L'entité sioniste et le Hamas doivent procéder à un nouvel échange de prisonniers, mais l'absence d'informations sur le processus fait planer un doute. Plusieurs prisonniers sionistes, depuis le 7 octobre 2023, sont censés être libérés aujourd'hui contre des détenus palestiniens dans les geôles israéliennes, conformément à l'accord de cessez-le-feu entré en vigueur le 19 janvier. Mais rien n'a été diffusé sur cet échange. Les négociations indirectes entre le Hamas et l'entité sioniste sur la deuxième phase de leur accord ont commencé mardi au Qatar, l'un des pays médiateurs avec les Etats-Unis et l'Egypte, selon un porte-parole du mouvement palestinien. Cette phase doit aboutir à la libération de tous les prisonniers sionistes et à la fin définitive de la guerre à Ghaza. Alors que le chef du gouvernement sioniste était en visite à Washington, Donald Trump a créé la surprise en proposant une prise de contrôle américaine du territoire palestinien et un déplacement de sa population pour pouvoir le reconstruire. L'Egypte et la Jordanie ont rejeté cette option. Le Forum des familles de prisonniers sionistes dans la bande de Ghaza a remis la pression sur le gouvernement, hier, pour hâter la libération des prisonniers sionistes. Alors que le chef du gouvernement sioniste était à Washington et rencontrait les responsables américains en charge du dossier, il a annoncé qu'il enverrait aussi une délégation en fin de semaine au Qatar. Le président américain Donald Trump a ensuite créé la surprise en proposant une prise de contrôle américaine du territoire palestinien et un déplacement de sa population pour pouvoir le reconstruire. Quatre séries de libérations ont été organisées depuis le début de la trêve le 19 janvier. Mais le silence entretenu sur le prochain échange devient pesant. «Nous n'avons aucune information» sur la liste des libérables samedi, a confirmé un porte-parole du forum. Malgré le tollé international en réaction à la proposition de Donald Trump, l'entité sioniste a dit jeudi préparer un plan pour un départ «volontaire» des Ghazaouis. «Nous refusons de remplacer une occupation par une autre. Ghaza appartient à son peuple, qui ne partira pas», a dénoncé le Hamas. L'Egypte a, elle, estimé que le soutien sioniste au plan Trump menaçait les négociations. La première phase de l'accord de trêve a permis «une augmentation massive» de l'aide humanitaire avec l'entrée de «plus de 10 000 camions» à Ghaza depuis le 19 janvier, selon l'ONU. La deuxième phase est censée permettre la libération des derniers prisonniers sionistes mais aussi de mettre fin à la guerre, avant une dernière étape consacrée à la reconstruction. Le Programme alimentaire mondial a appelé «tous les donateurs» à l'aide pour nourrir les Ghazaouis et reconstruire le territoire palestinien. «L'ampleur des besoins est gigantesque.» L'agression génocidaire sioniste menée durant seize mois contre la population civile de Ghaza a fait au moins 47 583 martyrs, en majorité des enfants et des femmes, ainsi que des milliers de disparus toujours sous les décombres, selon les données du ministère de la Santé palestinien, reconnues fiables par l'ONU.