L'Algérie et l'Afrique du Sud «jumelles de l'Afrique». Elles ont en partage le soutien du droit des peuples à l'indépendance, notamment, passe à une autre phase : celle de la coopération dans le secteur de l'Energie. Celui des mines en particulier dont l'Algérie a fait une priorité dans la stratégie de diversification de son économie. À ce titre, elle trouve en l'Afrique du Sud un partenaire de premier choix. La carte de visite du pays de Mandela est impressionnante. L'industrie minière a été le principal moteur de l'histoire et du développement de son économie. L'Afrique du Sud est un grand producteur de minerai de fer. Elle a dépassé l'Inde, en 2012, pour devenir le troisième plus grand fournisseur de minerai de fer de la Chine, le plus gros consommateur de minerai de fer au monde. La «nation arc-en-ciel» pointe également à la 5e place mondiale pour la production de l'or. C'est le plus grand producteur au monde de chrome, de manganèse, de platine, de vanadium et de vermiculite. C'est le deuxième producteur d'ilménite, de palladium, de rutile et de zirconium. Il faut rappeler que l'Algérie possède également des gisements d'envergure internationale. Celui de la mine de fer de Ghar Djebilet, de zinc-plomb d'Amizour ou des phosphates à Tébessa et Souk Ahras. Et le lithium tout récemment dont les premiers indicateurs ont fait ressortir la présence de ce minerai dans certaines régions du Grand Sud, notamment dans le massif du Hoggar. D'exceptionnelles potentialités de part et d'autre pour construire un axe Alger-Pretoria de premier plan dans ce secteur, en particulier, et de l'énergie, en général. Des pourparlers viennent d'être engagés à cet effet lors de la réception, jeudi, de l'ambassadeur d'Afrique du Sud auprès de l'Algérie, Ndumiso Ndima Ntshinga, par le ministre d'Etat, ministre de l'Energie, des Mines et des Energies renouvelables, Mohamed Arkab. Les entretiens entre les deux hommes ont porté sur le renforcement des relations de coopération privilégiées entre l'Algérie et la République d'Afrique du Sud dans les domaines de l'énergie, des mines et des énergies renouvelables, qualifiées par les deux de parties de relations excellentes. Dans ce cadre, les deux parties ont souligné leur engagement à poursuivre le renforcement de la coopération dans divers domaines, insistant sur «le rôle central» du partenariat bilatéral pour atteindre les objectifs communs et soutenir le développement économique durable dans les deux pays, a indiqué un communiqué du département de Mohamed Arkab. Les deux parties ont également examiné les opportunités de renforcement de la coopération en matière de recherche, d'exploration et de transformation des ressources minières, notamment les minéraux critiques et stratégiques qui constituent «un élément essentiel» dans les industries liées aux énergies renouvelables. L'investissement et le transfert d'expertises dans le secteur des hydrocarbures et de l'industrie du pétrole et du gaz ont été aussi à l'ordre du jour. L'importance de la coopération et du partenariat dans les projets d'énergie solaire et photovoltaïque, d'énergie éolienne, de stockage d'énergie et de développement de l'hydrogène vert ont été également au cœur des discussions entre les deux parties. Les opportunités de coopération qu'offre le programme de production de 15 000 MW d'électricité solaire photovoltaïque, qui constitue une étape ambitieuse vers la transition énergétique en Algérie, ont été soulignées. Le ministre d'Etat, ministre de l'Energie, des Mines et des Energies renouvelables, Mohamed Arkab, a, par ailleurs, reçu, le même jour, l'ambassadeur du sultanat d'Oman en Algérie, Saif Rashid Al-Badaai, accompagné de Saad Suhail Bahwan, l'un des principaux actionnaires du groupe Suhail Bahwan Holding. Cette rencontre s'est inscrite dans le cadre du suivi des conclusions de la visite officielle effectuée par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, au sultanat d'Oman, du 28 au 30 octobre 2024. Les deux parties ont à cette occasion abordé les partenariats existants entre le groupe Sonatrach et le groupe Suhail Bahwan. Dans les secteurs des hydrocarbures et de la pétrochimie notamment. L'accent a été mis sur la production d'engrais tels que l'ammoniac et l'urée, ainsi que les perspectives d'extension de l'investissement dans le projet de l'usine d'engrais d'Arzew.