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Quatre réves, cinq générations
Jeunesse algérienne
Publié dans L'Expression le 07 - 04 - 2025

Que de résolutions ont porté sur les problèmes de la jeunesse, dont celui de la drogue qui est un enjeu central! Et qui donc pourra les traiter sinon les pouvoirs publics? C'est pourquoi une stratégie de lutte contre ce fléau a été affichée au Conseil des ministres du 22 mars 2025. Elle révèle l'ampleur et la complexité des défis relatifs aux 10-24 ans, dont le nombre dépasserait les 22 millions de personnes sur 47,4 millions, soit 46,3 p. cent (ONS). De fait, ce dossier intéresse maints secteurs et diverses disciplines: psychologiques, sociales, économiques, politiques, éducatives, sportives, historiques…
Ces jeunes sont là, telle une plante aux racines profondes qui grandit dans un milieu où se mêlent des éléments déterminant sa vigueur, sa santé et son épanouissement. Il s'agit, en l'occurrence, de l'Algérie avec ses antécédents historiques, ses réalités actuelles et ses ambitions futures.
Concernant le passé, il a été ponctué durant 69 ans (1830-1899) par les révoltes armées d'une 1re génération de la jeunesse anticoloniale, dont l'âge moyen des 2 tiers de ses leaders était de 34 ans. En parallèle, une autre forme de lutte, politique et culturelle, fut déclenchée vers 1893-1900, par les esprits les plus lucides que les historiens qualifient de «Jeunes Algériens». Ils forment la 2e génération, celle des pionniers qui, rêvant d'accès à la citoyenneté pleine et entière, «posèrent en termes politiques la question indigène» (M. Kaddache, 1984). Opérant en Algérie et à Paris, ils avaient pour figure de proue l'Emir Khaled, (1875-1936), petit-fils de l'Emir Abdelkader.
À l'âge de 18 ans (1893), «il s'est fait remarquer par (…) ses critiques contre l'administration», ce qui a inspiré une avant-garde montante plus audacieuse, apparue après 1920 et incarnée par F. Abbas (26 ans en 1925), réformiste et assimilationniste, et surtout Messali (27 ans), nationaliste pur et dur.
Ce dernier rejoint l'Etoile nord-africaine (ENA) dès sa naissance (1924-1925), avant de fonder un parti (PPA, 1937) qui suscite un second rêve, celui de l'indépendance. Les deux éveillent chez une 3e génération de jeunes la conscience patriotique, lui ouvrant ainsi un nouvel horizon.
Après le centenaire de l'invasion (1930), les choses vont vite et le déclic final se déclenche avec les massacres du 8 mai 1945, faisant basculer massivement cette génération dans la Révolution (1954) qui débouche sur l'indépendance (1962). Ce second rêve collectif s'est donc réalisé au prix élevé des luttes successives de la jeunesse, d'abord résistante, puis pionnière, et enfin d'avant-garde. La tâche redoutable de réaliser un 3e rêve, celui de fonder un Etat-nation moderne, allait incomber à une 4e génération, celle des jeunes bâtisseurs dont l'un des représentants emblématiques fut H. Boumediene, âgé d'à peine 33 ans en 1965. Il émergea avec force et eut à galvaniser une multitude d'artisans dont l'âge oscillait entre 25 et 35 ans. Ils ont œuvré pendant 15 ans (1965-1978) avec la passion et l'élan de la jeunesse, hissant l'Algérie parmi les nations qui comptent dans le monde, malgré des fautes inhérentes aux débutants. Dans les 20 années suivantes (1979-1999), les circonstances ont occasionné un recul et une tragédie qui ont érodé l'énergie créatrice de cette jeunesse et brouillé ses repères. Traumatisée, elle entre dans le siècle actuel avec des blessures morales béantes qu'il fallait panser dans les années 2000. Aujourd'hui, la gravité des enjeux et des contextes est telle qu'il revient à la 5e génération, (les 10-24 ans en 2025), de relever avec celle des bâtisseurs en vie, le défi du 4e idéal, celui de la nouvelle Algérie, proposé par A.
Tebboune (2019) et porté par la symbolique du Ier siècle d'indépendance (2062). À cette date, ladite génération dont l'âge oscillera entre 45 et 59 ans, aura-t-elle su faire face aux perspectives de la décolonisation définies voilà cent ans par l'avant-garde de l'ENA (1924-1925), puis celles du PPA (1937), du MTLD (1946) et du FLN (1954)? Et d'abord qu'impliquaient-elles? Elles impliquaient non pas une politique statique, mais une évolution des mentalités, des repères moraux et des dynamiques économiques. Car la politique n'est pas une fin en soi. C'est un vecteur de mobilisation, c'est-à-dire qu' «elle doit se dépasser vers des valeurs permanentes, viser à transformer profondément l'homme, repenser l'économie sur la base d'une planification rationnelle (…), refondre l'administration dans le sens de l'efficacité», tout en suscitant l'adhésion populaire.
Ce qui signifie au final que «la démocratie politique pure est une duperie», et que «seule est authentique et saine une démocratie économique» [Esprit, 1957]. La décolonisation fut donc envisagée comme un processus. Il est d'ailleurs d'actualité et compatible avec l'idée de la nouvelle Algérie qui signifie l'émergence d'ici 2062 d'un Algérien nouveau, citoyen d'un pays intégré au monde nouveau de l'IA. Or, cette intégration ne tient pas seulement aux réalisations matérielles classiques, prises isolément et masquant une réalité humaine à peine transformée.
Elle tient surtout au levier essentiel de la préparation multiforme des millions de jeunes qui incarnent en 2025 la Ve génération porteuse du 4e rêve de cette nouvelle Algérie qui pourra ainsi se réaliser au prix d' un labeur médité, dans moins de 40 ans.


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