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Drôles de transactions
PROCÈS BCIA
Publié dans L'Expression le 05 - 02 - 2007

Les mis en cause, appelés hier à la barre, se renvoient la balle.
Le juge du tribunal criminel d'Oran, le procureur général, la partie civile et la défense ont eu affaire à trois accusés coriaces qui se sont démenés tant bien que mal. A la recherche de la vérité sur le préjudice de 13 milliards occasionné à la suite des transactions douteuses et irrégulières, trois mis en cause, appelés hier à la barre, se renvoient la balle. A commencer par Selmane Abderrahmane qui a rappelé qu'il n'a pas été informé de l'expertise effectuée après que l'affaire eut éclaté.
Ce dernier, selon l'arrêt de renvoi, souligne qu'il est endetté vis-à-vis de la BEA. En calculant les chèques et traites, le mis en cause a bénéficié, sur la base des traites, d'un montant de 35 milliards et les taux d'intérêt prélevés sont de 4 milliards de centimes. Initialement, ils ne devaient pas dépasser le montant de 400 millions de centimes, a répondu Selmane.
En contrepartie des sommes dont il a bénéficié en crédit, l'accusé dira avoir hypothéqué au niveau de la Bcia, 2 villas, un café à Oran et une usine de plastique à Relizane. L'expertise relèvera 33 chèques impayés endossés à la Sotrapla sans qu'il n'y ait à ce jour livraison de la marchandise. Les clients de Selmane Abderrahmane avaient déclaré n'avoir signé aucune traite, alors qu'ils recevaient normalement de la marchandise (sucre). «C'était Kharoubi Mohamed Ali qui me remettait les chèques». Ils sont de la valeur de 220 milliards de centimes, détaillera l'accusé.
Comme il dénotera des traites tirées sur Merabti El Hadj et Reffas Lahcène par le mis en cause. Ce sont des questions pour lesquelles l'accusé dira qu'il gère par procuration les comptes de Merabti et Reffas Lahcène. Le premier était son employé, sur lequel il a escompté des traites de 35 milliards de centimes que ce dernier a signées.
La partie civile l'épingle en faisant savoir que l'accusé a hypothéqué ses biens et fait escompter des traites que son associé, qui n'a pas de crédit, signe. Le deuxième était son client à qui il vendait du sucre. L'accusé répondra, par ailleurs, aux questions liées aux transactions qu'il a eues avec Guitti Saâd (au box des accusés) avec lequel il a eu des affaires de commerce de lait. Dans cette transaction, l'accusé fera remarquer qu'on lui a bloqué un montant de 61 milliards de centimes. Pendant qu'il dira ignorer le montant réel qui se trouve dans son compte; il signalera qu'après s'être présenté à l'agence de Sig pour certification de chèque pour l'une des transactions, il avait des provisions suffisantes, sauf que l'expertise signalera qu'il est endetté.
Après avoir écouté Selmane Abderrahmane, c'est au tour de Sahraoui Mohamed d'être entendu, un autre commerçant de sucre, qui a formulé, en 2002, une demande de ligne de crédit de 950 millions de DA, garantie par un commerce.
Ce dernier a ouvert son compte bancaire au niveau de la Bcia. Afin de bénéficier des crédits, il ouvre, en 2002, deux autres comptes à la BEA, dont un personnel et le second professionnel. Il dira d'emblée qu'il a été contacté par le directeur régional de la Bcia, Kharoubi Mohamed Ali en présence de Addou Samir de la Sotrapla. On lui remet d'abord 12 bons de caisse pour travailler. Ces bons représentent un montant de 25 milliards de centimes, reconnaît l'accusé. Ensuite, on lui signifie que la loi l'autorise à demander une ligne de crédit. Chose faite les trois jours suivants. La transaction devait avoir lieu à base de chèques avec le patron de la Sotrapla. Le juge lui demanda s'il possédait un crédit au niveau de la Bcia.
L'accusé dira détenir des bons de caisse et nie avoir un quelconque crédit à la BEA, ni avoir établi des traites. Le juge demanda à l'accusé le nom de la personne ayant rempli ces bons de caisse. «C'est Adda Ben Youcef», dira le mis en cause. Le juge procède avec prudence pour avoir la confirmation que Sahraoui Mohamed a signé sur des bons de caisse d'une valeur estimée à 950 millions de DA contre des chèques déposés, par la suite, à la BEA de Sig. L'accusé explique que le patron de la Bcia l'a rassuré en lui donnant des garanties. La partie civile s'est interrogée sur le fait que l'accusé, qui n'a pas de ligne de crédit à la Bcia ouvre un compte le 2 mars 2003, 14 jours plus tard, il bénéficie d'un crédit d'un montant important. Et à base de bons de caisse, Kharoubi lui fait cette faveur. «Normal, répond Sahraoui Mohamed, sauf que cette opération s'effectue en contrepartie des bons de caisse anonymes qu'on ramène à la banque, a entonné l'accusé et ce, pour faire sortir cet argent.» L'autre accusé auditionné est Guitti Saâd, qui est commerçant en produits alimentaires à Alger et associé à Haddad Yacine (accusé lui aussi) qui s'occupe des affaires à Oran. Il dira que son associé s'occupait des opérations d'escompte de traites, notamment celle reçue au nom de Reffas Lahcène, garantie par la Bcia qui est de l'ordre de 31 millions de DA et les 218 chèques de valeur de 218 millions de DA qui étaient parvenus de Djouabi.
L'ensemble des escomptes faits par sa société ont eu lieu par le biais de Haddad Yacine sauf que les entrées d'argent allaient tout droit dans son compte que Heddad Yacine gère par procuration. Le juge fera rappeler qu'afin d'escompter des traites, 50 chèques ont été retirés au nom de l'accusé. 45 de ces derniers étaient destinés à la société Djouabi et les 5 restants au profit de la société Guitti Toufik qui est frère du mis en cause.


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