgeoisie libérale et des intellectuels, universitaires favorables à une assimilation complète. Ferhat Abbas crée un nouveau Parti: l'Union Populaire Algérienne, nationaliste modéré. En février 1943 avec 28 élus musulmans, Ferhat Abbas publie le Manifeste du peuple algérien critiquant sévèrement le régime colonial mais ne propose aucune alternative. De novembre 1940 à décembre 1941, le Parti communiste algérien réclame l'indépendance. En 1942, Ferhat Abbas énonce une nouvelle perceptive basée sur une conception fédérale des rapports franco-algériens. En novembre 1942, les Alliés débarquent en Afrique du Nord. Le 31/03/43, les élus lancent le Manifeste du peuple algérien. Le 11/06/43, Ferhat Abbas et Tamzali remettent de nouveau un projet de réforme au général Catroux. Le 08/05/45 va contribuer à renforcer la voie à l'insurrection armée. Le peuple algérien espérait accéder à la liberté ce jour où les peuples européens libérés ont vécu les affres de la guerre. Ils ont promis un monde meilleur, un avenir de paix, de justice et de liberté. Le débarquement allié en Afrique du Nord, les Aaméricains font la promesse de soutenir l'indépendance de l'Algérie. Mais ce 8/05/45, pour Sétif, Guelma,Kherrata et d'autres villes, il en fut autrement. Une répression aveugle et barbare s'abat sur les manifestants pacifiques algériens, réclamant la liberté. En France, le peuple se réjouit de la libération du joug nazi grâce au sacrifice de milliers d'Algériens. La France a raté l'occasion historique d'une décolonisation et éviter aux deux peuples français et algérien les dures épreuves meurtrières traversées.
Dislocation du Mouvement nationaliste 1953/1954
Les nationalistes vont connaître des moments historiques terribles de leur histoire: la déstabilisation de leur base militante du MTLD, une scission est irrémédiable. Elle va peser monumentalement sur le cours de l'histoire du pays à ce jour. En avril 1953, le 2ème Congrès eut lieu. Juillet à décembre, discussions entre Messali et le Comité central. 10/12, malgré Messali, le CC appelle à un congrès national algérien. 27/12 crise ouverte au MTLD. Le 23/03/54, naissance du CRUA. Juin 1954, regroupement des anciens de l'OS (Comité des 22). 14-17/06/54, Congrès messaliste à Hornu (Belgique), scission du MTLD. 1ère quinzaine de juillet entretien Boudiaf - Ben Bella en Suisse. 20//07 dissolution du CRUA. 13-16/08, congrès des partisans du CC. Août accord entre le Comité des 22 et la Wilaya de Kabylie. Aout-novembre gestation du FLN/ALN.
Lutte de Libération nationale. Novembre 1954/1962
Une série d'opérations militaires au nombre de 70 sur une trentaine de points du territoire constituent en cette nuit du 1er novembre 1954, le déclenchement de la lutte libératrice. Des installations stratégiques, (dépôts de pétrole ou électriques, casernes militaires ou de gendarmerie) sont ciblées. L'obstination des colons dans la remise en cause des profondes inégalités politiques, sociales et économiques et l'entêtement gouvernemental français de perpétrer la colonisation, ont convaincu les nationalistes algériens de privilégier l'action armée comme seule et unique voie de se libérer du joug colonial. Les partisans du Comité central tiennent leur congrès à Alger du 13-16/08/54, pour conclure, tout en étant pour l'action armée, suggèrent d'en retarder la date afin de mieux la préparer Après cette scission, Messali crée le Mouvement National Algérien. Le MNA voit le jour en 12/54. Une lutte fratricide oppose MNA et FLN où les meilleurs militants nationalistes de la 1ère heure succombent à la suite de cet affrontement. En 10/54, les six (6) du CRUA fixent au 1er novembre 1954, la date du déclenchement de l'insurrection armée. Ils proclament la création du Front de Libération Nationale, le FLN. L'acte de naissance du FLN/ALN le 1er novembre 1954 entraîne au cours de cette même année les dissolutions du Comité Révolutionnaire d'Unité et d'Action, le 20/07 et MTLD, le 5/11.
Le Front de libération nationale (FLN)
Le Front devient l'organe politique de direction de la lutte de Libération nationale, constitué de neuf membres, issus de diverses fractions du MTLD et son aile militaire, l'Armée de Libération nationale. Les membres des forces politiques sont invités à rejoindre, individuellement le Front à l'exception du MNA. Le Front fixe deux objectifs:
1) mener le combat jusqu'à la fin du joug colonial et donc de l'indépendance.
2) diriger la révolution dont l'organe souverain, le Conseil National de la Révolution Algérienne, (le C.N.R.A). L'insurrection armée est déclenchée le 1er novembre 1954, par une Proclamation annonçant que
«l'Etat algérien, souverain, est démocratique et social dans le cadre des principes islamiques». Les 1ère opérations militaires sur le territoire algérien débutent aux quatre coins du pays et la répression de l'occupant colonial va déferler avec toutes ses horreurs et sa barbarie sur le peuple algérien.
Le déclenchement de l'insurrection armée
Ce lundi 1er novembre 1954 s'est inscrit indélébilement dans l'histoire de l'Algérie. Une poignée d'hommes, ayant comme seule arme, leur simple et unique conviction, la foi profonde dans l'action, décident de déclencher une insurrection armée face à une puissance occidentale navigant dans le cercle restreint des grands de ce monde où leur indifférence régit implicitement les rapports entre les forts et les faibles. Depuis le 1er Congrès du PPA-MTLD (15/02/47), la question d'une insurrection armée était profondément incrustée dans la mémoire collective de cette génération exceptionnelle. Celle-ci dont l'âge maximum dépasse à peine la trentaine, les plus jeunes entamant leur sortie de l'adolescence, va défier à la stupeur générale, une nation jouant au sein du groupe réduit des grandes puissances du monde contemporain. Cette génération enracinée d'un nationalisme révolutionnaire, forgée dans la clandestinité, ancrée mémorablement, va conduire le pays à son indépendance et le libérer du jouc colonial qui lui aurait été fatal à l'instar des Amériques, de l'Australie ou de la Palestine. Entre-temps, les Nations unies ont voté une résolution consacrant le droit des peuples autochtones à l'autodétermination. Seuls, les Etats-Unis d'Amérique, le Canada, l'Australie ont refusé de signer cette résolution. L'acte de naissance du 1er gouvernement libre de la République algérienne démocratique et populaire est signé le 19/09/58. Six pays reconnaissent dès les premières heures, le Gouvernement Provisoire de la République Algérienne: la Tunisie, la République Arabe Unie (Egypte - Syrie), Pakistan, Libye, l'Irak, Yémen. Après les accords d'Evian, conclus entre les délégations algérienne et française, reconnaissant la souveraineté algérienne, il a été prévu de désigner par les deux parties, les membres d'un Exécutif Provisoire, chargé de conduire la affaires de l'Algérie durant la période de transition qui s'étale depuis la signature des accords d'Evian le 18/03/1962 jusqu'à l'indépendance, fixée au 3/07/62, pour la France, les Algériens retiendront officiellement le 5/07/62 comme date historique d'indépendance et l'organisation d'un référendum d'autodétermination prévu le 7/04/62. Le 1ER gouvernement Algérien est proclamé le 27/09/62.


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