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Al-Jolani, ange ou démon?
Il est en train de changer «radicalement» son image
Publié dans L'Expression le 11 - 12 - 2024


D'un chef terroriste à un islamiste «BCBG»! Abou Mohammad al-Jolani, qui refuse désormais qu'on l'appelle avec son nom de guerre, a subi une métamorphose impressionnante, ces dernières années. D'abord, au plan du «look». On est passé d'une tenue qui fait peur à la «Abou Bakr El Baghdadi» à celle d'un chef révolutionnaire à la «Fidel Gastro». À l'origine, l'homme était connu sous le nom d'Abou Mohammad al-Jolani, un nom de guerre effrayant, assorti d'un look qui ne laissait place à aucune ambiguïté: tenue de combat, turban et une barbe démesurément longue, typique des chefs terroristes. Cependant, cette image a progressivement laissé place à une transformation «radicale» qui pourrait sembler presque irréelle. Depuis sa rupture avec Al-Qaïda en 2016, Al-Jolani, de son vrai nom Ahmed al-Chareh, s'efforce de «lisser» son image, adoptant un look plus soigné et un discours modéré. Un changement aussi radical que stratégique: son groupe, initialement baptisé Front al-Nosra, un nom lourd de sens guerrier, a été rebaptisé Hayat Tahrir al-Sham (HTS). À l'instar d'une grande marque internationale, ce changement de nom symbolise une volonté d'adopter une image plus «propre», plus acceptable. Mais ce n'est pas qu'une simple question de «branding»! L'homme lui-même a changé: la barbe autrefois hirsute est désormais soigneusement taillée, et ses vêtements, autrefois militaires, ont cédé la place à des costumes civils ou des «battle-dress». Son apparence s'est transformée, cherchant à effacer l'image d'un leader radical pour proposer celle d'un «jeune homme calme et serein», bien loin des attributs du terrorisme qu'il incarnait jadis. La stratégie d'image d'Al-Jolani a atteint son apogée lors de son retour triomphal à Idlib, dans le nord-ouest de la Syrie, après la chute du régime de Bachar al-Assad. Sa mise en scène évoquait irrésistiblement le retour de Fidel Castro à Cuba, en 1959: la barbe, le regard déterminé, et même la gestuelle rappelaient l'iconographie révolutionnaire du leader cubain. Cette scène n'était pas un hasard, mais un véritable travail de communication visant à transformer l'image d'Al-Jolani. À travers cette métamorphose, il cherche à se présenter comme un leader révolutionnaire, un «Che Guevara» des temps modernes, capable de rassembler et d'unir cette «révolution» ne se limite pas au look. Son discours a également radicalement changé. Des messages violents appelant au djihad, Al-Jolani s'est transformé en un homme politique modéré. En 2021, il a accordé sa première interview à un journaliste américain de PBS. Vêtu d'un blazer et avec des cheveux soigneusement plaqués, il a rassuré l'Occident, minimisant les menaces que son groupe pourrait représenter. Depuis, il multiplie les déclarations d'apaisement. En apparence, il se transforme en un dirigeant politique prêt à dialoguer et à offrir une transition pacifique. Il a même promis de ne pas s'attaquer aux institutions syriennes et de garantir la liberté des femmes. La transformation d'Al-Jolani, d'un chef de guerre à un islamiste «light», reflète ce véritable travail de communication. On est en train de montrer le visage d'un islamiste «modéré», voire d'un «frère musulman», un islamiste à la fois politique et apaisé, beaucoup plus «fréquentable» qu'un Oussama Ben Laden. Mais une question subsiste: peut-on réellement faire confiance à un homme dont le passé est jonché de violence et de sang? Derrière ce discours de modération, les questions persistent. Peut-on réellement changer du tout au tout? La transformation d'Al-Jolani semble trop soigneusement orchestrée pour ne pas susciter des doutes. Bien qu'il semble avoir abandonné une partie de son image radicale, son idéologie demeure-t-elle inchangée? Le leader d'HTS a choisi de faire son premier grand discours dans la mosquée des Omeyades à Damas, un lieu symbolique de l'islam sunnite. Et les autres ethnies de Syrie? On rappelle juste que son groupe a été accusé d'exactions contre les chrétiens à Idlib et les Kurdes, dans le nord-est. Malgré le changement de discours, il tient des positions ambiguës envers les minorités. Ce qui suscite des inquiétudes. En dépit de sa «transformation», les Syriens restent donc sceptiques. Peut-il alors réellement assurer une unité nationale? Ce «nouveau» Al-Jolani peut-il véritablement incarner le changement promis ou n'est-il qu'un loup déguisé en agneau? Quoi qu'il en soit, l'opération «séduction» est en marche. Pour la suite, c'est du «wait and see»...

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