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Une âme rebelle mais une sensibilité d'artiste
RACHID ALLIOUI
Publié dans L'Expression le 21 - 12 - 2006

Un talent certain qui se languit loin du pays, qui souffre de l'exil, qui chante le désespoir mais aussi l'espoir de voir un jour un avenir prospère...
Il y a de ces artistes qui, malgré leur talent, préfèrent rester dans l'ombre. Il y a de ces chanteurs qui malgré leur amour pour la chanson, préfèrent en faire un moyen d'expression et non un gagne-pain. Rachid Allioui, est l'un de ceux-là. Loin de critiquer ceux qui vivent de ça, loin de prétendre ne pas vouloir que ses cassettes marchent ou que sa voix se fasse entendre partout et par tous, ce chanteur, natif de Boghni et vivant en France depuis 1989, se dit être un chanteur qui veut s'exprimer, se révolter, dire son ras-le-bol, dire ce mal que tout un chacun ressent mais que peu extériorisent réellement. Très proche de l'Algérie malgré l'exil, très attaché à la Kabylie malgré les milliers de kilomètres, très sensible à ce qui s'y passe, Rachid Allioui a bien voulu nous entretenir à l'occasion de la sortie de son album, enfin en Algérie après des années d'attente et presque de désespoir...
L'Expression: A quand remonte cet amour pour la chanson?
Rachi Allioui: J'ai commencé à composer des chansons à l'âge de 16 ans, c'était d'abord des textes bruts, inspirés par Ferhat, puis par le regretté Matoub Lounès avec lequel et grâce à qui le déclic est venu et a permis la sortie de ma première cassette, en France, en 1996, qui s'intitule Sber un strru, et qui vient de sortir enfin en Algérie, dix ans après, grâce à mon ami Smaïl des Editions Maréchal, que je remercie beaucoup à l'occasion. Un second album est sorti en 2001 en France Thavrast i Iwenness et je travaille actuellement sur un troisième album avec mon ami Ali Ferhati, qui sera en principe sorti pour avril 2007. Il a pour titre Thighri umenkir ou le cri de la révolte.
Pourquoi la révolte et non l'amour comme beaucoup?
Depuis mon adolescence, et alors que mes copains écoutaient des chansons d'amour et de jeunesse, moi je préférais les chansons engagées, révolutionnaires qui m'ont d'ailleurs appris beaucoup de choses et m'ont forgé pour la vie dure que je dois mener aujourd'hui. Ce n'est pas que je ne sois pas sensible à tout ce qui est sentiment ou tendresse, mais je préfère me servir de la chanson pour exprimer des douleurs que beaucoup ressentent et que je partage avec eux. Dans la première cassette, par exemple, qui vient de sortir en Algérie, je rends hommage aux victimes du terrorisme, je reprends un peu Chikh El Hasnaoui pour Noudjoum ellil, je tente, quelque part, de soulager un peuple qui souffre en silence et qui a besoin d'être écouté...
Quels sont vos artistes de référence?
Sans aucun doute, je citerai, en premier lieu, Matoub Lounès et Ferhat. Cependant, il faut dire que j'aime beaucoup le chaâbi; j'écoute donc Moh Saïd Oubelaïd, Cheikh Arav, Yahyatene, El Anka, El Ankis, Hacène Ahrès, Farid Ali, et j'en passe... sans oublier Kamel Messaoudi que j'adorais et que j'adore toujours écouter et qui nous a quittés trop tôt. J'aime beaucoup également Farid Gaya qui a un style tout particulier, que j'admire en fait. Beaucoup ont, d'ailleurs, critiqué le fait de reprendre des chansons, mais il faut reconnaître que lorsqu'on a une belle voix, qui sonne juste et bien, elle met en valeur des chansons qui sont sorties avec d'autres voix mais qui sont passées inaperçues; c'était le cas avec Farid qui donne un nouveau souffle à de belles chansons et j'aime ça. Ce que je déteste, par contre, c'est robotiser les voix, ou chanter je t'aime, je t'adore en français...Certes, ça fait des ravages, mais moi je préfère chanter en kabyle...Pour les Kabyles.
Rachid Allioui et l'Algérie?
L'Algérie est mon âme et la Kabylie, mon souffle...J'y viens presque deux fois par an et plus souvent quand je peux...Quand je suis en Algérie, je me sens vraiment chez moi et c'est très dur d'en repartir...Dans les pires moments, j'étais là-bas pour signifier mon attachement à un pays que je garde dans mon coeur malgré tout...Ce n'est pas de gaieté de coeur que je suis parti ni que j'ai sorti mes albums en France et non en Algérie d'abord...J'espère que mon album vous plaira et que le second pourra sortir également...C'est en Algérie que je dois être écouté et pas ailleurs...


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