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«Nous avons besoin d'une relève»
AIT OUMEZIANE, RESPONSABLE DU DEPARTEMENT CINEMA
Publié dans L'Expression le 12 - 04 - 2007

«Nous avons pensé soutenir les jeunes cinéastes algériens, car c'est eux qu'on va retrouver demain...»
En plus de chapeauter le Cnca (Centre national de la cinématographie et de l'audiovisuel), M.Aït Oumeziane est à la tête du département cinéma au sein du Commissariat de «Alger, capitale de la culture arabe». Dans cet entretien qu'il nous a accordé, il nous fait part des prérogatives de son département et des projets déjà réalisés et en cours d'achèvement ainsi que le rôle que s'est assigné son département, notamment dans le cadre du soutien aux jeunes cinéastes. «La relève de demain», dit-il...
L'Expression: Tout d'abord, peut-on savoir où vous en êtes concrètement dans l'accomplissement de la tâche qui incombe à votre département?
M.Aït Oumeziane Karim: Le programme cinéma, qui entre dans le cadre de «Alger, capitale de la culture arabe 2007», est un projet très ambitieux. Il est scindé en trois volets: le premier consiste en l'aide et le soutien à la production, le second correspond aux tournées des cinébus à travers tout le territoire national et le centre universitaire qui est pris en charge par le Centre national du cinéma et de l'audiovisuel (Cnca). Le troisième volet est celui des festivals. Je citerai le Festival du film arabe qui se tiendra au moins de juin, le Festival du film documentaire dont le commissaire est M.Hamraoui Habib Chawki, et le Festival international du film d'Alger, dont je suis le commissaire. Sa première édition, qui sera abritée à Alger, se tiendra à la fin du mois de novembre. C'est un festival institutionnalisé. En plus de cela, nous sommes en train de réfléchir sur l'installation d'un cinéclub du cinéma arabe qui débutera incessamment. Il sera bimensuel et que l'on espère pérenne même après «Alger, capitale de la culture arabe». En ce qui concerne le programme cinéma, nous avons 80 projets et le mérite revient d'abord à la commission de lecture qui a lu, en un temps record, en six mois, plus de 180 projets. Elle en a validé 80. Le reste, on ne peut pas dire que ce sont des scénarios mauvais, mais on ne peut prendre en charge que 80 projets, 44 sont déjà sur le terrain. D'ici à la fin du mois, on atteindra 55 projets. Ce sont des films dont certains sont en phase de tournage et d'autres en post-production.
Peut-on savoir lesquels?
Nous avons La maison jaune d'Amor Hakkar, un long métrage fiction qui est en post-production. Il y a un téléfilm de Youcef Bouchouchi, Le prix de la liberté, en post-production et aussi, Le crépuscule des hommes bleus, produit par Belkacem Hadjadj, dont le tournage prendra fin à la fin de la semaine. Le film devait s'achever il y a deux semaines, un petit accident de parcours lors du tournage l'a un peu retardé. En parallèle, il est en tout cas en prémontage sur support numérique. Comme vous le savez, maintenant, avec le développement de la technologie, on peut avancer vite dans le travail. Jusqu'à présent, nous avons présenté trois longs métrages. Le premier est Morituri qu'on a projeté au mois de janvier. Le deuxième, Vivantes de Saïd Ould Khelifa, et le troisième, qui a été montré, il y a une dizaine de jours, 10 millions de centimes de Bachir Derraïs.
Pourtant, le tournage de ces films-là remonte bien avant «Alger, capitale de la culture arabe»...
Si on revient à cela, il y a des films qui sont acceptés bien avant et ne sont même pas réalisés, et on se pose la question: pourquoi ils ne sont pas faits? Aujourd'hui,
M.Derraïs a le mérite de nous ramener ce film, de l'achever. C'est un crime de faire un film et de ne pas aller jusqu'au bout et le montrer. Il y a des sujets qui ont été agréés en même temps que le film de Bachir Derraïs et ils ne sont pas faits pour une raison ou une autre. Les gens se demandent pourquoi tel ou tel réalisateur n'a pas fait de films. Bachir Derraïs a fait au moins un film et on l'a vu. Il est de notre devoir d'aider et de faire sortir et soutenir tous les films qui sont faits par des réalisateurs algériens, installés en Algérie ou ailleurs. On ne peut pas revenir en arrière. C'est un film qui a été fait bien avant, certes. Il a eu des problèmes financiers, on l'a aidé pour la finition, le doublage, entre autres.
Comment se traduit le soutien financier, concrètement? On croit savoir que c'est par tranches...
