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Une région livrée à elle-même
AIN BARBAR
Publié dans L'Expression le 16 - 02 - 2002

Située à la lisière des monts de l'Edough, à une vingtaine de kilomètres du village touristique de Seraïdi, la région de Aïn Barbar, réputée pour être l'un des plus beaux sites naturels de la région, pour sa dense forêt de chênes-lièges et ses plages à l'état sauvage, est une région enclavée où vivent plus d'un millier d'habitants.
La région côtière de Aïn Barbar, l'un des sites à vocation touristique par excellence de la wilaya de Annaba, demeure, après plus de 40 ans d'indépendance, une zone enclavée. Pourtant, ce ne sont pas les projets qui manquent. Un minimum aurait permis de faire sortir
Aïn Barbar de cet isolement qui en dit long, par ailleurs, sur la politique du développement local dans la wilaya de Annaba.
Située à la lisière des monts de l'Edough, à une vingtaine de kilomètres du village touristique de Seraïdi, la région de Aïn Barbar, réputée pour être l'un des plus beaux sites naturels de la région, pour sa dense forêt de chênes-lièges et ses plages à l'état sauvage, est une région enclavée où vivent plus d'un millier d'habitants, livrés à eux-mêmes. Célèbre pour ses mines de plomb et de zinc, aujourd'hui à l'arrêt et pour ses richesses halieutiques, insuffisamment exploitées par quelques petits métiers appartenant à des propriétaires locaux ou des localités environnantes, Aïn Barbar semble être condamnée à l'oubli.
De l'approvisionnement en denrées alimentaires, au transport en passant par l'AEP, l'électrification ou l'emploi, tout est négation dans ce village, dont la quasi-totalité des familles est originaire du douar Beni-Ouichaoua, sur les monts de l'Edough, a été regroupée sur les lieux force en 1957 par l'occupant français.
Véritable calvaire, le transport vers et de Aïn Barbar est pratiquement inexistant. Le trafic sur la route Seraïdi-Roumanet-Aïn Barbar est presque nul. Cette défaillance est générée par les nombreux faux barrages dressés par les groupes de terroristes sans foi ni loi qui sévissent depuis plusieurs années dans la région. D'ailleurs, il nous a fallu prendre un petit chalutier pour nous rendre à ce véritable éden terrestre, où les amoureux de la nature n'osent plus s'aventurer. «Ici, les gens ont peur devant la férocité des criminels qui ne reculent devant rien surtout face à des populations complètement désarmées et sans défense», témoigne un riverain de la région. Plusieurs citoyens ayant refusé de se plier au diktat des éléments des groupes du Gspc qui activent dans l'Edough, ont été sauvagement assassinés, et certains sous le regard des villageois impuissants.
Depuis près de 10 ans, affirme un habitant, les populations de Aïn Barbar vivent avec la peur au ventre face au diktat imposé par les éléments de la horde sanguinaire qui ont trouvé dans les monts de l'Edough, légendaires pour leurs reliefs complexes, accidentés et très boisés et de leurs multiples grottes et cavernes naturelles, un terrain de prédilection pour semer la terreur.
A l'indépendance, beaucoup de familles ont quitté le village pour s'installer dans les quartiers de la périphérie de Annaba, fuyant la mine et ses dangers. Aujourd'hui encore, de nombreuses familles désertent les lieux pour fuir le terrorisme.
Ainsi, après plus de quarante ans d'indépendance, le village de Aïn Barbar que domine du haut de la falaise le «Wali» de Sidi-Bouzid et la cheminée de la centrale à charbon, livrée, elle-aussi d'ailleurs, aux caprices du temps, offre des scènes d'une autre époque. Ce sont encore les baraques, les habitations précaires et les «haouches» de fortune. Région montagneuse, l'agriculture y est également inexistante. Les quelques vergers, situés sur les hauteurs du village et dont la majorité est exploitée généralement pour des besoins familiaux, sur une superficie de quelques centaines de mètres carrés, ont été carrément abandonnés par les fellahs devant les rackets permanents et autres dîmes exigées par les sanguinaires. Pour beaucoup de villageois de Aïn Barbar, où sévissent le chômage, l'insécurité et le «spleen» des jeunes qui ne rêvent que de «bled» (ville), c'est-à-dire Annaba, l'exode est la seule issue. Envoûtant pour le visiteur, ce lieu enchanteur est, cependant, synonyme de désolation pour la population locale qui, du fond de ses tripes, crie à qui veut l'entendre, son amertume devant «l'indifférence des autorités et des élus qui, par le passé n'hésitaient pourtant pas à venir la courtiser la veille de chaque élection». Aïn Barbar comme site est un lieu de détente. Aïn Barbar le village est une contrée de l'arrière-pays qui, au début du 3e millénaire, souffre de l'isolement et de l'abandon.


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