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«Le flamenco est mauresque dans sa totalité»
INSTITUT CERVANTÈS: CONFERENCE DE PRESSE AVEC JOSE GELARDO
Publié dans L'Expression le 03 - 04 - 2007

«Les Maures ont eu recours à la dissimulation dans le chant pour faire passer leur langue, leur culture, leur religion, principalement le mot Allah...», nous indiquera-t-on...
S'inscrivant dans le cadre de «Alger, capitale de la culture arabe», une conférence de presse a été animée dimanche dernier, à l'Institut Cervantès d'Alger, par José Gelardo, professeur de français et chercheur en histoire, poésie, esthétique et sociologie du flamenco et la relation existant entre ce dernier et la presse. Culture arabe, mauresque et flamenco, est le sujet de sa communication, à travers laquelle le conférencier s'attachera à nous démontrer la forte influence de la culture arabe dans la musique flamenco. L'expulsion des Maures, la perte de leurs racines et leur civilisation soumise au déracinement a induit la naissance du flamenco sur fond de douleur.
A titre illustratif, l'histoire donne le chiffre de trois cent mille Maures restés en Espagne. «Il y avait beaucoup plus de Maures que nous supposions auparavant». Or, l'histoire avance un chiffre entre 8 et 10%, une minorité... M.Gelardo parle de «ratissage». Durant les XVIe et XVIIe siècles, il y avait deux corps de répression en Espagne, la garde civile actuellement qui est derrière les gitans et l'Inquisition appelée par les Maures, le tribunal du diable.
La présence des Maures en Espagne se traduira, nous indique-t-on, par les chansons qui prennent en dérision les curés et l'Eglise. Un style de chanson appelé «boléria». Une musique illustrée d'un extrait de chanson d'Antonio Emmanuel. «Les paroles sont imprégnées de l'arabe. Personne ne comprendra aujourd'hui ce couplet, lequel se trouve être transformé, béatifié», nous dira le conférencier. Un style de flamenco, plus triste est la ségria. Autre type de chant de flamenco est le soleyar où on utilise des cris correspondant à «Lailaha ila lah» que l'on retrouve dans la prière musulmane. Ce sont des chants d'introduction dans le genre oriental, le fandango. Certains mots proviennent de l'arabe. Les Maures ont eu recours à la dissimulation pour faire passer leur langue, leur culture. C'est pourquoi les gitans utilisent la dissimulation. «Le flamenco est mauresque dans sa totalité. Il a eu des influences sur les gitans», affirme M.Gelardo. Et M.Eduardo Calvo, directeur de l'Institut Cervantès, de souligner: «Le mot Allah est présent dans la chanson espagnole. Même dans la fête du toréador, on dit Ollé, qui signifie que Dieu a sauvé le taureau.» A propos de la dissimulation, le conférencier fera remarquer que, l'une des choses que les Maures cachaient était toute la déclamation coranique.
Plusieurs théories entourent le mot flamenco et son étymologie. Il serait né à Madrid en 1853, d'autres affirment qu'il est apparu en 1856 assez tardivement car la presse, jadis sous l'emprise du pouvoir, ne notifiait rien en ce sens. Autre sens du mot flamenco: fellah mankoud qui veut dire un paysan épuisé. Autre dérivation attribuée au mot flamenco est laissa minkoum, autrement «on ne vous appartient pas».
En conclusion, le flamenco est né en 1609, date de l'exclusion des Maures, à partir du XVIIIe siècle. Il a beaucoup à voir avec l'entrée des gitans, la répression, la rébellion des Maures en 1568, l'oppression chrétienne. Un nouveau genre musical est né, suivi de chorégraphies. «Le flamenco n'a rien à voir avec l'avènement des Arabes en Espagne, avec les Omeyyades, plutôt avec la douleur par la perte de leur civilisation et le tribunal qui a poursuivi les Maures lors de l'Inquisition», expliquera M.Calvo. Le flamenco a été le fait de la division des religions, du baptême obligatoire instauré par Isabelle la Chrétienne. Aussi, le tribunal du diable devait pourchasser les Maures et marquer leur visage au fer.
Le nom des Maures a été banni. Leur culture a été interdite, y compris leurs gâteaux, leurs poteries, dans les petites officines, tout ce qui pouvait rappeler leur présence sur la terre d'Andalousie... Tout ceci devait être réduit en cendre. Mais les Maures ont tenu bon et ont transformé ce rejet en rythmes effrénés et mélodies populaires que le monde entier reconnaît aujourd'hui.


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