Donald Trump a menacé lundi d'un «enfer» si le Hamas ne relâchait pas tous les prisonniers sionistes d'ici samedi, après la décision du mouvement de résistance palestinien de reporter la prochaine libération envisagée par la trêve en vigueur qui risque de voler en éclats. Le gouvernement extrémiste de Benjamin Netanyahu qui n'attendait que cette occasion a ordonné à son armée de se préparer à «tous les scénarios» en réaction à l'annonce de la branche armée du Hamas, qui dénonce un viol sioniste de l'accord de cessez-le-feu, en vigueur depuis le 19 janvier après 15 mois d'une agression barbare contre la population civile de l'enclave. Le mouvement a assuré que «la porte reste ouverte» pour que la libération de prisonniers sionistes contre des détenus palestiniens «se déroule selon le plan prévu», soit samedi, «une fois que l'entité se sera acquittée de ses obligations». Le président américain Donald Trump, premier allié d'Israël, a qualifié de «terrible» ce report. « En ce qui me concerne, si tous les prisonniers ne sont pas ramenés d'ici samedi midi — je pense que c'est une date convenable — je dirais: : ''annulez-le et rien ne va plus, qu'un véritable enfer se déchaîne''», a-t-il déclaré à la presse. Sur 251 prisonniers sionistes, l'accord de cessez-le-feu en vigueur prévoit la libération de 33, dont huit annoncés comme morts, en échange de 1 900 Palestiniens détenus par l'occupation sioniste, durant une première phase courant sur six semaines. Depuis le début de la trêve, 16 prisonniers sionistes ont été libérés, en plus de cinq Thaïlandais (hors accord), en échange de 765 prisonniers palestiniens. Soixante-treize sont toujours à Ghaza, dont au moins 34 seraient morts. La deuxième phase du cessez-le-feu est censée aboutir à la libération de tous et à la fin définitive de l'agression génocidaire, avant une étape finale dédiée à la reconstruction de Ghaza. Donald Trump avait affirmé que les Etats-Unis allaient d'arrêter les aides à l'Egypte et à la Jordanie si elles n'accueillaient pas les Palestiniens de Ghaza. Ces deux pays, parmi les plus importants bénéficiaires de l'aide américaine, de même que plusieurs Etats arabes et occidentaux, ont rejeté cette idée. L'Egypte avait rejeté plus tôt lundi «tout compromis» portant atteinte aux droits des Palestiniens vivant à Ghaza. Le roi de Jordanie Abdallah II, qui devait rencontrer Donald Trump hier à Washington, avait aussi rejeté «toute tentative» visant à déplacer ses habitants légitimes. L'agression barbare sioniste contre Ghaza a fait au moins 48 208 martyrs, en majorité des femmes et des enfants, et provoqué un désastre humanitaire dans le territoire assiégé. Pour expliquer ses mesures, le Hamas a accusé l'entité sioniste d'avoir tardé à honorer ses engagements à chaque étape du processus prévu par l'accord de trêve, et, dans une référence à trois Palestiniens tués la veille à Ghaza, d'avoir violé le cessez-le-feu. Le gouvernement sioniste a en outre refusé jusqu'à présent que ses négociateurs envoyés à Doha discutent de la deuxième phase de la trêve.