Tout d'abord, nous avons un contrat avec des producteurs privés ou indépendants. Le droit de ces films revient à ces producteurs. Le comité exécutif ou le ministère de la Culture leur donne une subvention. Nous avons plafonné les longs métrages à 10 millions de dinars, dispatchés par tranches. La première d'un taux de 40%, octroyée la première semaine du tournage. La deuxième tranche se donne à la fin du tournage, et la troisième à la remise de la copie d'exploitation. C'est une règle. La procédure est très simple, appliquée aux longs téléfilms, documentaires et courts métrages. Il n'y a que les tranches qui diffèrent. S'agissant du montant du budget octroyé pour la réalisation d'un téléfilm, il y a une variante opérée jusqu'à 6 millions de dinars parce que la différence avec le long métrage, c'est la post-production. Pour un long métrage, celle-ci coûte un peu plus cher, c'est pourquoi le montant est différent. Concernant le documentaire, cela varie entre 2 et 4 millions de dinars. Cela dépend de l'importance du sujet, des lieux de tournage. La commission d'évaluation a pris en charge tous ces aspects pour évaluer l'apport ou le soutien accordé à chaque produit. Pour le court métrage, nous avons procédé de la même manière. C'est la commission de lecture et d'évaluation qui étudie le dossier en fonction du nombre d'acteurs, des lieux de tournage, etc., pour établir le montant financier qu'on jugera utile, tous ensemble, pour chaque projet.
Il y a eu, certes, de nombreuses avant-premières qui se font sur invitation, mais qu'en est-il après? Le public algérien pourra-t-il regarder ces films?
Par le biais du Cnca, nous allons organiser des tournées avec les cinébus qui visiteront toutes les wilayas du pays. Pour votre information, nous avons entamé cette opération ce mois-ci, avec quatre wilayas du côté de l'Ouest. Il s'agit d'Oran, Relizane, Sidi Bel Abbès et Aïn Témouchent, et vers le 25 avril, ce sera le tour d'autres wilayas. Les films projetés relèveront essentiellement du patrimoine cinématographique existant. Dans notre programme de soutien à ces nouvelles productions, nous demandons des copies de chaque film pour le compte du centre ou Cnca afin de les distribuer à travers ces cinébus.
Quelle est la prochaine étape d'action de votre département?
Nous avons lancé la plupart des projets qui sont agréés par la commission de lecture. Nous avons mis les moyens financiers à la disposition et au profit de ces producteurs, à condition qu'ils commencent déjà à tourner. Nous avons mis à leur disposition le matériel qui consiste en la caméra, le travelling, l'éclairage. Bref, tout ce que le Cnca a récupéré de l'ex-Caaic, Enpa, notamment des costumes, des accessoires, etc. On est en train de leur porter une aide et le soutien, quotidiennement.
Dans le cadre de votre programme de soutien aux jeunes cinéastes, existe-t-il, à l'instar des départements musique ou théâtre, des ateliers d'écriture cinématographique, de façon à encourager les cinéastes de demain, et pourquoi pas, à faire éclore des talents?
Des ateliers d'écriture ne font pas partie des prérogatives de notre département, mais nous avons vraiment pensé aux jeunes cinéastes algériens. Il y a beaucoup de jeunes qui sont inscrits dans ce cadre. Vous pouvez le vérifier dans le programme, car nous travaillons dans la clarté la plus totale. Prenons, par exemple, Amor Hakkar, il est jeune. Roshd Djigouadi est, également, en train de tourner. Il lui reste à peine vingt jours. Nous avons des documentaires et des téléfilms, et même dans le court métrage, il y a pas mal de jeunes. J'espère qu'on a bien fait d'intégrer ces jeunes à ce programme, car ce sont eux qu'on retrouvera demain. Nous avons besoin d'une relève.
Nous avons constaté, avec le temps, que d'autres productions cinématographiques se greffent au programme présenté au début. On prend pour exemple 10 millions de centimes de Derraïs. Est-ce à dire que le programme est ouvert?
10 millions de centimes est un film qui a été agréé, au départ, par le ministère. Morituri devait bénéficier du Fdatic et comme celui-ci était vide, nous avons inscrit cette subvention dans le cadre de «Alger, capitale de la culture arabe». Mais soyons sérieux: un long métrage de 35 mm ne se fait pas en trois ou quatre mois. Heureusement que nous avons trouvé ces films fin prêts, car vous le savez, nous avons reçu l'argent en fin 2006. Il y a des réalisateurs qui ont pris en charge leur financement. Ceux-là sont de vrais producteurs qui ont commencé à travailler avant le versement des «tranches», à l'instar de Vivantes de Saïd Ould Khelifa qui a commencé à tourner en juillet 2006. C'est pourquoi, son film a été projeté au mois de février.


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