L'appel d'offres international pour les hydrocarbures ´´Algeria Bid Round 2024´´, lancé par l'Agence Nationale pour la Valorisation des Ressources en Hydrocarbures «Alnaft» en octobre 2024, vient d'être prolongé de deux mois supplémentaires. Pour Mourad Beldjehem, président d'Alnaft, cette prolongation est surtout motivée par le souci «de favoriser la concurrence internationale et d'offrir la possibilité au plus grand nombre possible d'entreprises internationales d'entrer aux ''Data rooms'' et de participer à l'appel d'offres.». On croit savoir qu'une quinzaine de sociétés étrangères a déjà finalisé les procédures d'accès aux ''Dat Rooms '', tandis que plus d'une vingtaine d'autres se sont engagées à en effectuer l'accès incessamment. Selon les mêmes informations, cette prolongation des délais de soumission des offres intervient, faut-t-il le rappeler, à la demande de plus de 21 sociétés internationales. Parmi les sociétés postulantes, figurent certaines qui détiennent déjà des contrats de partenariats avec la Compagnie pétrolière nationale Sonatrach. Il est évident que cette évolution notable dans le secteur des investissements énergétiques étrangers dans le pays, a été stimulée par la promulgation de la nouvelle loi sur les hydrocarbures et les incitations majeures qui y ont été décidées par les hautes autorités du pays. Il faut dire que la vision pragmatique du président de la République Tebboune, a foncièrement chamboulé le visage de ce secteur, qui connaît une bien meilleure attractivité sur le plan des investissements directs étrangers (IDE). Sur ce registre, il convient de souligner que le nouveau système de contrats induit par la nouvelle loi, a favorisé une meilleure souplesse et une plus grande attractivité pour l'investissement dans le secteur pétrolier algérien. En effet, les contrats de partage de production et les contrats de participation, édictés dans l'appel d'offres, maintenant la règle des 51/49% en faveur du groupe pétrolier algérien, qui assure un financement à hauteur de 25%, permettant une meilleure flexibilité des projets proposés. Conformément à la stratégie visionnaire du président Tebboune, ´´Algeria Bid Round 2024´´ fait partie d'un plan à long terme qui s'étendra à l'horizon 2028, projetant le lancement annuel de cinq appels d'offres, ciblant le développement de champs énergétiques existants et l'exploration de nouvelles zones potentielles. L'Algérie affiche au grand jour ses ambitions pour le secteur des hydrocarbures, et particulièrement pour le gaz. Au cours des années à venir, le secteur du gaz en Algérie connaîtra à n'en pas douter de grandes réalisations, à l'issue des investissements étrangers qui se profilent à l'horizon. En effet, le pays projette de porter ses capacités annuelles de production de gaz à 20 milliards de mètres cubes. Cela, passe évidemment par des investissements dans le secteur, notamment via les IDE et autres partenariats stratégiques avec les grandes sociétés mondiales du pétrole et du gaz. Energie moins polluante et marquée par une forte demande mondiale, l'énergie gazière a encore de l'avenir au sein des marchés énergétiques mondiaux. Sur un ensemble de six sites proposés aux soumissions,cinq sont dédiés à la production de gaz, tandis que le site restant se base sur la production de pétrole. Il s'agit des sites d'Al-M'zaid, Ahara, Reggane 2, Zarafa 2, Toual et Qarn Al-Qasa, d'une forte attraction mondiale, puisqu'ils sont dotés de réserves d'hydrocarbures importantes.
